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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 27.1902

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Nr. 5
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Bouyer, Raymond: L' exposition rétrospective et moderne de la gravure sur bois à l'École des Beaux-Arts
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https://doi.org/10.11588/diglit.24809#0415

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L’EXPOSITION RÉTROSPECTIVE ET MODERNE

DE LA

GRAVURE SUR BOIS

A L’ÉCOLE DES BEAUX-ARTS

Aujourd'hui, plus que jamais, ne convient-il pas de renverser
les termes de la trop célèbre formule : « On écrit l’histoire pour
raconter, non pour prouver » ? En effet, cette exposition qui com-
mence n’est pas seulement un témoignage, mais une démonstralion.
Elle manifeste d’abord, sans doute, et pour la première fois parmi
nous, ce que les Goncourt appelaient si bien « la corrélation, le
superbe enchaînement des choses » ; mais elle dégage en pleine
lumière la haute leçon des faits. Elle confirme à nos yeux le succès
récent de la revue L'Image et les résumés éloquents de la Centen-
nale, en affirmant à la fois le beau passé d’un art et sa reprise
victorieuse, inattendue, parmi nous.

Or, l’intérêt s’accroît, la leçon se précise et se dédouble, si l’on
songe que le bois n’est pas seulement un art loyal, charmant, très
français, mais qu’il relève essentiellement de la « décoration du
livre», qu’il fait donc partie intégrante de ces « arts décoratifs »
dont il partage, depuis quinze ans, le regain de faveur, après avoir,
comme eux, traversé beaucoup d’aventures en ce siècle même qui
signala, pourtant, sa renaissance. En 1867, Philippe Burty, l’avocat
de tout art original, écrivait : « Il reste acquis que le monde se désin-
téresse de la gravure sur métal, que l’eau-forte succède au burin,
que la lithographie agonise, que le bois est en péril, que le « procédé »
tend à supprimer le burin, l’eau-forte, la lithographie et le bois, et
 
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