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L' arte: rivista di storia dell'arte medievale e moderna — 19.1916

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Fasc. 3
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Muñoz, Antonio: La scultura barocca e l'antico
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https://doi.org/10.11588/diglit.17336#0197

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LA SCULTURA BAROCCA E L'ANTICO

Le stesse raccomandazioni di studiare l'antico il Bernini fece nel discorso che tenne
all'Accademia di Parigi, dove fu ricevuto con grandi onori. « Après, s'étant tenu debout
au milieu de la salle, environné de tous ceux de l'Académie, il a dit que son sentiment
était que l'on eùt dans l'Académie des platres de toutes les belles statues bas-reliefs et
bustes antiques pour l'instruction des jeunes gens, les faisant dessiner d'après ces ma-
nières antiques, ann de leur former d'abord l'idée sur le beau, ce qui leur sert après
toute leur vie; que c'est les perdre que de les mettre à dessiner au commencement
d'après nature, laquelle presque toujours est faible et mesquine, pour ce que, leur ima-
gination n'étant remplie que de cela, ils ne pourront jamais produire fieri qui ait du
beau et du grand, qui ne se trouve point dans le naturel; que ceux qui s'en servent
doivent ètre déjà fort habiles pour en reconnaitré les défauts et les corriger, ce que les
jeunes gens qui n'ont point de fond ne sont pas capables de taire. Il a dit pour prouver
son sentiment, qu'il y a quelquefois des parties dans té naturel qui paraissent relevées

Fig. 25 — Diana dormente (ser. xvu). — Roma.. Palazzo Barberini.

qui ne le devraient ètre, et d'autres le devraient ètre, lesquelles ne le paraissent point;
que celui qui possède le bon dessin laisse ce que le naturel montre, qui néanmoins
ne devrait pas paraìtre, et marque ce qui doit ètre et ne paraìt pas, et qu'encore ime
fois, a-t-il dit. un jeune garcon n'est pas capable de faire, n'ayant ni ne possédant pas
la connaissance du beau. Il a dit après qu'étant encore fort jeune, il dessinait souvent
l'antique, et que, dans la première ligure, qu'il fìt, lorsqu'il doutait de quelque chose,
il s'en allait consulter l'Antin comme son oracle, et a dit qu'il remarquait alors de jour
à autre, dans cette figure, des beautés qu'il n'avait pas encore vues et n'eùt jamais
vues, s'il n'eùt point manié le ciseau pour opérer, à raison de quoi il conseillait tou-
jours à ses élèves et à tous les autres de ne s'abandonner pas tant à dessiner et à
modeler qu'ils ne se mettent aussi presqu'en mème temps à travailler, soit de sculp-
ture, soit de peinture entremèlant la production et l'imitation, l'une avec l'autre,
et, pour ainsi dire, l'action et la contemplation, dont résulte un grand et merveilleux
progrès ».1

Pochi giorni dopo Luigi XIV domanda al Bernini notizie intorno al ricevimento avuto
all'Accademia: « Il a répondu à sa Majesté qu'il y avait dit son sentiment sur la ma-
nière d'instruire les jeunes gens, qu'il ne fallait pas les mettre sitót à dessiner d'après
nature, qu'il fallait auparavant qu'ils étudiassent l'antique, comme ces belles tétes
grecques de l'Apollon, de Jupiter et autres qui ont été formées, puis après les statues
et les bas-reliefs; que le naturel était partout, que néanmoins l'on vòlt que les peintres
se font plus à Rome qu'en France et en Espagne, et que cela ne procède que du grand
nombre de statues grecques et des beaux bustes antiques qui sont à Rome, lesquels on

necessità di impedire l'esodo delle opere d'arte
antica da Roma, precorrendo le leggi contro l'e-

sportazione degli oggetti d'arte.
1 Chantei.ou, Journal, pag. 134.
 
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