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https://doi.org/10.11588/diglit.28752#0089
3 i
L AMPHITHÉATRE FLAVIEN
^PPÆLLE
L E C O L I S E Ë\
N Amphithéatre étoit un ëdihcerond, desHnë auxspedta-
ctes, & qui contenoit diHèrens rangs de héges pour ceux
qui asfmoient aux jeux qu'on repréièntoit dans i'eipace-,
dont ia fabrique fbrmoit i'enceinte. Ceteipace s'appeioit
à causc du iàb!e qu'on y repandoit. Les jeux dans
ieur origine chez ies Romains considroient dans ie ceste , ou combat à
coups de poing, ia Lutte , ie Diique ou jeu de Paict, ia courie, ie__,
Saut & queiques autres exercices miiitairès . Ces divertiiïèmens ayant
paru depuis trop Hmpies aux Romains , iis y en subsHtuërent d'autres
qu'iis inventërent ou prirent des nations qu'iis avoient subjuguées , &
pour ieiqueis iis contraèFërent une paiîion vioiente , te)s que ies come-
dies , ies concerts , ies coursès de chariots , ies combats des betes fèroces
& des giadiateurs , ies Naumachies ou combats navais , & miiie autres di-
vertidemens auiîl coûteux qu'iis ëtoient propres à corrompre les moeurs.
Mais Ü faut disHnguer !es iieux desHnës à chaque genre de ipebtacie;
généraiement pariant, !e Théatre sèrvoit pour ia comëdie , ie Cirque^
pour ia course , surtout ceiie des chariots , & i'Amphithëatre qui fàit
ic sujet de cet articie , pour ies autres jeux , particuüërement pour
!es combats des bétes & des Giadiateurs . L'Amphithéatre Fiavien ou dc
PEmpereur Fiavius Vespaiien, étoit ie pius magniRque deRome, & un
des pius beaux morceaux d'antiquitë qui iui resfent aujourd'huy . On-.
ne peut rien voir de pius soiide, & ii pâroiisbit fàit pour durer autant
que ie monde , auih a-t-ii moins soudèrt des injures des tems, & des incen-
dies ausqueis on !it qu'i! a été expose piuhcurs fbis , que de ia maii-
gnité & de ia barbarie des Goths , qui en ont abbatu une partie , & mu-
tiié i'autre ; il ne sèroit cependant pas reduit dans i'ëtatoù nous !e vo-
yons, si ceux qui en diÉèrens tems en ont pris ou accordé ies materiaux
pour diffèrens ëdifices, n'avoient pas par ià beaucoup contribuë à sà rui-
ne. Lc premier qui ies accorda fsit Thëodoric roy des Goths . Paui sè-
cond dans ies tems suivans en ayant fàit jetter à terre une partie, cn
empioya ies pierres à ia consfrudfion du Paiais de S. Marc. Le Paiais
Farnese & ceiuy de ia Chanccüerie , ont ëtë ausîl bâtis de sèe dèbris . ii est
presque tout bâti de pierrcs de d' une grandeur extraordinairc à
i'endroit où ëtoit auparavant ia Naumachie , ouieiac de tamaison d'or
de Neron ; d esf de Egure ovaie , & d'une hauteur prodigieuie . Quatre
grands ëtages dont ies arcades & ies fènêtres sbnt iarges & fort hautes ,
fbrment ie corps extcrieur de cct cdiRce, dont ia circonfèrence esf de sèize
(2b cens
L AMPHITHÉATRE FLAVIEN
^PPÆLLE
L E C O L I S E Ë\
N Amphithéatre étoit un ëdihcerond, desHnë auxspedta-
ctes, & qui contenoit diHèrens rangs de héges pour ceux
qui asfmoient aux jeux qu'on repréièntoit dans i'eipace-,
dont ia fabrique fbrmoit i'enceinte. Ceteipace s'appeioit
à causc du iàb!e qu'on y repandoit. Les jeux dans
ieur origine chez ies Romains considroient dans ie ceste , ou combat à
coups de poing, ia Lutte , ie Diique ou jeu de Paict, ia courie, ie__,
Saut & queiques autres exercices miiitairès . Ces divertiiïèmens ayant
paru depuis trop Hmpies aux Romains , iis y en subsHtuërent d'autres
qu'iis inventërent ou prirent des nations qu'iis avoient subjuguées , &
pour ieiqueis iis contraèFërent une paiîion vioiente , te)s que ies come-
dies , ies concerts , ies coursès de chariots , ies combats des betes fèroces
& des giadiateurs , ies Naumachies ou combats navais , & miiie autres di-
vertidemens auiîl coûteux qu'iis ëtoient propres à corrompre les moeurs.
Mais Ü faut disHnguer !es iieux desHnës à chaque genre de ipebtacie;
généraiement pariant, !e Théatre sèrvoit pour ia comëdie , ie Cirque^
pour ia course , surtout ceiie des chariots , & i'Amphithëatre qui fàit
ic sujet de cet articie , pour ies autres jeux , particuüërement pour
!es combats des bétes & des Giadiateurs . L'Amphithéatre Fiavien ou dc
PEmpereur Fiavius Vespaiien, étoit ie pius magniRque deRome, & un
des pius beaux morceaux d'antiquitë qui iui resfent aujourd'huy . On-.
ne peut rien voir de pius soiide, & ii pâroiisbit fàit pour durer autant
que ie monde , auih a-t-ii moins soudèrt des injures des tems, & des incen-
dies ausqueis on !it qu'i! a été expose piuhcurs fbis , que de ia maii-
gnité & de ia barbarie des Goths , qui en ont abbatu une partie , & mu-
tiié i'autre ; il ne sèroit cependant pas reduit dans i'ëtatoù nous !e vo-
yons, si ceux qui en diÉèrens tems en ont pris ou accordé ies materiaux
pour diffèrens ëdifices, n'avoient pas par ià beaucoup contribuë à sà rui-
ne. Lc premier qui ies accorda fsit Thëodoric roy des Goths . Paui sè-
cond dans ies tems suivans en ayant fàit jetter à terre une partie, cn
empioya ies pierres à ia consfrudfion du Paiais de S. Marc. Le Paiais
Farnese & ceiuy de ia Chanccüerie , ont ëtë ausîl bâtis de sèe dèbris . ii est
presque tout bâti de pierrcs de d' une grandeur extraordinairc à
i'endroit où ëtoit auparavant ia Naumachie , ouieiac de tamaison d'or
de Neron ; d esf de Egure ovaie , & d'une hauteur prodigieuie . Quatre
grands ëtages dont ies arcades & ies fènêtres sbnt iarges & fort hautes ,
fbrment ie corps extcrieur de cct cdiRce, dont ia circonfèrence esf de sèize
(2b cens