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LES THERMES.
E S Thermes, & particuHerement ceHes des Empereurs, ëtoient
de grands lieux cgaicment dëiicieux & ornës , qui conte-
noient en générai un grand nombre de magniHques bâti-
mens , deibinës non ïeuiement aux bains , mais encore à
tous ies exercices du corps & à i'étude de toutes ies icien-
ces. Eiies renfermoientdepius, de grandes piaces, des gaieries, des por-
tîques, des aüëes d'arbres& des especes de bois pour ia promenade, des
jardins, des fbntaincs, & des iacs .
Comme i'uiage de ces Thermes ëtoit grand à Rome , & qtseües
ëtoient extremement frequentées, & que ie nombre en étoit conhdérabie,
nous nous contenterons de rapporter ieuiement icy ies noms des pius cë-
iébres, teiies que furent cciies d'Agrippa, de Varius, de Neron, de ü-
te , de Trajan , de Caracaiia , de Commode , de Dcce, d^Aurehen , dc
Phiiippe , de Gordien, de Dicdetien, & pour ies femmes, d'Oiimpiadc
& d'Agrippine . Outre ces Thermes qui étoient pubiiques & ia piupart
bâties par des Empereurs, ii y en avoit un grand nombre de particuiié-
rcs, qui contenoient au moins ia partie des hains ; on pcut dire qtsii
n^y avoit point de citoyen opuient qui n'eût des bains à iuy, & non
seuiement ie nombre de ces bains etoit grand dans ia Viiie, mais encore
dans ies maisons de campagne .
On ne s'étonnera point du goût extrême des Romains pour ies Ther-
mex, si on considëre quhis Rirent dès !e commencement une nation guer-
riëre & adonnee aux exercices du corps , qui d'aiHeurs rendent par eux
mèmes !e corps pius robuite , & contribuent à !a santë . Comme iis sai-
sbient ccs exercices à demi nuds , l'ëtat ou iis se trouvoient, quand iis
ëtoient Rnis, couvertsd'huiie, dc pousîiere, &dc sueur , ies mettoit dans
ianecessité de se iaver, ce qui a dû contribuer natureüement à Porigine
des bains qui faisbient partie des Thermes . On peut mettre encore au
nombre des raisbns du grand usage que ies Romains faisbient des bains,
]a raretë du iinge parmi eux, aujourd'huy bt commun parmi nous, & la
grosHeretë de l'air dc Rome, qui à ia iongue ëpaisîit ie&ng, si on n^a re-
cours aux exercices du corps qui i'agitent, & qui en procurant ainsi que
ies hains, une pius abondante transpiration, ie degagent des humeurs su-
perAuesqtii cn empëchent ia circuiation. LesRomains n'ont pourtant pas
été ies pretniers inventeurs des Thermes ; ia piûpart des mots qui dest-
gnent ies divers membres de ces Thermes , ëtant originairement grecs,
fbnt juger que c^est dc ceux cy qu'iis ies ont reçues .
Du resfe ies principaux exercices chez ies Romains consisfoient dans
îa iutte, ]a course, iecesfe, ie saut, i'art dc manier iapique, & de !an-
cer ie javeiot, ie disque ou jeu du palct , ia paume, ie jeu de ia grosïe
baiie^ beaucoup d'autres qu'ii seroit trop iong de rapporter , & d'autres
F f eucore
LES THERMES.
E S Thermes, & particuHerement ceHes des Empereurs, ëtoient
de grands lieux cgaicment dëiicieux & ornës , qui conte-
noient en générai un grand nombre de magniHques bâti-
mens , deibinës non ïeuiement aux bains , mais encore à
tous ies exercices du corps & à i'étude de toutes ies icien-
ces. Eiies renfermoientdepius, de grandes piaces, des gaieries, des por-
tîques, des aüëes d'arbres& des especes de bois pour ia promenade, des
jardins, des fbntaincs, & des iacs .
Comme i'uiage de ces Thermes ëtoit grand à Rome , & qtseües
ëtoient extremement frequentées, & que ie nombre en étoit conhdérabie,
nous nous contenterons de rapporter ieuiement icy ies noms des pius cë-
iébres, teiies que furent cciies d'Agrippa, de Varius, de Neron, de ü-
te , de Trajan , de Caracaiia , de Commode , de Dcce, d^Aurehen , dc
Phiiippe , de Gordien, de Dicdetien, & pour ies femmes, d'Oiimpiadc
& d'Agrippine . Outre ces Thermes qui étoient pubiiques & ia piupart
bâties par des Empereurs, ii y en avoit un grand nombre de particuiié-
rcs, qui contenoient au moins ia partie des hains ; on pcut dire qtsii
n^y avoit point de citoyen opuient qui n'eût des bains à iuy, & non
seuiement ie nombre de ces bains etoit grand dans ia Viiie, mais encore
dans ies maisons de campagne .
On ne s'étonnera point du goût extrême des Romains pour ies Ther-
mex, si on considëre quhis Rirent dès !e commencement une nation guer-
riëre & adonnee aux exercices du corps , qui d'aiHeurs rendent par eux
mèmes !e corps pius robuite , & contribuent à !a santë . Comme iis sai-
sbient ccs exercices à demi nuds , l'ëtat ou iis se trouvoient, quand iis
ëtoient Rnis, couvertsd'huiie, dc pousîiere, &dc sueur , ies mettoit dans
ianecessité de se iaver, ce qui a dû contribuer natureüement à Porigine
des bains qui faisbient partie des Thermes . On peut mettre encore au
nombre des raisbns du grand usage que ies Romains faisbient des bains,
]a raretë du iinge parmi eux, aujourd'huy bt commun parmi nous, & la
grosHeretë de l'air dc Rome, qui à ia iongue ëpaisîit ie&ng, si on n^a re-
cours aux exercices du corps qui i'agitent, & qui en procurant ainsi que
ies hains, une pius abondante transpiration, ie degagent des humeurs su-
perAuesqtii cn empëchent ia circuiation. LesRomains n'ont pourtant pas
été ies pretniers inventeurs des Thermes ; ia piûpart des mots qui dest-
gnent ies divers membres de ces Thermes , ëtant originairement grecs,
fbnt juger que c^est dc ceux cy qu'iis ies ont reçues .
Du resfe ies principaux exercices chez ies Romains consisfoient dans
îa iutte, ]a course, iecesfe, ie saut, i'art dc manier iapique, & de !an-
cer ie javeiot, ie disque ou jeu du palct , ia paume, ie jeu de ia grosïe
baiie^ beaucoup d'autres qu'ii seroit trop iong de rapporter , & d'autres
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