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https://doi.org/10.11588/diglit.28752#0207
8 y
LE CENTAURE.
E Centaure qui a !a partie humame de chair biïe, & l'autre
cendrëe, est peint iesmains liëes sur le dos, & portant Eir
sa croupe une Bacchante demi nüe, qui le tient par les che-
veux de la main gauche, & dans l'attitude de le vouioir
. frapper avec !e manche du tyrse qu'eiie a dans ia droite.
Cette peinture prësente aux yeux une beiie ieçon de moraie . Les
Ccntaurcs dans ia fabie, nous jsont donnës pour des monstres fbrt adon-
nés au vin , & aux semmes , c'es): pour ceia que Chiron est: supposé ie
mâitre de Bacchus , & qtson voit dans piubeurs monumens anciens ce
Dieu dans sbn char tiré par des Centaures. Cette boisson prise avec excés
eonduit presque toujours à ia iuxure, & ceiie cy mene infaiüibiement à
i'esciavage. Ii n'esf pas difhciie, ceia pose, dc voir d'un scui coup d'oeii
le scns morai de cette peinture.
Cc n'est point ici ie iieu d'cxpliquer i'origine de ces monsfres demi
hommes & dcrni chevaux, & d'examincr s'iis ont reeiiement cxisfë : on
peut cousuiter ies anciens Grecs & Romains , qui ont beaucoup écrit a
ce sujet , & stir tout Gaiien, qui a si bien dëmontré ia fausîeté de ce
qu'on en debite. On ne doit cependant pas mettrc au nombre des fabies
certaines monsfruositës qui sont très poshblcs . Teiie eff ceiie que Piine
& Suctone rapportent du chevai de Cesar , qui avoit ics pieds de devant
sèmbiabies à des pieds d'hommc/
CENTAURESSE.
Uelque bcüe que sbit ia pcinture dont on vient de par!er„
eiie esf cependant bien au deilbus de ceiie cy , où tout est
admirabie . La iiaisbn stîr tout de ia partie humaine avec
ceiie du chevai Ratc agreabiement i'oeil, qui distingue bien
ia biancheur déiicate de ia carnation dans ia fèmme, d'avec
ia biancheur eciatante de ia peau de ia béte, mais qui ies voit se con-
fondre quand ii en veut fixer ies iimites . L'attitude de ia main gauche
dont eiie touche ies cordes de ia iire, esf parfàite : mais on sent un egai
piaisir a ia voir eslayer de toucher avec une partie d'une espece de tim-
baie, queiie tient dans ia droite, l'autre partie que ie peintre a mise dans
ceiie du jeune homme, qui ia tient embrassée du bras gauche, qu'ii paP
se sous ceiui de ia fèmme , & qui vient resïbrtir sùr son ëpauie . L'habit
du jeune homme esf vioiet, & se morceau d'ëtoffè, qui voie pendant sùr
ie bras de ia Centauresïè est jaunc. H faut encore remarquer ies braceiets,
l'ajusèement de ia téte, & ie coüer qui est* d'une espece HnguÜere & pro-
prement fait pour eiie .
F I N
A
LE CENTAURE.
E Centaure qui a !a partie humame de chair biïe, & l'autre
cendrëe, est peint iesmains liëes sur le dos, & portant Eir
sa croupe une Bacchante demi nüe, qui le tient par les che-
veux de la main gauche, & dans l'attitude de le vouioir
. frapper avec !e manche du tyrse qu'eiie a dans ia droite.
Cette peinture prësente aux yeux une beiie ieçon de moraie . Les
Ccntaurcs dans ia fabie, nous jsont donnës pour des monstres fbrt adon-
nés au vin , & aux semmes , c'es): pour ceia que Chiron est: supposé ie
mâitre de Bacchus , & qtson voit dans piubeurs monumens anciens ce
Dieu dans sbn char tiré par des Centaures. Cette boisson prise avec excés
eonduit presque toujours à ia iuxure, & ceiie cy mene infaiüibiement à
i'esciavage. Ii n'esf pas difhciie, ceia pose, dc voir d'un scui coup d'oeii
le scns morai de cette peinture.
Cc n'est point ici ie iieu d'cxpliquer i'origine de ces monsfres demi
hommes & dcrni chevaux, & d'examincr s'iis ont reeiiement cxisfë : on
peut cousuiter ies anciens Grecs & Romains , qui ont beaucoup écrit a
ce sujet , & stir tout Gaiien, qui a si bien dëmontré ia fausîeté de ce
qu'on en debite. On ne doit cependant pas mettrc au nombre des fabies
certaines monsfruositës qui sont très poshblcs . Teiie eff ceiie que Piine
& Suctone rapportent du chevai de Cesar , qui avoit ics pieds de devant
sèmbiabies à des pieds d'hommc/
CENTAURESSE.
Uelque bcüe que sbit ia pcinture dont on vient de par!er„
eiie esf cependant bien au deilbus de ceiie cy , où tout est
admirabie . La iiaisbn stîr tout de ia partie humaine avec
ceiie du chevai Ratc agreabiement i'oeil, qui distingue bien
ia biancheur déiicate de ia carnation dans ia fèmme, d'avec
ia biancheur eciatante de ia peau de ia béte, mais qui ies voit se con-
fondre quand ii en veut fixer ies iimites . L'attitude de ia main gauche
dont eiie touche ies cordes de ia iire, esf parfàite : mais on sent un egai
piaisir a ia voir eslayer de toucher avec une partie d'une espece de tim-
baie, queiie tient dans ia droite, l'autre partie que ie peintre a mise dans
ceiie du jeune homme, qui ia tient embrassée du bras gauche, qu'ii paP
se sous ceiui de ia fèmme , & qui vient resïbrtir sùr son ëpauie . L'habit
du jeune homme esf vioiet, & se morceau d'ëtoffè, qui voie pendant sùr
ie bras de ia Centauresïè est jaunc. H faut encore remarquer ies braceiets,
l'ajusèement de ia téte, & ie coüer qui est* d'une espece HnguÜere & pro-
prement fait pour eiie .
F I N
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