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Blinkenberg, Christian [Hrsg.]; Dyggve, Ejnar [Hrsg.]; Carlsbergfondet [Hrsg.]
Lindos: fouilles et recherches 1902 - 1914 et 1952;; fouilles de l'acropole (1,Texte): Les petits objets — Berlin: De Gruyter, 1931

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https://doi.org/10.11588/diglit.52556#0034
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INTRODUCTION

28

ment dites. Elles sont en général munies d’un oeillet
de suspension. Nous connaissons des représentations
chypriotes de femmes portant de telles figurines
égyptiennes, ainsi que des scarabées, etc., suspendues
à leurs parures U On a probablement attribué à ces
figurines et à la plupart des autres objets en faïence
égyptienne la vertu d’amulettes. A Lindos, elles ont
fait partie de la riche parure orientale des femmes dont
l’introduction est due aux rapports entretenus avec
l’île de Chypre.
Statuettes ioniennes On comprend sans difficulté que
en terre cuite. jes statuettes chypriotes l’ont em-
porté sur les maquettes locales exécutées à la main,
parce qu’elles étaient d’une apparence beaucoup plus
attrayante. Mais on comprend aussi que les Grecs,
qui étaient doués de facultés éminemment artistiques,
ne se sont pas longtemps contentés des statuettes
importées. Au cours du 6e siècle, les villes ioniennes,
qui depuis longtemps étaient inondées, comme Lindos,
des statuettes chypriotes, commencèrent la fabri-
cation de figurines moulées en terre cuite. Dans les
trouvailles de Lindos, ces figurines ioniennes ne font
leur apparition qu’avec le commencement de la période
suivante (celle du grand dépôt d’ex-voto). La fabri-
cation en a pourtant commencé avant ce temps, et
probablement elles ont fait leur entrée dans l’île de
Rhodes vers le milieu du 6e siècle, mais non pas avant
ce temps 2. A Vroulia, elles font encore défaut.
Origines de la Les trouvailles de Lindos ont donc
koroplastique . . v .
grecque. mis sous une lumière plus claire le
fait que le renouvellement de la fabrication des
figurines grecques en terre cuite, qui devient si pré-
dominante pendant la période archaïque, ne constitue
pas le résultat d’un procédé indépendant. Le déve-
loppement des figurines moulées n’est pas issu par
voie directe de l’ancienne facture à la main. Il est
dû aux rapports avec l’île de Chypre qui ont donné
lieu à la transformation de cette industrie, d’abord
en Ionie, plus tard sur le continent grec.
Les observations qu’on a pu faire en plusieurs
régions de la Grèce continentale confirment notre
manière de voir. Citons, p. e., les remarques exposées
par Frickenhaus sur la technique des terres cuites
argiennes (Tiryns, I, p. 51): »AIle Producte des 7. und
der 1. Hâlfte des 6. Jahrh. sind vollstândig mit der
Hand modelliert. Von etwa 550 ab werden erst
einzelne Teile, dann auch ganze Figuren mit einfachen
Formen hergestellt ; daneben finden sich handgemachte
Typen noch bis in den Anfang des 5. Jahrh., und dur ch
1 Plusieurs exemples seront cités ci-dessous, dans la notice des
figurines de dieux en faïence égyptienne (nos 1207 sq.), avec la
fig- 49-
1 Cf. les exemples douteux de trouvailles faites dans les couches
archaïques, p. 44 ci-après.

das ganze 5. Jahrh. hindurch werden noch einzelne
Teile (Arme etc.) mit der Hand modelliert und an
den Kôrper angefügt. Die Fabrikation von hohlen
Figuren beginnt erst nach den Perserkriegen, aber
auch bei ihnen ist die Rückseite so gut wie nie aus-
geführt<·. Dans le Héraion de Tiryns on n’a pas
trouvé de terres cuites importées de l’île de Chypre
ou de l’Ionie. Peut-être les Doriens du pays ont-ils
répudié la dédicace dans leur sanctuaire de ces pro-
duits étrangers (cf. ci-dessus, p. 25, not. 1). Malgré
cela, l’industrie des koroplastes locaux a subi, comme
celle des autres pays grecs, les influences orientales,
surtout en ce qui concerne la technique.
On s’est accoutumé, en expli- Explication des sta-
. ... tuettes: déesses ou
quant les figurines femmmes de- femmes mortelles?
couvertes dans les sanctuaires grecs, à présumer sans
motif particulier qu’elles représentent des déesses. Tel
est parfois le cas : on a trouvé p. e. sur l’Acropole d’Athè-
nes et en Sicile des statuettes dont la poitrine est
recouverte de l’égide ou porte la tête de Gorgone * 1 ;
rappelons aussi les statuettes lindiennes susmention-
nées d’Athana. Mais ce sont là des cas excep-
tionnels. La grande pluralité des figurines sont
dépourvues de tels signes distinctifs. Souvent même,
elles sont munies d’autres attributs qui font voir
clairement qu’elles doivent représenter des femmes
mortelles (hydrophores, porteuses d’instruments de
sacrifice, etc.).
Les trouvailles lindiennes contribuent d’une mani-
ère importante à la solution de cette question. Nous
possédons ici de très grandes quantités de figurines
votives, dont la série commence assez haut dans
l’archaïsme et se continue sans interruption jusqu’aux
temps hellénistiques. Il est évident qu’on peut
s’attendre à trouver dans ces matériaux des indi-
cations pour reconnaître le sens originel attaché à
la dédicace des figurines.
Il est exclu que les statuettes chypriotes puissent
représenter la déesse. D’abord elles sont de facture
étrangère. De plus, beaucoup sont mâles: cava-
liers, porteurs d’offrandes, musiciens, etc., et repré-
sentent sans doute des hommes mortels. On ne peut
guère tenter une explication toute différente des
statuettes féminines, dont le costume est, du reste,
analogue à celui des autres figurations chypriotes de
femmes et qui n’ont pas d’attributs particuliers.
Abstraction faite de cas isolés, il faut voir dans les
figurines chypriotes la représentation d’adorants.
On peut formuler ainsi, d’après Sens originel de
x la dédicacé de
notre manière de voir, l’idée qui est au statuettes,
fond de ces dédicaces: elles avaient la mission d’assu-
rer la bienveillance de la divinité pour les adorants,
I Cf. Winter, Typen, I, p. 45, n° 5 (Athènes); ib. I, p. 127,
n° 1 = Blinkenberg, Image, p. 27, fig. 3 (Akragas).
 
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