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Blinkenberg, Christian [Editor]; Dyggve, Ejnar [Editor]; Carlsbergfondet [Editor]
Lindos: fouilles et recherches 1902 - 1914 et 1952;; fouilles de l'acropole (1,Texte): Les petits objets — Berlin: De Gruyter, 1931

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.52556#0149
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VASES ET RÉCIPIENTS

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n’apparaît plus dans notre second groupe. Évidem-
ment cette poterie grosse a continué longtemps les
traditions minoennes. Les trouvailles du versant de
l’acropole renvoient les jarres de ce groupe à l’époque
de la poterie géométrique naissante (v. ci-dessus,
p. 233); d’autre part ces pithoi font complètement
défaut à Vroulia et à Gela, où l’on a trouvé au contraire
diverses grandes jarres qui présentent des rapports
évidents avec notre second groupe.
*912 (CA). L’ornementation incisée se trouve sur
une ou plusieurs des bandes horizontales. Elle se
compose le plus souvent d’une série d’angles pointus
(cf. pl. 40, n° 912 d: 37 exemples conservés), plus
rarement de zigzags parallèles (2 exemples: pl. 40,
n° 912 b), de traits verticaux rapprochés traversant
toute la largeur de la bande (2 exemples) ou de triangles
rapprochés à double contour (pl. 40, n° 912 a). Deux
fragments qui avaient fait partie du même pithos
portaient le seul ornement estampé, à savoir des
systèmes juxtaposés de cercles concentriques avec
point central (v. pl. 40, n° 912 c; cf. les fragments
submycéniens publiés Vrokastro, p. 91, fig. 48). Sur
les pithoi de ce genre, trouvés à Kopria, v. plus haut
(introduction, p. 58).
*913. Trois fragments proviennent de pithoi
semblables qui présentent une forme un peu plus riche
et probablement plus ancienne du même système
décoratif: les bandes horizontales de ces pithoi (déco-
rées des séries d’angles ordinaires) sont réunies par
des zigzags, également en relief, mais plus étroits et
ornementés seulement de hachures rapprochées; aux
endroits où ces zigzags touchent aux bandes horizon-
tales, il y a quelquefois un cercle estampé. Ce système
d’ornementation, qui paraît imiter un réseau entourant
le vase, remonte à la poterie minoenne (AM 1886,
pl. 4). Cf. les fragments publiés Vrokastro, p. 91,
fig. 48.
Récipients divers à décoration estampée.
Nous' sommes mal informés sur les vases de cette
catégorie. C’est très rare que les fragments suffisent
pour nous donner des renseignements précis sur la
forme. Les nos 914—918 paraissent provenir de grands
pithoi, à en juger par la courbure et par l’épaisseur
qui s’échelonne de 0.018 à 0.026, et tel aura aussi
été le cas pour une partie des numéros suivants. Ces
jarres ont été très différentes de celles du groupe
précédent, d’une forme moins trapue et munies
d’anses verticales, se rattachant à l’épaule et au col
(cf. Furtwaengler-Loeschcke, Mykenische Vasen,
p. 3, fig. 1; Vroulia, pl. 29, S; CVA, Copenhague,
Musée National, pl. 66, n° 1).
Le fait que les fragments décrits ci-après ont été
mis au jour dans le sanctuaire lindien et que des
Blinkenberg, Lindos, I.

pithoi de ce genre figurent aussi parmi les trouvailles
faites dans les maisons de Vroulia (Vroulia, p. 119;
cf. p. no, pièces I 42 et 43, pl. 22, nos 1—2) suffit
pour réfuter l’idée bizarre exposée par M. F. Coure y
(Vases grecs à reliefs, 1922, p. 36; 55; 56), à savoir
que ces jarres auraient été fabriquées pour l’usage
funéraire (»pour servir soit à »signaler« les tombes,
soit à contenir les cadavres«). Dans une maison de
Vroulia (op. c., p. 119), Kinch a même constaté
l’existence d’un creux pratiqué dans la surface du roc
et destiné à recevoir le pied d’un pithos dont les frag-
ments gisaient tout près. Comme les autres grandes
jarres, les pithoi rhodiens ont dû servir à contenir
des provisions. Leur forme a été réglée sur cette
destination et la décoration aussi. Les ornements
n’ont été appliqués que sur le devant du col et de
l’épaule, c’est-à-dire sur les parties qui étaient seules
visibles lorsque les jarres occupaient leur place nor-
male dans un magasin ou dans un souterrain. Le
reste de la surface est dépourvu d’ornementation.
L’emploi funéraire des pithoi est absolument secon-
daire, ce qui se révèle aussi par le fait qu’il a souvent
fallu pratiquer une ouverture dans la paroi de la
panse afin d’introduire le corps (v., p. e., Vroulia,
P· 45)·
Pour la technique de la fabrication et de l’orne-
mentation, il suffit de renvoyer à BSA XII, p. 71 sq.
et à Vroulia, p. 44 sq. et p. 102 sq. L’emploi des
matrices cylindriques en bois, à l’aide desquelles le
potier exécutait la décoration estampée, en les roulant
sur l’argile encore molle, se laisse voir quelquefois
par des ondulations légères du fond ou par l’empreinte
de fissures du bois.
Les ornements sont disposés en frises horizontales,
mais ne se trouvent pas, comme ceux du groupe
précédent, sur des bandes en saillie. Les zones
décorées sont souvent limitées ou séparées l’une de
l’autre par un, deux ou trois listeaux de section
triangulaire, qui jouent, par conséquent, dans cette
poterie le même rôle que les bandes ou raies horizon-
tales dans la céramique peinte; on les observe très
bien dans les photographies de la pl. 41. Dans des
cas rares, ces listeaux, avec les rainures contiguës,
ont été peints en rouge (n° 922).
Afin de faciliter la description j’ai réuni en tableau
(ûg. 32) les éléments dont se compose la décoration
de nos fragments T. En les comparant avec d’autres
1 Dans la description suivante les numéros des ornements
renvoient à la fig. 32. Nous avons admis dans celle-ci aussi les
ornements d’un grand pithos du même style, trouvé en Rhodes et
conservé dans le Musée National de Copenhague (inv. 7115, publié
dans CVA, pl. 66, n° 1). Cette jarre présente les motifs nos 1, 2, 6,
9, 12, 13. Pour d’autres éléments ornementaux qui se présentent
sur des jarres rhodiennes, v. F. Courby, Les vases grecs à reliefs
(1922), p. 59, fig. 13.
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