OBJETS DES PREMIÈRES ÉPOQUES ARCHAÏQUES
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verticales serrées (rappelant certains aryballes glo-
bulaires en faïence égyptienne). Des balsamaires
pareils ont été trouvés dans la nécropole de Syracuse
(au musée de cette ville), dans le tombeau n° 99 de
Rhitsona (musée de Thèbes, commencement du 6e
siècle), dans les fouilles de Vroulia (v. plus haut, p.
276), à Kamiros (Furtwaengler, Vasensamml. Berlin,
n° 1345), à Sounion (Musée National d’Athènes,
deux exemplaires), etc.
*967. Aryballe globulaire à base aplatie. H 0.044,
D 0.045. Un exemplaire analogue faisait partie du
tombeau n° 425 de Syracuse, dans lequel fut trouvé
aussi une kylix attique à figures noires (NS 1895,
p. 165). La terre contient beaucoup de mica.
968. Aryballe globulaire; manquent l’anse et
une partie de l’orifice. H 0.048, D 0.045. La terre
contient beaucoup de mica. Sur la panse, en haut,
trois rainures horizontales; cf. pour cette particu-
larité un vase semblable, découvert dans le dépôt
du »predio Novantieri« (Syracuse, v. NS 1893, p.
125 sq.).
969. Balsamaire d’une forme qui rappelle n°
1043, mais plus svelte; l’orifice manque. H 0.087,
D 0.051. Sur la panse, rainures horizontales peu
prononcées.
970. Deux aiguières miniature, incomplètes; cf.
Heraeum, II, p. 71, fig. 6.
971. Ombiliqué avec une petite partie de la paroi
attenante d’une phiale. Diam. de l’ombilique 0.053.
(972. J’ajoute ici un petit balsamaire qui me
paraît une imitation, en terre ordinaire, des alabastres
trapus, n° 962 ci-dessus; l’orifice manque. H 0.066,
D 0.036. En haut, une rainure horizontale, et au-
dessous de celle-ci, une étroite bande en vernis noir avec
des points blancs ; au-dessus de la rainure, large bande
en vernis, sur laquelle est peinte une ligne blanche
entre deux lignes rouges. Ce vase offre certains points
de ressemblance avec les alabastres en terre cuite
ordinaire mentionnés ci-dessus, p. 277).
Vases naukratites.
Il existe une classe de vases archaïques à engobe
blanc (ressemblant à celui des lécythes attiques) et
peu ornementés. J’en connais surtout des représen-
tants de petite taille, à paroi très mince. La déco-
ration peinte avec un vernis délayé d’une belle cou-
leur jaune brun se borne le plus souvent à une ou
deux raies qui font le tour du vase, ou à des systèmes
de cercles concentriques. Comme formes j’ai noté:
petites aiguières sveltes, d’un galbe comparable à
n° 2565 ci-après (trouvées dans le grand tombeau de
Rheneia), petits kantharoi (Delos, Exploration archéol.,
fasc. X, (Héraiori), pl. 20, nos 119—120), aryballes
globulaires (Italie méridionale, musée de Tarente).
Les tessons n° 973, en eux-mêmes peu importants,
permettent de constater pour Lindos l’existence de
cette céramique. Sans doute, elle doit être rapportée
à la fabrique de Naukratis, dont la poterie richement
décorée (v. Prinz, Funde aus Naukratis, p. 87 sq. ;
Pfuhl, Malerei und Zeichnung, § 140) est parfaite-
ment analogue en ce qui concerne la technique, et
qui a produit aussi des vases peu ornementés (v.
Furtwaengler, Vasensamml. Berlin, nos 1646—1647).
A Vroulia on a trouvé plusieurs fragments de poteries
semblables (v. Vroulia, p. 51 et 149—151).
973 a. Petit fragment du bord d’un kantharos.
Terre rouge pâle. L’intérieur est enduit d’un vernis
noir, excepté une bande réservée (larg. 0.018) un peu
au-dessous de l’orifice. Cette particularité se retrouve
dans les kantharoi sus-mentionnés de Delos.
b. Fragment d’une coupe assez profonde, de
forme indéterminable. Terre rouge pâle. L’intérieur
est enduit de vernis; l’engobe blanc de l’extérieur
présente pour tout ornement une raie en jaune brun.
c. Fragment de quelque récipient assez grand,
à paroi plus forte que celle des deux pièces qui précè-
dent. Hauteur du fragment 0.085, larg. 0.07. Terre
rouge. L’intérieur n’est pas vernissé. L’extérieur est
couvert de l’engobe blanc ordinaire; près du bord,
raie en vernis noir.
d. Fragment d’une coupe à boire, de technique
analogue, mais non pas identique, et provenant peut-
être d’un atelier différent. L’intérieur est enduit de
vernis noir brun. L’engobe de l’extérieur est plus
épais que celui des pièces a — c et de couleur crème.
Nous avons de conservés de petits restes d’une riche
décoration en vernis jaune brun: on distingue une
petite partie d’un grand ornement floral, le pied d’un
homme, des raies horizontales larges et étroites, des
godrons.
Vases milésiens.
On aurait pu s’attendre à voir figurer dans les
trouvailles lindiennes une représentation assez ample
de la céramique qu’on appelait autrefois rhodienne et
qui à présent est qualifiée généralement de milésienne
ou de rhodienne-milésienne. Mais tel n’est pas le
cas. Les fragments de vases de ce genre mis au jour
dans le sanctuaire lindien ne sont ni nombreux, ni
importants. Ce fait cadre d’ailleurs bien avec l’obser-
vation, exposée dans Vroulia, p. 264, à savoir que les
parties orientales de bile, c’est-à-dire le territoire
de Lindos, sont en général assez pauvres en vases
de ce genre. Ajoutons que dans la grande colonie
sicilienne de Lindos, à Gela, on en a également trouvé
très peu. Évidemment, les faits relevés ne parlent
pas en faveur de l’origine rhodienne de cette céramique.
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verticales serrées (rappelant certains aryballes glo-
bulaires en faïence égyptienne). Des balsamaires
pareils ont été trouvés dans la nécropole de Syracuse
(au musée de cette ville), dans le tombeau n° 99 de
Rhitsona (musée de Thèbes, commencement du 6e
siècle), dans les fouilles de Vroulia (v. plus haut, p.
276), à Kamiros (Furtwaengler, Vasensamml. Berlin,
n° 1345), à Sounion (Musée National d’Athènes,
deux exemplaires), etc.
*967. Aryballe globulaire à base aplatie. H 0.044,
D 0.045. Un exemplaire analogue faisait partie du
tombeau n° 425 de Syracuse, dans lequel fut trouvé
aussi une kylix attique à figures noires (NS 1895,
p. 165). La terre contient beaucoup de mica.
968. Aryballe globulaire; manquent l’anse et
une partie de l’orifice. H 0.048, D 0.045. La terre
contient beaucoup de mica. Sur la panse, en haut,
trois rainures horizontales; cf. pour cette particu-
larité un vase semblable, découvert dans le dépôt
du »predio Novantieri« (Syracuse, v. NS 1893, p.
125 sq.).
969. Balsamaire d’une forme qui rappelle n°
1043, mais plus svelte; l’orifice manque. H 0.087,
D 0.051. Sur la panse, rainures horizontales peu
prononcées.
970. Deux aiguières miniature, incomplètes; cf.
Heraeum, II, p. 71, fig. 6.
971. Ombiliqué avec une petite partie de la paroi
attenante d’une phiale. Diam. de l’ombilique 0.053.
(972. J’ajoute ici un petit balsamaire qui me
paraît une imitation, en terre ordinaire, des alabastres
trapus, n° 962 ci-dessus; l’orifice manque. H 0.066,
D 0.036. En haut, une rainure horizontale, et au-
dessous de celle-ci, une étroite bande en vernis noir avec
des points blancs ; au-dessus de la rainure, large bande
en vernis, sur laquelle est peinte une ligne blanche
entre deux lignes rouges. Ce vase offre certains points
de ressemblance avec les alabastres en terre cuite
ordinaire mentionnés ci-dessus, p. 277).
Vases naukratites.
Il existe une classe de vases archaïques à engobe
blanc (ressemblant à celui des lécythes attiques) et
peu ornementés. J’en connais surtout des représen-
tants de petite taille, à paroi très mince. La déco-
ration peinte avec un vernis délayé d’une belle cou-
leur jaune brun se borne le plus souvent à une ou
deux raies qui font le tour du vase, ou à des systèmes
de cercles concentriques. Comme formes j’ai noté:
petites aiguières sveltes, d’un galbe comparable à
n° 2565 ci-après (trouvées dans le grand tombeau de
Rheneia), petits kantharoi (Delos, Exploration archéol.,
fasc. X, (Héraiori), pl. 20, nos 119—120), aryballes
globulaires (Italie méridionale, musée de Tarente).
Les tessons n° 973, en eux-mêmes peu importants,
permettent de constater pour Lindos l’existence de
cette céramique. Sans doute, elle doit être rapportée
à la fabrique de Naukratis, dont la poterie richement
décorée (v. Prinz, Funde aus Naukratis, p. 87 sq. ;
Pfuhl, Malerei und Zeichnung, § 140) est parfaite-
ment analogue en ce qui concerne la technique, et
qui a produit aussi des vases peu ornementés (v.
Furtwaengler, Vasensamml. Berlin, nos 1646—1647).
A Vroulia on a trouvé plusieurs fragments de poteries
semblables (v. Vroulia, p. 51 et 149—151).
973 a. Petit fragment du bord d’un kantharos.
Terre rouge pâle. L’intérieur est enduit d’un vernis
noir, excepté une bande réservée (larg. 0.018) un peu
au-dessous de l’orifice. Cette particularité se retrouve
dans les kantharoi sus-mentionnés de Delos.
b. Fragment d’une coupe assez profonde, de
forme indéterminable. Terre rouge pâle. L’intérieur
est enduit de vernis; l’engobe blanc de l’extérieur
présente pour tout ornement une raie en jaune brun.
c. Fragment de quelque récipient assez grand,
à paroi plus forte que celle des deux pièces qui précè-
dent. Hauteur du fragment 0.085, larg. 0.07. Terre
rouge. L’intérieur n’est pas vernissé. L’extérieur est
couvert de l’engobe blanc ordinaire; près du bord,
raie en vernis noir.
d. Fragment d’une coupe à boire, de technique
analogue, mais non pas identique, et provenant peut-
être d’un atelier différent. L’intérieur est enduit de
vernis noir brun. L’engobe de l’extérieur est plus
épais que celui des pièces a — c et de couleur crème.
Nous avons de conservés de petits restes d’une riche
décoration en vernis jaune brun: on distingue une
petite partie d’un grand ornement floral, le pied d’un
homme, des raies horizontales larges et étroites, des
godrons.
Vases milésiens.
On aurait pu s’attendre à voir figurer dans les
trouvailles lindiennes une représentation assez ample
de la céramique qu’on appelait autrefois rhodienne et
qui à présent est qualifiée généralement de milésienne
ou de rhodienne-milésienne. Mais tel n’est pas le
cas. Les fragments de vases de ce genre mis au jour
dans le sanctuaire lindien ne sont ni nombreux, ni
importants. Ce fait cadre d’ailleurs bien avec l’obser-
vation, exposée dans Vroulia, p. 264, à savoir que les
parties orientales de bile, c’est-à-dire le territoire
de Lindos, sont en général assez pauvres en vases
de ce genre. Ajoutons que dans la grande colonie
sicilienne de Lindos, à Gela, on en a également trouvé
très peu. Évidemment, les faits relevés ne parlent
pas en faveur de l’origine rhodienne de cette céramique.