Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Blinkenberg, Christian [Editor]; Dyggve, Ejnar [Editor]; Carlsbergfondet [Editor]
Lindos: fouilles et recherches 1902 - 1914 et 1952;; fouilles de l'acropole (1,Texte): Les petits objets — Berlin: De Gruyter, 1931

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.52556#0159
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
VASES ET RÉCIPIENTS

278

277

bornés à reproduire des formes courantes créées dans
d’autres fabriques de poteries. On trouve ainsi des
imitations d’aryballes ovoïdes sicyoniens (n° 964),
d’aryballes corinthiens avec ou sans base (n° 965 sq. ;
M. Dragendorff croyait au contraire que les potiers
corinthiens avaient emprunté la forme de leur aryballe
au bucchero, v. Thera, II, p. 230) et même de balsa-
maires ioniens de forme plastique (p. e. un petit
récipient d’onguent représentant un pied chaussé
(cf. notre n° 1928) : au Musée de Syracuse, trouvé
dans le tombeau n° 428 de Megara Hyblaea). D’autres
types sont très rares: v. ci-après, n° 2312. La forme
la plus commune, à savoir l’alabastre élancé sans
oeillets, est intimement liée au type correspondant,
de la céramique corinthienne (cf. Vasensamml. Mün-
chen, I, pl. 10, n° 324), dont on a trouvé des spécimens
dans les tombeaux de Megara Hyblaea qui portent
les nos 216 (MA I, p. 882), 522, 708 et 796, et à des
alabastres semblables d’autres fabriques grecques en
terre cuite ordinaire, décorés de rainures horizontales
qui occupent toute la surface (v. Boehlau, Nekro-
j)olen, pl. 5, n° 4, p. 148) ou de bandes peintes en vernis
et en couleurs (Vasensamml. München, I, nos 551—-553;
plusieurs exemples dans les nécropoles siciliennes:
Gela, tombe n° 278 bis, v. MA XVII, p. 141; Megara
Hyblaea, tombe n° 499, etc.; cf. n° 972 ci-après).
Aussi, la forme des balsamaires en bucchero suffit-
elle le plus souvent pour en déterminer l’âge: ils sont
à peu près contemporains des modèles qu’ils repro-
duisent. Cette manière de voir est confirmée par
les trouvailles funéraires et encore par d’autres
circonstances.
Quant au lieu de fabrication, on est généralement
d’accord que ces poteries proviennent des régions
orientales du monde grec, où il y a eu sans doute
plusieurs ateliers. Cette idée cadre bien avec la
répartition locale des trouvailles, et encore avec le
fait que la terre employée pour le »bucchero grec«
contient souvent beaucoup de mica. Le fait qu’on
a trouvé divers petits vases de ce genre en Ar-
golide et à Égine ne suffit pas pour prouver l’exis-
tence d’un atelier de bucchero argien (v. Friis
Johansen, Vases Sicyoniens, p. 175). Malgré tout
ce qui a été écrit sur ce sujet (je renvoie pour la
bibliographie à Bottier, Catal. des vases du Louvre,
p. 325 et surtout à Pfuhl, Malerei und Zeichnung,
§ 146—148), une étude approfondie sur le bucchero
grec serait à désirer. Les auteurs des hypothèses
variées sur les endroits de fabrication se sont basés
sur un choix trop restreint et souvent accidentel des
matériaux qu’il faudrait prendre en considération.
Les balsamaires en bucchero ont eu, en général,
un enduit noir particulier, qui n’atteint jamais le
lustre du vernis attique; il est qualifié très justement

par M. Orsi de »vernice nero picea« (NS 1893, p. 126)
et n’a pas été produit seulement par le polissage ou
par la fumigation, comme on l’a cru quelquefois.
Les aryballes de forme sicyonienne font peut-être
exception; du moins je n’en connais pas qui soient
munies d’un tel enduit.
La surface des alabastres élancés et plus ou moins
pointus vers l’extrémité inferieure a été traitée de
manières différentes: elle peut être parfaitement
unie, toute couverte de rainures parallèles ou décorée
de bandes horizontales, composées de trois rainures
parallèles et alternant quelquefois avec une seule
rainure semblable. A cette forme d’alabastre (nos
959—961) s’ajoute une autre, moins svelte, aplatie
en bas et munie d’une petite base circulaire (nos
962—963). Les autres types principaux de balsa-
maires (nos 964—969) ont été mentionnés ci-dessus.
Les spécimens d’autres vases en bucchero sont très
clairsemés à Lindos (nos 970—971).
959. Alabastres élancés, pointus en bas et décorés
de bandes horizontales de trois rainures parallèles,
alternant quelquefois avec une seule rainure horizon-
tale. Neuf fragments, provenant probablement
d’autant d’exemplaires différents; le plus grand de
ces fragments a 0.15 de haut.
960. Alabastres à surface unie, moins pointus en
bas : fragments de trois exemplaires dont le plus grand
a 0.143 de haut.
*961 (GD). Alabastres pointus en bas, tout cou-
verts de rainures horizontales; deux exemplaires
incomplets. Hauteur de celui qui se trouve repro-
duit dans la pl. 44: 0.163.
*962 (GD). Alabastres de forme moins svelte,
aplatis en bas et munis d’une base circulaire; déco-
ration en rainures horizontales analogue à celle du
n° 959. Fragments de cinq exemplaires, dont un a
été trouvé dans le grand dépôt d’ex-voto. Le plus
grand de ces fragments, dont l’orifice seul manque, a
0.091 de haut.
*963. Orifices de deux alabastres dont la forme
précise est indéterminable.
964. Aryballe, imitant le type sicyonien à panse
ovoïde. H 0.086. D 0.052. Manquent l’anse et une
partie de l’orifice.
*965. Aryballe globulaire, imitant la forme corin-
thienne. H 0.058, D 0.054. Manque une partie de
l’orifice; cf. Heraeum, II, p. 71, fig. 4—-5; MA I, p. 820
(aryballe trouvé avec des vases corinthiens ordinaires,
une figurine en terre cuite, etc.) et d’autres trouvailles
funéraires non publiées de Megara Hyblaea. La
terre de ce vase est un peu différente de celle des autres
et ne paraît pas contenir de mica.
966. Fragments d’un aryballe globulaire: en
haut, trois rainures horizontales; sur la panse, rayures
18*
 
Annotationen