375
(Chypre, v. JHSt. 1891, p. 164); Égine (Aegina,
p. 433, n° 21); Delos; Sounion [Ejh. 1917, p. 195 sq.
et 211 sq.); Vulci (tombe d’Isis, portant le nom de
Psammétique I), etc. On a même trouvé cette subs-
tance à l’état brut dans les ruines de l’atelier nau-
kratite. Nous avons déjà fait observer plus haut que
les fouilles de Naukratis ont donné également des
exemples des mêmes types variés d’amulettes que nous
avons classés ici avec les scarabées proprement dits:
cône perforé, scarabéoïde à représentation en creux
sur le dos, tête à chevelure haute, etc. Rappelons
enfin que nous avons rapporté aux ateliers naukratites
encore d’autres objets en faïence.
Cette détermination de l’origine de la plupart des
scarabées lindiens n’a d’ailleurs rien de surprenant.
Déjà dans sa première publication des fouilles, le for-
tuné découvreur de Naukratis, W. M. Flinders Petrie,
avait fait observer qu’il fallait rapporter à l’industrie
de cette ville les scarabées trouvés auparavant à Kami-
ros, et les savants qui se sont occupés plus tard de ces
questions (Lythgoe, Prinz, v. Bissing, etc.) l’ont suivi
sur ce point. Je me permets de faire une seule ob-
jection à ce qui a été écrit jusqu’ici sur le caractère
de la fabrication naukratite. Il me semble qu’on a
exagéré ce qu’il y a de non-égyptien dans l’aspect
des scarabées, en supposant que l’industrie de Nau-
kratis fût exclusivement dans les mains de personnes
grecques et qu’elle travaillât exclusivement pour
l’exportation en Grèce. Dans ce cas, les inscriptions
hiéroglyphiques auraient présenté beaucoup plus
d’erreurs (rappelons que les marchandises égyptiennes
véritables ne sont pas non plus exemptes de fautes!),
et les sujets étrangers se seraient fait autrement
valoir. On ne comprendrait pas non plus que la collec-
tion de scarabées découverte à Lindos présente, en
ce qui concerne les inscriptions, à peu près le même
mélange des différentes catégories (noms de rois,
représentations de dieux, voeux et formules, etc.)
qu’une collection provenant du sol égyptien. Il ne
s’agit pas d’une industrie grecque localisée dans le
pays du Nil, mais d’une fabrication dont les origines,
les traditions et les procédés sont purement égyptiens.
Il est vrai qu’on constate dans la branche de cette
fabrication établie dans la colonie étrangère qui
s’était formée au Delta, une certaine contagion du
milieu, mais cette contagion est restée superficielle.
Reste à ajouter quelques mots sur le caractère et
la disposition de la publication suivante. Je n’aurais
pu m’en charger sans l’assistance gracieuse du feu
professeur Valdemar Schmidt qui a bien voulu trans-
crire pour moi toutes les inscriptions hiéroglyphiques
et me donner des renseignements sur beaucoup de
questions de nature différente. Je tiens encore à
remercier mon collègue et ami, M. H. O. Lange qui
376
,a eu l’obligeance de réviser la partie contenant les
transcriptions.
Selon la gravure du dessous, les scarabées ont été
classés dans les catégories suivantes :
Noms de rois, suivant l’ordre chronologique.
Noms et invocations de dieux.
Représentations de dieux.
Représentations d’animaux et d’êtres fantastiques.
Représentations figurées diverses.
Ornements floraux et linéaires.
Voeux et souhaits.
Formules variées.
Dans la transcription nous avons adopté le système
traditionnel qui ne prétend pas exprimer d’une manière
exacte la prononciation égyptienne. Au contraire, je
me suis efforcé d’exprimer tous les éléments de l’écri-
ture , p. e., est rendu par men-n), de sorte
que la transcription puisse servir, pour l’égyptologue,
de supplément à l’image photographique de l’inscrip-
tion. Dans la transcription des formules qui se trou-
vent sur les scarabées des deux dernières catégories,
nous n’avons regardé, pour la même raison, que la
place occupée par les hiéroglyphes, sans tenir compte
du sens ou de la construction. La transcription est
suivie, où il y en a lieu, d’une traduction, laquelle,
selon la nature des inscriptions, doit souvent être
soumise à des doutes. J’ai ajouté plusieurs fois des
renvois à des pièces analogues publiées antérieurement.
Voici les titres des ouvrages qui sont cités le plus
souvent, et dont on a abrégé, pour des raisons de
commodité, les citations:
Fraser'. A catalogue of the scarabs belonging to
George Fraser, London 1900.
Historical scarabs . . . arranged chronologically by
W. M. Flinders Petrie, London 1889.
Feemans'. Aegyjtische Monumenten van het Neder-
landsche Muséum van Oudheden te Feyden, uitgegeven...
door Dr. C. Feemans, Leyden 1842 sq.
Ward'. The sacred beetle . . . by John Ward, London
1902. On trouve les planches de cet ouvrage, avec
la description des scarabées, aussi dans Proceedings
of the society of biblical archaeology, igoo —1901.
Montures de scarabées.
) ;
*1364 CA. Bague formée d’un mince fil d’argent;
le scarabée (n° 1446) est conservé en place. La même
forme de monture était en usage en Egypte (v. Gars-
tang, El Ardbah, 1901, pl. 18 et 20: tombeau d’Aby-
dos, datant de la 18e dynastie), où elle avait sup-
planté la forme primitive usitée pendant la 12e dynastie
(v. of>. c., pl. 1, p. 4; Morgan, Fouilles à Dahchour
1894 (Vienne 1895), p. 64, pl. 20).
*1365 (CA). Bagues formées d’un fil de métal
OBJETS DES PREMIÈRES ÉPOQUES ARCHAÏQUES
(Chypre, v. JHSt. 1891, p. 164); Égine (Aegina,
p. 433, n° 21); Delos; Sounion [Ejh. 1917, p. 195 sq.
et 211 sq.); Vulci (tombe d’Isis, portant le nom de
Psammétique I), etc. On a même trouvé cette subs-
tance à l’état brut dans les ruines de l’atelier nau-
kratite. Nous avons déjà fait observer plus haut que
les fouilles de Naukratis ont donné également des
exemples des mêmes types variés d’amulettes que nous
avons classés ici avec les scarabées proprement dits:
cône perforé, scarabéoïde à représentation en creux
sur le dos, tête à chevelure haute, etc. Rappelons
enfin que nous avons rapporté aux ateliers naukratites
encore d’autres objets en faïence.
Cette détermination de l’origine de la plupart des
scarabées lindiens n’a d’ailleurs rien de surprenant.
Déjà dans sa première publication des fouilles, le for-
tuné découvreur de Naukratis, W. M. Flinders Petrie,
avait fait observer qu’il fallait rapporter à l’industrie
de cette ville les scarabées trouvés auparavant à Kami-
ros, et les savants qui se sont occupés plus tard de ces
questions (Lythgoe, Prinz, v. Bissing, etc.) l’ont suivi
sur ce point. Je me permets de faire une seule ob-
jection à ce qui a été écrit jusqu’ici sur le caractère
de la fabrication naukratite. Il me semble qu’on a
exagéré ce qu’il y a de non-égyptien dans l’aspect
des scarabées, en supposant que l’industrie de Nau-
kratis fût exclusivement dans les mains de personnes
grecques et qu’elle travaillât exclusivement pour
l’exportation en Grèce. Dans ce cas, les inscriptions
hiéroglyphiques auraient présenté beaucoup plus
d’erreurs (rappelons que les marchandises égyptiennes
véritables ne sont pas non plus exemptes de fautes!),
et les sujets étrangers se seraient fait autrement
valoir. On ne comprendrait pas non plus que la collec-
tion de scarabées découverte à Lindos présente, en
ce qui concerne les inscriptions, à peu près le même
mélange des différentes catégories (noms de rois,
représentations de dieux, voeux et formules, etc.)
qu’une collection provenant du sol égyptien. Il ne
s’agit pas d’une industrie grecque localisée dans le
pays du Nil, mais d’une fabrication dont les origines,
les traditions et les procédés sont purement égyptiens.
Il est vrai qu’on constate dans la branche de cette
fabrication établie dans la colonie étrangère qui
s’était formée au Delta, une certaine contagion du
milieu, mais cette contagion est restée superficielle.
Reste à ajouter quelques mots sur le caractère et
la disposition de la publication suivante. Je n’aurais
pu m’en charger sans l’assistance gracieuse du feu
professeur Valdemar Schmidt qui a bien voulu trans-
crire pour moi toutes les inscriptions hiéroglyphiques
et me donner des renseignements sur beaucoup de
questions de nature différente. Je tiens encore à
remercier mon collègue et ami, M. H. O. Lange qui
376
,a eu l’obligeance de réviser la partie contenant les
transcriptions.
Selon la gravure du dessous, les scarabées ont été
classés dans les catégories suivantes :
Noms de rois, suivant l’ordre chronologique.
Noms et invocations de dieux.
Représentations de dieux.
Représentations d’animaux et d’êtres fantastiques.
Représentations figurées diverses.
Ornements floraux et linéaires.
Voeux et souhaits.
Formules variées.
Dans la transcription nous avons adopté le système
traditionnel qui ne prétend pas exprimer d’une manière
exacte la prononciation égyptienne. Au contraire, je
me suis efforcé d’exprimer tous les éléments de l’écri-
ture , p. e., est rendu par men-n), de sorte
que la transcription puisse servir, pour l’égyptologue,
de supplément à l’image photographique de l’inscrip-
tion. Dans la transcription des formules qui se trou-
vent sur les scarabées des deux dernières catégories,
nous n’avons regardé, pour la même raison, que la
place occupée par les hiéroglyphes, sans tenir compte
du sens ou de la construction. La transcription est
suivie, où il y en a lieu, d’une traduction, laquelle,
selon la nature des inscriptions, doit souvent être
soumise à des doutes. J’ai ajouté plusieurs fois des
renvois à des pièces analogues publiées antérieurement.
Voici les titres des ouvrages qui sont cités le plus
souvent, et dont on a abrégé, pour des raisons de
commodité, les citations:
Fraser'. A catalogue of the scarabs belonging to
George Fraser, London 1900.
Historical scarabs . . . arranged chronologically by
W. M. Flinders Petrie, London 1889.
Feemans'. Aegyjtische Monumenten van het Neder-
landsche Muséum van Oudheden te Feyden, uitgegeven...
door Dr. C. Feemans, Leyden 1842 sq.
Ward'. The sacred beetle . . . by John Ward, London
1902. On trouve les planches de cet ouvrage, avec
la description des scarabées, aussi dans Proceedings
of the society of biblical archaeology, igoo —1901.
Montures de scarabées.
) ;
*1364 CA. Bague formée d’un mince fil d’argent;
le scarabée (n° 1446) est conservé en place. La même
forme de monture était en usage en Egypte (v. Gars-
tang, El Ardbah, 1901, pl. 18 et 20: tombeau d’Aby-
dos, datant de la 18e dynastie), où elle avait sup-
planté la forme primitive usitée pendant la 12e dynastie
(v. of>. c., pl. 1, p. 4; Morgan, Fouilles à Dahchour
1894 (Vienne 1895), p. 64, pl. 20).
*1365 (CA). Bagues formées d’un fil de métal
OBJETS DES PREMIÈRES ÉPOQUES ARCHAÏQUES