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https://doi.org/10.11588/diglit.52556#0218
395
OBJETS DES PREMIÈRES ÉPOQUES ARCHAÏQUES
396
e. à Olympie et dans le Héraion d’Argos, sont très
clairsemées à Lindos (nos 1570 — 1580).
Figurines en bronze.
1570. Figurine de cheval fondue, de style géo-
métrique rappelant les chevaux bien connus trouvés
à Olympie, dans le Héraion, en Béotie, etc. Le métal
est fortement oxydé. Manquent le cou avec la tête
et une partie des jambes de devant. Hauteur du dos
0.075. La base a la forme d’une plaque rectangulaire
à bord saillant (long. 0.062, larg. 0.032); elle est
percée d’ouvertures triangulaires placées de manière
à laisser entre elles deux zigzags longitudinaux.
*1571. Figurine de taureau à double tête, de forme
primitive. Le corps est percé d’un trou vertical,
qui aura servi à fixer la figurine sur une tige per-
pendiculaire. H 0.028, L 0.044. Des pièces entière-
ment semblables ont été trouvées à Olympie et à
Delphes; quelques-uns des exemplaires olympiens
ont conservé des parties de la tige; v. Olympia, IV,
p. 66; Delphes, N, p. 56. Certains animaux doubles
de la Sardaigne sont également montés sur une longue
tige, v. Perrot, IV, fig. 76 — 79. D’ailleurs ce type
ne paraît pas connu en Italie, où les pendeloques
composées de deux protomes d’animal adossées sont
au contraire très communes, v. Montelius, Italie
II, pl. 160, n° 3 (Belmonte-Piceno) ; pl. 332, n° 5
(Cervetri); ZfE 1905, p. 262, fig. 25 — 28; Hoernes,
Urgesch. d. bild. Kunst, p. 501; Sal. Reinach, La
sculpture en Europe avant les influences gréco-romaines,
p. 115; cf. aussi des pendants de Gorica, WMB VIII,
p. 36, fig. 80 — 81. L’idée de réunir ensemble deux
protomes d’animal remonte très haut. M. Sal. Rei-
nach a signalé (op. c., p. 109) un exemple paléolithique,
et l’on en trouve aussi dans l’Égypte prédynastique,
v. Proc, of the soc. of bibl. arch. XXII (1900), p. 160.
*1572 CA. Figurine incomplète, représentant un
homme imberbe debout, le pied gauche porté en avant.
Les bras manquent; ils ont été brisés près des épaules
de sorte que ce qui en reste ne permet pas de se pro-
noncer sur leur tenue originelle; il est certain seule-
ment qu’ils n’ont pas touché au corps. Manquent
également les pieds, brisés un peu au-dessus des
chevilles. La forme originelle des jambes a été altérée.
On observe encore d’autres traces de mauvais traite-
ment intentionnel ou fortuit: le nez est aplati et la
surface présente plusieurs balafres qu’on dirait dues
à des coups violents. H 0.21. Le personnage repré-
senté n’est revêtu que d’un pagne retenu par une large
ceinture à bordure étroite en haut et en bas. L’étoffe
présente des compartiments carrés, occupés par une
croix et séparés entre eux par deux ou trois lignes
parallèles (cf. le dessin textile fréquent en Asie et
qui se trouve aussi au vêtement du personnage repré-
senté sur les tridacnes gravées n03 553 et 559). En
bas, il y a une bordure formée de petits traits rappro-
chés. Le pagne n’est pas cousu, mais consiste en une
simple pièce d’étoffe mise autour du corps. Son
extrémité extérieure, seule visible, dessine une courbe
oblique, qui commence à la hanche gauche et se
termine entre les jambes séparées; en cet endroit il
y a un petit allongement carré U L’homme porte
une haute coiffure conique, se terminant en bouton
et dont le bord inférieur est garni de quatre saillies
verticales plus larges et plus proéminentes en haut
qu’en bas. La chevelure courte de la nuque est
limitée par une ligne à peu près demi-circulaire, con-
servée seulement près des oreilles. Les orbites vides
ont été incrustées d’une masse blanchâtre, dont un
petit reste est conservé dans l’oeil gauche.
La figurine appartient à une grande famille, dont
les représentants ont été mis au jour dans les régions
avoisinant le bassin oriental de la Méditerranée:
Asie Mineure et Syrie, île de Chypre, Grèce avec les
îles de l’Archipel. Un seul exemplaire a été emporté
par le commerce (cf. p. 370) jusque dans le district
de Memel, v. Sitzungsber. d. Altertumsges. Prussia
XXII (1909), p. 424, fig. 223 (reproduit dans M. Ebert,
Südrupiand im Altertum, 1921, p. 79, fig. 31). Ce genre
de statuettes a souvent été traité dans la littérature
archéologique; nous donnons ci-après, en extrait,
la bibliographie du sujet: Longpérier, Mus. Napoléon
III, pl. 21, nos 1 — 2; Perrot, III, p. 404, fig. 277;
p. 430, fig. 304; VI, p. 752 sq., fig. 353-354; £#·
1891, p. 21 — 23, pl. 2, fig. 1 et 4 (Tsountas); Proc,
soc. bibl. arch. XVI, 1893 — 94, p. 89—90 with plate
(F. L. Griffith) ; Babelon et Blanchet, Catal. des
bronzes antiques de la Bibliothèque Nationale, nos
898 — 901; W. Helbig, Sur la question mycénienne
(1896), p. 15 — 20, fig. 6 —11; G. Maspéro, Histoire
ancienne des peuples de l’Orient classique, H, 1897,
p. 673 et 713; Froehner, Coll. Tyszkiewicz {catal. de
vente], 1898, p. 39, n° 114, pl. 8; Furtwaengler,
Die antiken Gemmen, III, 1900, p. 18, not. 7; JHSt.
1901, p. 125 — 126, fig. 15 — 16 (Evans); H. R. Hall,
The oldest civilisation of Greece, 1901, p. 307—310,
fig. 72 — 73; Sal. Reinach, Répertoire de la statuaire,
III, 1904, p. 59, nos 5 et 9; p. 178, nos 5 et 7; A. de
Ridder, Coll, de Clercq, III, 1905, p. 127—128, n°
207, pl. 33; Jh 1909, p. 25—32, fig. 18—26 (Helbig);
Sitzungsber. d. Altertumsgesellschaft Prussia XXII,
1909, p. 424—444, fig. 223—235 (A. Bezzenberger
1 Cf. un bas-relief de Boghazkeui représentant le dieu-guerrier
hittite (Ed. Meyer, Reich und Kultur dev Chetitev, pl. 9) et un
petit bronze hittite du Musée de Berlin (op. c., p. 109, fig. 82).
Le plus souvent le pagne hittite est coupé horizontalement en bas,
comme le chiton.
OBJETS DES PREMIÈRES ÉPOQUES ARCHAÏQUES
396
e. à Olympie et dans le Héraion d’Argos, sont très
clairsemées à Lindos (nos 1570 — 1580).
Figurines en bronze.
1570. Figurine de cheval fondue, de style géo-
métrique rappelant les chevaux bien connus trouvés
à Olympie, dans le Héraion, en Béotie, etc. Le métal
est fortement oxydé. Manquent le cou avec la tête
et une partie des jambes de devant. Hauteur du dos
0.075. La base a la forme d’une plaque rectangulaire
à bord saillant (long. 0.062, larg. 0.032); elle est
percée d’ouvertures triangulaires placées de manière
à laisser entre elles deux zigzags longitudinaux.
*1571. Figurine de taureau à double tête, de forme
primitive. Le corps est percé d’un trou vertical,
qui aura servi à fixer la figurine sur une tige per-
pendiculaire. H 0.028, L 0.044. Des pièces entière-
ment semblables ont été trouvées à Olympie et à
Delphes; quelques-uns des exemplaires olympiens
ont conservé des parties de la tige; v. Olympia, IV,
p. 66; Delphes, N, p. 56. Certains animaux doubles
de la Sardaigne sont également montés sur une longue
tige, v. Perrot, IV, fig. 76 — 79. D’ailleurs ce type
ne paraît pas connu en Italie, où les pendeloques
composées de deux protomes d’animal adossées sont
au contraire très communes, v. Montelius, Italie
II, pl. 160, n° 3 (Belmonte-Piceno) ; pl. 332, n° 5
(Cervetri); ZfE 1905, p. 262, fig. 25 — 28; Hoernes,
Urgesch. d. bild. Kunst, p. 501; Sal. Reinach, La
sculpture en Europe avant les influences gréco-romaines,
p. 115; cf. aussi des pendants de Gorica, WMB VIII,
p. 36, fig. 80 — 81. L’idée de réunir ensemble deux
protomes d’animal remonte très haut. M. Sal. Rei-
nach a signalé (op. c., p. 109) un exemple paléolithique,
et l’on en trouve aussi dans l’Égypte prédynastique,
v. Proc, of the soc. of bibl. arch. XXII (1900), p. 160.
*1572 CA. Figurine incomplète, représentant un
homme imberbe debout, le pied gauche porté en avant.
Les bras manquent; ils ont été brisés près des épaules
de sorte que ce qui en reste ne permet pas de se pro-
noncer sur leur tenue originelle; il est certain seule-
ment qu’ils n’ont pas touché au corps. Manquent
également les pieds, brisés un peu au-dessus des
chevilles. La forme originelle des jambes a été altérée.
On observe encore d’autres traces de mauvais traite-
ment intentionnel ou fortuit: le nez est aplati et la
surface présente plusieurs balafres qu’on dirait dues
à des coups violents. H 0.21. Le personnage repré-
senté n’est revêtu que d’un pagne retenu par une large
ceinture à bordure étroite en haut et en bas. L’étoffe
présente des compartiments carrés, occupés par une
croix et séparés entre eux par deux ou trois lignes
parallèles (cf. le dessin textile fréquent en Asie et
qui se trouve aussi au vêtement du personnage repré-
senté sur les tridacnes gravées n03 553 et 559). En
bas, il y a une bordure formée de petits traits rappro-
chés. Le pagne n’est pas cousu, mais consiste en une
simple pièce d’étoffe mise autour du corps. Son
extrémité extérieure, seule visible, dessine une courbe
oblique, qui commence à la hanche gauche et se
termine entre les jambes séparées; en cet endroit il
y a un petit allongement carré U L’homme porte
une haute coiffure conique, se terminant en bouton
et dont le bord inférieur est garni de quatre saillies
verticales plus larges et plus proéminentes en haut
qu’en bas. La chevelure courte de la nuque est
limitée par une ligne à peu près demi-circulaire, con-
servée seulement près des oreilles. Les orbites vides
ont été incrustées d’une masse blanchâtre, dont un
petit reste est conservé dans l’oeil gauche.
La figurine appartient à une grande famille, dont
les représentants ont été mis au jour dans les régions
avoisinant le bassin oriental de la Méditerranée:
Asie Mineure et Syrie, île de Chypre, Grèce avec les
îles de l’Archipel. Un seul exemplaire a été emporté
par le commerce (cf. p. 370) jusque dans le district
de Memel, v. Sitzungsber. d. Altertumsges. Prussia
XXII (1909), p. 424, fig. 223 (reproduit dans M. Ebert,
Südrupiand im Altertum, 1921, p. 79, fig. 31). Ce genre
de statuettes a souvent été traité dans la littérature
archéologique; nous donnons ci-après, en extrait,
la bibliographie du sujet: Longpérier, Mus. Napoléon
III, pl. 21, nos 1 — 2; Perrot, III, p. 404, fig. 277;
p. 430, fig. 304; VI, p. 752 sq., fig. 353-354; £#·
1891, p. 21 — 23, pl. 2, fig. 1 et 4 (Tsountas); Proc,
soc. bibl. arch. XVI, 1893 — 94, p. 89—90 with plate
(F. L. Griffith) ; Babelon et Blanchet, Catal. des
bronzes antiques de la Bibliothèque Nationale, nos
898 — 901; W. Helbig, Sur la question mycénienne
(1896), p. 15 — 20, fig. 6 —11; G. Maspéro, Histoire
ancienne des peuples de l’Orient classique, H, 1897,
p. 673 et 713; Froehner, Coll. Tyszkiewicz {catal. de
vente], 1898, p. 39, n° 114, pl. 8; Furtwaengler,
Die antiken Gemmen, III, 1900, p. 18, not. 7; JHSt.
1901, p. 125 — 126, fig. 15 — 16 (Evans); H. R. Hall,
The oldest civilisation of Greece, 1901, p. 307—310,
fig. 72 — 73; Sal. Reinach, Répertoire de la statuaire,
III, 1904, p. 59, nos 5 et 9; p. 178, nos 5 et 7; A. de
Ridder, Coll, de Clercq, III, 1905, p. 127—128, n°
207, pl. 33; Jh 1909, p. 25—32, fig. 18—26 (Helbig);
Sitzungsber. d. Altertumsgesellschaft Prussia XXII,
1909, p. 424—444, fig. 223—235 (A. Bezzenberger
1 Cf. un bas-relief de Boghazkeui représentant le dieu-guerrier
hittite (Ed. Meyer, Reich und Kultur dev Chetitev, pl. 9) et un
petit bronze hittite du Musée de Berlin (op. c., p. 109, fig. 82).
Le plus souvent le pagne hittite est coupé horizontalement en bas,
comme le chiton.