507
OBJETS DATANT DE LA PÉRIODE 525 400 AV. J.-C.
5O8
une définition chronologique plus ou moins précise U
Citons-en les exemples suivants:
T. 444 (dernier quart du 6e siècle) : un spécimen du
type n° 2101 —2103; skyphoi minuscules corinthiens
(2594—2595); vase à panse globulaire, sans anses,
semblable à Boehlau, Nekropolen, pl. 8, n° 10.
T. 412 (à peu près contemporain) : deux statuettes
représentant les types 2101 —2103 et 2139; kylix
ionienne sans figures; plusieurs vases minuscules.
T. 72: statuette ressemblant aux nos 2101 —2103,
mais plus grande (H 0.25) et d'un aspect plus vigou-
reux; deux longues mèches de cheveux tombent devant
chaque épaule (comme dans le n°2io6); publ. MAI,
p. 834. Dans le même tombeau furent trouvés divers
petits vases de la 2e moitié du 6° siècle. — La tombe 30,
à peu près contemporaine, contenait une statuette
semblable (H 0.22); v. MA I, p. 820, pl. 5, n° 8.
T. 436 (dernier quart du 6e siècle) : statuette appa-
rentée au type 2106, mais tenant l’oiseau de la main
gauche; petits vases du genre corinthien ordinaire
et tardif.
T. 16 (fin du 6e siècle) : vase-figurine du même type
que la statuette 2106; divers lécythes attiques à figures
noires; un aryballe globulaire corinthien tardif (orne-
ment semblable à celui du n° 1143, mais un peu plus
ancien) ; plusieurs skyphoi minuscules corinthiens
(2594-2595). V. MA I, p. 803-806.
T. 369 (vers 500 av. J.-C.): statuette du type
2120; divers lécythes attiques à figures noires; skyphoi
minuscules (2594—2595), etc. — Une statuette du
même type, un peu plus grosse, a été trouvée dans la
tombe 167, avec deux protomes ioniennes en terre
cuite, des lécythes attiques à figures noires, etc. Il
faut pourtant faire remarquer que cette tombe con-
tenait les restes de plusieurs individus, v. MA I, p.
866 sq.
T. 163 (2e moitié du 6e siècle) : statuette du type
2120, skyphoi minuscules (2594—2595), divers petits
vases corinthiens, alabastres en bucchero, lécythes
attiques à figures noires, etc. V. MAI, p. 861 — 862.
T. 488 (vers 500 av. J.-C.): vase-figurine analogue
au type 2129, mais de dimensions un peu plus fortes;
deux protomes ioniennes en terre cuite.
T. 86 (dernier quart du 6e siècle) : démon ventru
1 Les tombes 1 — 312 ont été publiées dans MA I, p. 797 — 908.
Celles qui portent des numéros d’ordre plus élevés, jusqu’au n°
627, restent encore inédites (ci. NS 1892, p. 125). Sur les tombes
628 — 831 (ainsi que sur quelques autres tombeaux numérotés
d’une manière particulière), on possède un compte-rendu non
illustré, qui a paru dans NS 1892 (voir l’index, p. 5). L’excellente
disposition du musée de Syracuse, où les trouvailles funéraires
sont exposées «tomba per tomba«, permet d’étudier les synchronis-
mes fournis par le contenu de chaque tombe. La localité présente
elle-même un terminus ante quem, la ville de. Megara ayant été
détruite en 480 av. J.-C.
du type 2314—2315; vase-figurine de forme semblable,
mais plus grand, analogue à celui de la tombe 118 de
Syracuse (v. ci-dessus) ; vase-figurine représentant un
homme agenouillé; aryballes globulaires corinthiens;
skyphoi minuscules corinthiens (2594—2595); kan-
tharos en bucchero étrusque; v. MAI, p. 838 —839,
pl. 6, nos 4—6.
T. 338 (contemporain) : démon ventru (type 2315);
aryballes globulaires corinthiens; skyphoi minuscules
corinthiens (2594—2595); alabastres en bucchero, etc.
Un tombeau de Gela, qu’on peut rapporter à la
fin du 6e siècle, contenait un exemplaire du type 2103,
un alabastre en bucchero, des vases corinthiens tardifs,
etc., v. MA XVII, p. 138, t. 262. — Je n’ai pas eu
l’occasion d’étudier, dans le musée de Syracuse, les
autres tombes de Gela dans lesquelles furent trouvées
des terres cuites ioniennes, v., p. e., MA XVII, p. 51,
t. 64, fig. 25 et p. 186, t. 423, fig. 142.
La nécropole de Samos a donné un exemplaire
très grand du type 2315 (H 0.195), trouvé dans un
sarcophage pourvu d’un mobilier très riche, v. Boeh-
lau, Nek-ropolen, pl. 13, fig. 4, p. 39 et 155 sq. A en
juger par les vases corinthiens, la tombe n’est proba-
blement pas beaucoup postérieure au milieu du 6e
siècle. (Selon Boehlau, op. c., p. 30—31, la nécropole
samienne date en général de la seconde moitié de ce
siècle).
Quant à l’île de Rhodes, on peut encore citer un
tombeau à incinération d’Ialysos dans lequel furent
trouvés un grand nombre de vases différents, apparte-
nant pour la plus grande partie à la première moitié
du 6e siècle, v. Maiuri, Jalisos, p. 288 sq. On y
trouva aussi un bel exemplaire du type 2313 (op. c.,
p. 299, n° 29, fig. 194). Les circonstances de la trou-
vaille ne forcent pourtant pas à en reculer la date
jusqu’avant le milieu du 6e siècle, parce que, d’après
les observations de M. Maiuri, le tombeau a été uti-
lisé à plusieurs reprises.
Au point de vue du style, on distingue parmi les
statuettes ioniennes trois groupes principaux, traités
ci-après sous les dénominations de types élaborés
(nos 2101 — 2118), types simples (nos 2119 —2141) et
types gracieux (nos 2146—2158). Les deux premiers
de ces groupes sont à peu près contemporains et
proviennent probablement du même centre de fabri-
cation ou, en tout cas, de localités peu éloignées l’une
de l’autre. Ils ont dû être distribués en même temps
par le commerce, attendu que, même dans des régions
lointaines, ils figurent ensemble dans les tombeaux.
D’après les renseignements que nous fournissent
les trouvailles, ils ne remontent pas au-delà du milieu
du 6e siècle, et l’examen des dépôts funéraires prouve
que l’époque où ils étaient le plus en vogue arrive deux
ou trois dizaines d’années après ce terme. Quant
OBJETS DATANT DE LA PÉRIODE 525 400 AV. J.-C.
5O8
une définition chronologique plus ou moins précise U
Citons-en les exemples suivants:
T. 444 (dernier quart du 6e siècle) : un spécimen du
type n° 2101 —2103; skyphoi minuscules corinthiens
(2594—2595); vase à panse globulaire, sans anses,
semblable à Boehlau, Nekropolen, pl. 8, n° 10.
T. 412 (à peu près contemporain) : deux statuettes
représentant les types 2101 —2103 et 2139; kylix
ionienne sans figures; plusieurs vases minuscules.
T. 72: statuette ressemblant aux nos 2101 —2103,
mais plus grande (H 0.25) et d'un aspect plus vigou-
reux; deux longues mèches de cheveux tombent devant
chaque épaule (comme dans le n°2io6); publ. MAI,
p. 834. Dans le même tombeau furent trouvés divers
petits vases de la 2e moitié du 6° siècle. — La tombe 30,
à peu près contemporaine, contenait une statuette
semblable (H 0.22); v. MA I, p. 820, pl. 5, n° 8.
T. 436 (dernier quart du 6e siècle) : statuette appa-
rentée au type 2106, mais tenant l’oiseau de la main
gauche; petits vases du genre corinthien ordinaire
et tardif.
T. 16 (fin du 6e siècle) : vase-figurine du même type
que la statuette 2106; divers lécythes attiques à figures
noires; un aryballe globulaire corinthien tardif (orne-
ment semblable à celui du n° 1143, mais un peu plus
ancien) ; plusieurs skyphoi minuscules corinthiens
(2594-2595). V. MA I, p. 803-806.
T. 369 (vers 500 av. J.-C.): statuette du type
2120; divers lécythes attiques à figures noires; skyphoi
minuscules (2594—2595), etc. — Une statuette du
même type, un peu plus grosse, a été trouvée dans la
tombe 167, avec deux protomes ioniennes en terre
cuite, des lécythes attiques à figures noires, etc. Il
faut pourtant faire remarquer que cette tombe con-
tenait les restes de plusieurs individus, v. MA I, p.
866 sq.
T. 163 (2e moitié du 6e siècle) : statuette du type
2120, skyphoi minuscules (2594—2595), divers petits
vases corinthiens, alabastres en bucchero, lécythes
attiques à figures noires, etc. V. MAI, p. 861 — 862.
T. 488 (vers 500 av. J.-C.): vase-figurine analogue
au type 2129, mais de dimensions un peu plus fortes;
deux protomes ioniennes en terre cuite.
T. 86 (dernier quart du 6e siècle) : démon ventru
1 Les tombes 1 — 312 ont été publiées dans MA I, p. 797 — 908.
Celles qui portent des numéros d’ordre plus élevés, jusqu’au n°
627, restent encore inédites (ci. NS 1892, p. 125). Sur les tombes
628 — 831 (ainsi que sur quelques autres tombeaux numérotés
d’une manière particulière), on possède un compte-rendu non
illustré, qui a paru dans NS 1892 (voir l’index, p. 5). L’excellente
disposition du musée de Syracuse, où les trouvailles funéraires
sont exposées «tomba per tomba«, permet d’étudier les synchronis-
mes fournis par le contenu de chaque tombe. La localité présente
elle-même un terminus ante quem, la ville de. Megara ayant été
détruite en 480 av. J.-C.
du type 2314—2315; vase-figurine de forme semblable,
mais plus grand, analogue à celui de la tombe 118 de
Syracuse (v. ci-dessus) ; vase-figurine représentant un
homme agenouillé; aryballes globulaires corinthiens;
skyphoi minuscules corinthiens (2594—2595); kan-
tharos en bucchero étrusque; v. MAI, p. 838 —839,
pl. 6, nos 4—6.
T. 338 (contemporain) : démon ventru (type 2315);
aryballes globulaires corinthiens; skyphoi minuscules
corinthiens (2594—2595); alabastres en bucchero, etc.
Un tombeau de Gela, qu’on peut rapporter à la
fin du 6e siècle, contenait un exemplaire du type 2103,
un alabastre en bucchero, des vases corinthiens tardifs,
etc., v. MA XVII, p. 138, t. 262. — Je n’ai pas eu
l’occasion d’étudier, dans le musée de Syracuse, les
autres tombes de Gela dans lesquelles furent trouvées
des terres cuites ioniennes, v., p. e., MA XVII, p. 51,
t. 64, fig. 25 et p. 186, t. 423, fig. 142.
La nécropole de Samos a donné un exemplaire
très grand du type 2315 (H 0.195), trouvé dans un
sarcophage pourvu d’un mobilier très riche, v. Boeh-
lau, Nek-ropolen, pl. 13, fig. 4, p. 39 et 155 sq. A en
juger par les vases corinthiens, la tombe n’est proba-
blement pas beaucoup postérieure au milieu du 6e
siècle. (Selon Boehlau, op. c., p. 30—31, la nécropole
samienne date en général de la seconde moitié de ce
siècle).
Quant à l’île de Rhodes, on peut encore citer un
tombeau à incinération d’Ialysos dans lequel furent
trouvés un grand nombre de vases différents, apparte-
nant pour la plus grande partie à la première moitié
du 6e siècle, v. Maiuri, Jalisos, p. 288 sq. On y
trouva aussi un bel exemplaire du type 2313 (op. c.,
p. 299, n° 29, fig. 194). Les circonstances de la trou-
vaille ne forcent pourtant pas à en reculer la date
jusqu’avant le milieu du 6e siècle, parce que, d’après
les observations de M. Maiuri, le tombeau a été uti-
lisé à plusieurs reprises.
Au point de vue du style, on distingue parmi les
statuettes ioniennes trois groupes principaux, traités
ci-après sous les dénominations de types élaborés
(nos 2101 — 2118), types simples (nos 2119 —2141) et
types gracieux (nos 2146—2158). Les deux premiers
de ces groupes sont à peu près contemporains et
proviennent probablement du même centre de fabri-
cation ou, en tout cas, de localités peu éloignées l’une
de l’autre. Ils ont dû être distribués en même temps
par le commerce, attendu que, même dans des régions
lointaines, ils figurent ensemble dans les tombeaux.
D’après les renseignements que nous fournissent
les trouvailles, ils ne remontent pas au-delà du milieu
du 6e siècle, et l’examen des dépôts funéraires prouve
que l’époque où ils étaient le plus en vogue arrive deux
ou trois dizaines d’années après ce terme. Quant