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M. Paul Lacombe et de l’œuvre dessiné et gravé de
M. François Courboin, mais je me contenterai de vous
rappeler ici la bibliographie des Livres d’heures du pre-
mier, parce que ce sujet se rattache directement à nos
études, et les accroissements dus au second dans ce Cabi-
net des Estampes dont jadis on ne franchissait pas le
seuil sans appréhension, tant l’accueil y était parfois
rébarbatif et déconcertant.
Ces temps sont déjà loin : la gaîté bruyante et les plai-
santeries salées du regretté Henri Bouchot avaient tôt
fait de mettre à l’aise le visiteur tout de suite conquis par
la bonne grâce d’un trop modeste fonctionnaire, Auguste
Raffet, qui a été à la peine sans avoir jamais été à l’hon-
neur et qui a laissé dans le cœur de ses amis un souve-
nir ineffaçable. Les séries d’art français moderne, alors
si ridiculement pauvres quand elles n’étaient pas tout à
fait absentes, sont aujourd’hui au grand complet et les
contributions volontaires ne s’énumèrent plus tant elles
sont fréquentes. Ce résultat est dû pour une bonne part
à l’action personnelle de M. Courboin sur les artistes,
ses confrères, et sur les amateurs soucieux d’assurer un
asile définitif à leurs propres collections ou de favoriser
de leurs deniers des acquisitions que le budget de la
bibliothèque est trop souvent forcé de s’interdire.
Messieurs, si l’inoubliable perte infligée l’an dernier à
notre Musée national n’a pas appauvri les trésors de
l’École française, ce rapt sans précédent, — au moins à
Paris, — a eu pour nos études des conséquences désas-
treuses. Comme toujours en pareil cas, les honnêtes gens
ont pâti de l’audace des coquins et des mesures vexatoires
ou gênantes ont été ou sont encore appliquées aux pro-
meneurs inoffensifs. Je n’en veux rappeler qu’une seule,
pour célébrer sa prochaine disparition : les glaces qui
depuis peu couvrent la plupart des chefs-d’œuvre accro-
chés à la cimaise sont, paraît-il, à la veille de rentrer au
magasin. Si modeste qu’ait été notre rôle dans l’occur-
rence, je crois que nous pouvons sans vanité nous flatter
de n’avoir pas été tout à fait étrangers, au moins par nos
plaintes réitérées, à la libération des toiles et des pan-
neaux délivrés des reflets fâcheux qui les dénaturaient.
M. Paul Lacombe et de l’œuvre dessiné et gravé de
M. François Courboin, mais je me contenterai de vous
rappeler ici la bibliographie des Livres d’heures du pre-
mier, parce que ce sujet se rattache directement à nos
études, et les accroissements dus au second dans ce Cabi-
net des Estampes dont jadis on ne franchissait pas le
seuil sans appréhension, tant l’accueil y était parfois
rébarbatif et déconcertant.
Ces temps sont déjà loin : la gaîté bruyante et les plai-
santeries salées du regretté Henri Bouchot avaient tôt
fait de mettre à l’aise le visiteur tout de suite conquis par
la bonne grâce d’un trop modeste fonctionnaire, Auguste
Raffet, qui a été à la peine sans avoir jamais été à l’hon-
neur et qui a laissé dans le cœur de ses amis un souve-
nir ineffaçable. Les séries d’art français moderne, alors
si ridiculement pauvres quand elles n’étaient pas tout à
fait absentes, sont aujourd’hui au grand complet et les
contributions volontaires ne s’énumèrent plus tant elles
sont fréquentes. Ce résultat est dû pour une bonne part
à l’action personnelle de M. Courboin sur les artistes,
ses confrères, et sur les amateurs soucieux d’assurer un
asile définitif à leurs propres collections ou de favoriser
de leurs deniers des acquisitions que le budget de la
bibliothèque est trop souvent forcé de s’interdire.
Messieurs, si l’inoubliable perte infligée l’an dernier à
notre Musée national n’a pas appauvri les trésors de
l’École française, ce rapt sans précédent, — au moins à
Paris, — a eu pour nos études des conséquences désas-
treuses. Comme toujours en pareil cas, les honnêtes gens
ont pâti de l’audace des coquins et des mesures vexatoires
ou gênantes ont été ou sont encore appliquées aux pro-
meneurs inoffensifs. Je n’en veux rappeler qu’une seule,
pour célébrer sa prochaine disparition : les glaces qui
depuis peu couvrent la plupart des chefs-d’œuvre accro-
chés à la cimaise sont, paraît-il, à la veille de rentrer au
magasin. Si modeste qu’ait été notre rôle dans l’occur-
rence, je crois que nous pouvons sans vanité nous flatter
de n’avoir pas été tout à fait étrangers, au moins par nos
plaintes réitérées, à la libération des toiles et des pan-
neaux délivrés des reflets fâcheux qui les dénaturaient.