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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1912

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Brière, Gaston: Observations sur la "Vierge de douleur" de Germain Pilon
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https://doi.org/10.11588/diglit.18478#0378

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— 354 —

et une cassure à la jambe), tout le corps de la Vierge est
de marbre, de travail primitif et excellent, les mains
intactes et fort belles, les plis multipliés de la guimpe
très soignés, le visage qui semblerait un peu moins éma-
cié, amaigri que sur la terre cuite (probablement par un
effet de la matière) est également de marbre, seulement
au-dessus des sourcils, au milieu du front, commence une
partie de plâtre et tout le haut de la tête est une restau-
ration moderne. Cette malencontreuse réfection, dont
on ne saurait déterminer l’époque, altère la Vierge de
marbre et semble lui donner une autre physionomie. On
s’explique aisément la raison de la restauration. La partie
du capuchon revenant au-devant du visage se sera brisée
par sa fragilité (à un moment de transport?) et l’ouvrier
chargé de dissimuler l’accident n’aura pu rétablir l’aspect
primitif à cause de la difficulté de faire tenir à cet endroit
un morceau de plâtre; de plus, supprimant ainsi cette
retombée du voile, il aura été contraint de rogner un peu
les bords du manteau de chaque côté, et c’est ce qui
explique l’amoindrissement de son ampleur. Malgré cette
restauration et ses conséquences fâcheuses, nous avons
encore en la Vierge de douleur de Saint-Paul-Saint-Louis
l’œuvre originale sculptée par Germain Pilon avec l’aide
de son atelier.

Le Christ ressuscitant qui, groupé avec les deux soldats
romains frappés d’étonnement, devait prendre place éga-
lement dans la Chapelle des Valois, a été donné après la
fermeture du Musée des Monuments français à la meme
église parisienne. Son examen a permis de remarquer plu-
sieurs réfections en plâtre assez curieuses. La statue est
entièrement de marbre, le rocher sur lequel elle s’ap-
puie également, mais on a recouvert le haut de la cuisse
gauche d’une draperie, assez adroitement, afin de diminuer
le nu, et cette draperie factice est rejetée en plis sur le
rocher. La main droite dans laquelle on avait jadis placé
une coquille (pour transformer le Christ en saint Jean-Bap-
tiste) aurait besoin d’être nettoyée. Le travail de cette
sculpture est mou et lâché, révélant l’exécution de prati-
ciens; comme pour les Soldats (actuellement au Louvre),
 
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