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La chronique des arts et de la curiosité — 1901

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Nr. 6 (9 Février)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19756#0051
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N°f$. — 1901

BUREAUX : 8, RUE FAVART (2e Àrr.)

9 Février.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

us abonnés à une année, entière de la Gnzette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
li Chroi; ne dus Arts et de la Curiosi'.é.

r.^RIS ET DÉPARTEMENTS :

Un an.........12 fr. | Six mois . ,......8 fr.

PROPOS DU JOUR

^SSfp^ijE de t'ois ne s'est-on pas plaint
de l'envahissement de nos mo-
numents publics par les affiches
jZhs&t électorales! De tous côtés des
réclamations se sont élevées ; personne n'a
contesté leur légitimité, mais rien n'a été
fait. Il semblerait qu'il existât une associa-
tion occulte pour la dégradation des œuvres
d'art. On ne préserve pas plus nos statues
que les tableaux du Louvre : ici, le feu; là,
le racloir; ailleurs, le marteau. Place aux
Vandales !

On vient d'apprendre ce qu'il est advenu
de la charmante fontaine de Sèvres, qui gît
en miettes près du Petit Palais. On peut
voir l'effet hideux des affiches sur la statue
de la République, sur colle de Bobillot et,
depuis deux jours, sur les socles des becs
de gaz qui éclairent la place du Théâtre-
Français. Jadis, c'était le marbre rose de la
statue d'Emile Augier que l'on maculait de
colle de pâte. On a protesté alors, comme
nous protestons aujourd'hui, au nom du
respect que l'on doit aux monuments publics
et au nom du bon goût. Autant en emporte
le vent!

Il y a pourtant quelque chose à faire. Si
la loi de 1881 sur la presse paraît autoriser
expressément cet abus dans son article 16,
ainsi conçu : « Les professions de foi, cir-
culaires et affiches électorales pourront être
placardées... sur tous les édifices publics
autres que ceux consacrés au culte... », il y a
la loi du 5 avril 1884, qui, dans son article 84,

attribue aux maires (à Paris, au préfet de la
Seine) le soin « de conserver et d'adminis-
trer les propriétés de la commune... et,
d'une manière générale, d'exécuter les déci-
sions du conseil municipal ». Or, qui em-
pêche le préfet do la Seine d'interdire cet
affichage d'une laideur monstrueuse et, s'il
le désire, de se faire autoriser ^mr une déci-
sion du conseil municipal?

Il nous semble que là est le véritable re-
mède à un état de choses que regretteront
peut-être les imprimeurs et les marchands
de papier, mais dont la disparition ne peut
qu'être à l'honneur de l'édilité qui la déci-
dera.

NOUVELLES

**# La commission d'organisation du pro-
chain Salon s'est réunie cette semaine au
siège de la Société des Artistes français.

MM. Humbert, Emile Kenard et de Riche-
mont ont été nommés délégués pour la pein-
ture; MM. Boisseau, Blanchard, Gardet, Le-
feuvre, pour la sculpture; MM. Pascal, Scel-
lier de Gisors, Courtois et Suffit, pour l'archi-
tecture; MM. Maurou et Lefort, pour la
gravure.

On vient de mettre en place, a la clef
de l'arc d'amont du pont Alexandre III, un
groupe allégorique en bronze représentant la
Seine et ta Néva accotant l'aigle russe, dont
la pose avait été retardée par un incendie
survenu dans l'usine du fondeur en mars 1900.
Désormais, le pont Alexandre III est absolu-
ment achevé.

#*# Une des plus jolies choses de l'Exposi-
tion, la fontaine en grès irisé de MM. Sandier
et Alfred Boucher, exécutée par la Manufac-
 
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