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La chronique des arts et de la curiosité — 1901

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Nr. 26 (27 Juillet)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19756#0219
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N« S>6. *-1901 BUREAUX : 8, RUE FAVART (2' Arr.)

27 Juillet.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT L„. SAMEDI MATIN

Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuittmmt
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

t^iRIS ET DÉPARTEMENTS :

Un an.........12 fr. | Six mois........8 ff,

PROPOS DU JOUR

jL faut retenir, comme un signe
! des temps, la tentative renouve-
lée des architectes de la Villa
Médicis pour faire admettre,

parmi les envois de Rome, une œuvre de
leur composition personnelle, au lieu d'une
copie. Le règlement, qui se montre clément
à l'imagination des médailleurs, des peintres
et des sculpteurs, n'a que des sévérités pour
celle des architectes, et, tandis qu'aux uns
il concède le droit à la création originale, il
force les autres de s'en tenir à la reconsti-
tution de quelque antique monument. Il
n'est pas douteux que cette exception ait
été jadis établie pour le plus grand bien de
ceux qu'elle soumet à sa loi. Mais il y a
plaisir aussi à noter que les juges des
envois de Rome se complurent parfois à en
atténuer la rigueur, et qu'ils surent donner
à cette règle de fer la souplesse que la tra-
dition lui avait trop longtemps refusée. On
les vit, l'an dernier, exposer un projet tout
personnel, et s'il en fut autrement cette
année, la faute n'en paraît pas être à leur
bonne volonté.

Sans être téméraire, on peut prévoir le
jour où les architectes auront officiellement
la même liberté que leurs camarades. Ce
n'est pas à dire, certes, qu'il y ait lieu de
renoncer à l'usage respectable de la recons-
titution d'iprès l'antique : ce serait injustice'
et maladresse, et le profit qui s'attache à la
connaissance de l'art ancien et à l'étude de
ses principes doit demeurer intact. Mais le
séjour à la Villa Médicis est assez long pour
que les architectes aient le temps d'y achever

plus d'un travail, et que non contents d'ac-
complir en conscience la copie accoutumée,
ils puissent mettre quelque chose d'eux-
mêmes, de leurs méthodes et de leurs pen-
sées, dans une œuvre de leur choix.

NOUVELLES

Parmi les promotions et nominations
faites à l'occasion du 14 juillet dans l'ordre
national de la Légion d'honneur, nous rele-
vons les suivantes, qui intéressent les arts:
Sout promus :

Au grade de commandeur : M. Harpignies,
artiste peintre.

Au grade d'officier: MM.Friant, artiste
peintre; Albert Carré, directeur du Théâtre
national de l'Opéra-Gomique ; Faure, compo-
siteur de musique.

Sont nommés chevaliers :

MM. Tanzi et Rigolot, artistes peintres ;
Camille Lefèvre, sculpteur ; Leroux, compo-
siteur de musique ; Victor-Prosper-François
Janvier, graveur en médailles.

Le dimanche 21 juillet, a été inauguré
a Cnarleville un monument au poète Arthur
Eimtiaud, œuvre du siatuaire Paterne Berri-
chon et de l'architecte Petitfils.

L'État vient d'acquérir pour le musée
du Luxembourg le tableau de M. Lévy-Dhur-
mer, Les Aveugles, qui figurait au dernier
Salon des Pastellistes, et la collection com-
plète, en lithographies originales, des scènes
juives de M. Alphonse Lévy.

* * Le musée Carnavalet vient de s'enri-
chir d'un bas-relief représentant une dépu-
tation de la Chamhre des Députés uffrant la
couronne à Louis Philippe après la révolution
de 1830. La scène se passe au château de
Neuilly et on y retrouve plusieurs figures
politiques de l'époque, notamment le député
 
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