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La chronique des arts et de la curiosité — 1901

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Nr. 39 (14 Décembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19756#0323
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N° 39. - 1901 BUREAUX : 8, RUE FAtfART (20 Arr.) U Décembre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

i.MS ET DÉPARTEMENTS :

Un an. ....... . 12 fr. | Six mois ........ ê fï.

PROPOS DU JOUR

oT^Rj^l n'est homme de goût qui se
3^wÏ^aÇ Puissc défendre de quelque émo-
T^*j><>)f tion en apprenant qu'on a des-
rMWi sein do confier à « un autre » le
soin d'achever la décoration du Panthéon,
commencée jadis par Puvis de Chavannes.
Quand le maître mourut, l'œuvre qu'il se
proposait d'accomplir était exécutée presque
tout entière. Seules, les frises qui surmon-
tent les grands panneaux étaient simple-
ment esquissées et sont restées, depuis, à
l'état d'ébauche. Ce sont des cartons déjà
complets, et des commencements définitifs
en eux-mêmes. L'idée d'y ajouter blesse
comme une impiété.

Si la mort est trop tôt venue interrompre
le travail du maître, ceux qui restent pour
admirer ont à cœur de garder avec respect
et fierté la grande œuvre telle qu'elle est
aahs son ensemble et telle qu'elle appartient
maintenant à tous. Ils peuvent tenter de
voir, en imagination, ce qu'aurait été la dé-
coration tout entière achevée ; mais ils ne
sauraient aller plus loin et fixer sur les
murs du Panthéon leurs songes chétifs à
côté du poème incomparable de couleur et
de rêve qui, même incomplet, porte en soi
toute la pensée de l'immortel artiste.

On ne sait quel est le peintre mystérieux
à qui reviendrait la tâche ingrate et lourde
d'achever ce que Puvis do Chavannes a
commencé. S'il est vraiment, comme on le
dit, disciple du grand maître, s'il est plein
de son enseignement, s'il est pénétré de
tendre admiration pour l'ouvrage illustre
auquel on voudrait toucher, c'est lui qui se
refusera à une trop glorieuse collaboration,

c'est mi qui rappellera les auteurs du projet
au respect dont leur inconscience se dé-
partit, c'est lui qui dénoncera le sacrilège
et saura faire entendre bien haut qu'il est
des œuvres qui ne se continuent pas.

NOUVELLES

Le Président de la République vient de
signer un décret autorisant le ministre de
l'Instruction publique et des Beaux-Arts à
accepter, au nom de l'État, pour le musée du
Louvre, la collection de peintures et aqua-
relles léguée à ce musée par la baronne Na-
thaniel de Rothschild. Cette collection com-
prend la grande série des aquarelles de Jac-
quemart, dont nous avons parlé, plusieurs
Primitifs et enfin la Laitière de Greuze, qui
est déjà exposée au Louvre et que nous avons
reproduite dans la Gazette.

Un autre décret autorise l'acceptation du
legs Meissonier.

Parmi les dernières œuvres qui ont été
offertes, depuis quelque temps, au musée du
Luxembourg, on cite : une étude, figure de
prêtre, par M. Henncr ; le modèle de son Lion
de llelfort, par M. Bartholdi ; de M. Char-
pentier, un grès représentant Narcisse ; par
un amateur, une aquarelle de Jongkind ; un
buste du comte Tolstoï, le grand écrivain
russe, par le prince Troubetzkoï ; des objets
d'art, entre autres, un cornet en cristaux gra-
vés par M. Emile Gallé, artiste verrier, et un
vase en grès émaille par M. Michel Cazin fils.

Dimanche dernier a été inauguré au
cimetière Montparnasse un monument au
peintre Jules Valadon. Le médaillon qui l'orne
est l'œuvre du sculpteur Ferdinand Gibault.

L'Exposition historique et technique de
la gravure sur bois aura lieu à l'École des
Beaux-Arts, du 1er au 31 mai 1902.
 
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