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La chronique des arts et de la curiosité — 1901

DOI issue:
Nr. 15 (13 Avril)
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.19756#0123
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Sp 15. — 1901

BUREAUX : 8, RUE FAVART (2e Arr.)

18 Avril.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

FA BAISSA NT LE SAMEDI MATIN

/Les abonnes à une année, entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

"r.4RIS ET DÉPARTEMENTS :

Un an.........12 fr. | Six mois . ......8 fr

PROPOS DU JOUR

l'heure où le musée du Luxem-
bourg, quelque temps fermé,
apparaît dans tout l'éclat d'un
renouvellement si heureux, on

voudrait pouvoir sans arrière-pensée se ré-
jouir et prononcer de seules paroles de
louange. Mais- on essaierait en vain de se
défendre d'un regret et comme d'un senti-
ment de honte quand on regarde le miséra-
ble monument, si pauvre en son exiguïté,
où les plus célèbres ouvrages contemporains
trouvent asile. Si dévoué que soit le zèle du
conservateur et si ingénieuse que se révèle
son habileté, il est des limites certaines aux
prodiges qu'il peut accomplir. Force a été
d'exiler des salles trop petites des tableaux
déjà vus pour donner leur place à d'autres
récemment acquis. ■ Cette loi sévère risque
fort de devenir inévitable, et l'on se de-
mande avec inquiétude par quel miracle,
alors que les années apportent sans cesse
des œuvres nouvelles, le musée sera bien-
tôt en mesure de donner l'hospitalité à tou-
tes ses richesses.

Le public, cependant, manifeste un intérêt
croissant pour une galerie qui est sa con-
temporaine et qui lui parle d'un art bien vi-
vant. Aussi à Londres, à Bruxelles, comme
à Berlin, les ouvrages modernes habitent
des palais : à Paris, ils se pressent dans
une orangerie trojj étroite. Certes, on ne ré-
clame point pour eux quelqu'un de ces coû-
teux et somptueux édifices desquels de
récentes expériences autorisent à se défier.
Mais 011 est en droit de vouloir qu'ils ob-
tiennent la lumière et l'espace. Et ce serait,

en vérité, un spectacle étrange qu'on tardât
à comprendre cette nécessité en un pays
dont l'art suffirait à maintenir le prestige
et qui se pique volontiers d'être le séjour
privilégié du bon goût.

NOUVELLES

On vient de placer au musée du Louvre,
dans la galerie du bord de l'eau, le tableau de
Raeburn dont nous avions annoncé l'acquisi-
tion et qui représente Mrs Anna More. Ce
beau portrait comptera parmi les meilleures
toiles de l'école anglaise que possède le
Louvre.

**# Par arrêté du ministre de l'Instruction
publique et des Beaux-Arts en date du 4 avril
1901, M. Marqueste, membre de l'Institut,
professeur chef d'atelier de sculpture pour les
élèves-femmes de l'École nationale et spé-
ciale des Beaux-Arts, et M. Coutan, membre
de l'Institut, professeur de sculpture aux
cours du soir à la môme école, ont été dési-
gnés pour l'aire partie, à ces titres, du Conseil
supérieur d'enseignement de ladite école.

Par décret, l'Académie des Beaux-Arts
est autorisée à accepter le legs d'un titre de
l.bOO francs de rente S 0/0 sur l'État fait à
son profit par Mm' Henriette Chauvin, veuve
Beulé. Conformément aux intentions de la tes-
tatrice, ladite rente sera affectée à la fonda-
tion d'un prix annuel, sous le nom de « prix
Beulé 0.

#*# Le jury de sculpture pour le Salon de
la Société des Artistes français est ainsi com-
posé :

Président : M. Frémiet; membres du jury:
MM. Albert Lefeuvre, Allar, Allouard, Bar-
tholdi, Bastet, Blanchard, Bourgeois, Captier,
Chaplain, Daillion, Damé.Delorme, E. Dubois,
 
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