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La chronique des arts et de la curiosité — 1901

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Nr. 9 (2 Mars)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19756#0075
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ISf 9. — 1901

BUREAUX : 8, RUE FAVART (2C Arr.)

2 Mars.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

E^lRIS ET DÉPARTEMENTS :

Un an.........12 fr. | Six thois 8 ft

PROPOS DU JOUR

Jfpflous avions raison, malheureuse^
^ $ ment, de ne pas croire trop vite
i^^&S^l au déménagement du ministère
^^jjyîi^l des Colonies : affirmé par cer-
tains journaux, d'autres, qui semblent mieux
renseignés, le nient et nous assurent qu'il
restera au pavillon de Flore au moins en-
core une année, les bureaux de la direction
des Beaux-Arts qu'il doit occuper ne pou-
vant émigrer avant un assez long temps rue
Bellecliasse dans les locaux qu'on leur des-
tine sur l'emplacement do la caserne ac-
tuelle. Car telle est, paraît-il, la nouvelle
solution adoptée par le ministre de l'Ins-
truction publique, et le projet de loi qui
règle ainsi la question doit être, dit-on, sou-
mis prochainement à l'approbation du Par-
lement.

Nous espérons bien qu'en présence de
tant de mollesse et d'indécision la Cham-
bre, moins complaisante que le Sénat der-
nièrement, finira par regimber et se souvien-
dra de la motion votée par elle sur la proposi-
tion de M. Berger : le départ du ministère
des Colonies « dans le plus bref délai »,
l'étude du transfert provisoire de cette ad-
ministration dans les locaux du commissa-
riat de l'Exposition.

Il n'est nullement besoin que les Colonies
trouvent, en quittant le Louvre, une instal-
lation somptueuse et définitive : ce qui im-
porte et ce qui presse, c'est leur départ,
l'éloignement du danger permanent qu'elles
constituent pour l'incomparable trésor d'art
qu'elles avoisinent. Or, dès demain, si le
ministre veut suivre les indications de la

Chambre, le Loiivre peut être à l'abri du
fou : une centaine de bûteaux, nous assure-t-
on, sont absolument vides, avenue Rapp. Et
au Palais-Boyal même, ou ailleurs, les lo-
caux ne manquent pas : il ne s'agit que
do vouloir les trouver et les occuper. Mais
chez nous l'inertie administrative est si
grande, et — ce qui n'est pas moins grave
— les plus ardents enthousiasmes soulevés
par les causes les plus justes tombent si
vite que dans dix ans peut-être — si d'ici
là une catastrophe ne s'est pas produite —
les Colonies seront encore au pavillon de
Flore.

Ce serait, cependant, un beau rôle pour
un ministre plein d'initiative que celui de
sauveur du Louvre, et M. Leygues peut
être sûr que la postérité retiendrait plutôt
ce titre glorieux que le vain qualificatif
d'académicien.

Un article publié dans les Débats du 1er
mars : Comment on démolit Avignon, ramène
l'attention sur un vandalisme que nous avons
déjà dénoncé : la destruction systématique
des remparts de la ville des Papes. Nous
nous associons à notre confrère pour récla-
mer des pouvoirs compétents — ministres,
directeur des Beaux-Arts, Commission des
Monuments historiques — une intervention
énergique qui a trop manqué jusqu'ici.

-Q__^ ^ ^<-<^y*<^^_D-

NOUVELLES

**# Le musée du Luxembourg va fermer
ses portes ces jours-ci et, pendant une quin-
zaine de jours, M. Bénédite dirigera les tra-
vaux de remaniement des collections d'art
qu'il abrite. Ces remaniements sont devenus
 
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