N- 37. — 1901
BUREAUX : 8, RUE FAVART (2e Arr.)
30 Novembre.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
paraissant lk SAMEDI MATIN
jjes abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.
ï.xRIS ET DÉPARTEMENTS :
Un an.........12 fr. | Six mois........8 fr,
PROPOS DU JOUR
%^^p>J^n s'est vivement étonné de voir,
£?/?î2j2^ w au mois d'avril 1900, la cour du
çAfe^ÇfV Ministère de l'Instruction publi-
3vv&G&t que transformée soudain en une
sorte de musée de sculpture. Marbres, bas-
reliefs, stèles, inscriptions antiques avaient
été réquisitionnés au Louvre pour l'orne-
ment du ministère. Ainsi le voulaient, di-
sait-on, les exigences de l'Exposition. Une
cour toute nue était sans prestige. Ne fal-
lait-il pas que dès le seuil les étrangers
fussent avertis qu'ils entraient, rue de Gre-
nelle, dans le temple des lettres et du goût?
Et n'y avait-il point un intérêt supérieur à
laisser quelques statues exposées six mois
durant aux intempéries ?
L'Exposition est terminée ; et les marbres
n'ont pas encore été rendus. Voudra-t-on
prolonger leur exil? Il n'est plus, cepen-
dant, d'étrangers à éblouir : et le public au-
quel il arrive de pénétrer aujourd'hui dans
la cour de la rue de Grenelle juge inhumain
cet abandon de marbres aux frimas d'un
nouvel hiver. Les sculptures antiques des
Musées nationaux n'ont que faire dans la
cour d'un ministère. Si leur présence y est
devenue si chère qu'on ne puisse s'en pas-
ser, il est facile de les remplacer par des
répliques, dont le spectacle saura conten-
ter, au passage, l'admiration rapide des
solliciteurs.
NOUVELLES
*+* Le Président de la République vient de
signer le décret aux termes duquel le ministre
des Beaux-Arts est autorisé à accepter, au
nom de l'État, pour le musée du Louvre la
collection d'objets d'orfèvrerie religieuse du
Moyen âge et de la Renaissance, léguée par
le baron Adolphe de Rothschild et dont nous
avons dit l'importance.
*** La belle tapisserie à.'Achille à Scyros
dont nous avons annoncé récemment l'entrée
au Louvre, a été non pas léguée mais donnée
à notre musée national par M. Casati de Ca-
satis, en exécution des volontés de sa sœur,
M"" veuve Ch. Gastier.
#*# Dimanche dernier, au cours de la célé-
bration du jubilé scientifique de M. Berthelot,
à la Sorbonne, a eu lieu la remise au savant,
par le Président de la République, de la belle
plaquette de Ghaplain, que nous avons dé-
crite naguère (1).
Dimanche dernier a eu lieu, au cime-
tière de Montmartre, l'inauguration d'un mo-
nument élevé à Henri Heine par un groupe
d'admirateurs autrichiens. Ce monument est
l'œuvre du sculpteur danois Hasselriis.
*** Mardi dernier a été inauguré, dans la
chapelle de l'Institut catholique, un monu-
ment à la mémoire de Mgr d'Hulst, œuvre du
médailleur-sculpteur Ghaplain et de l'archi-
tecte Daumet.
*** Voici le programme des cours de l'École
du Louvre pendant l'année scolaire 1901-1902 :
Archéologie nationale. — M. Salomon Rei-
nach, professeur suppléant, étudiera les prin-
cipaux aspects des civilisations rudimentai-
(1) V. Gazette des Beaux-Arts du 19 octobre
p. 258.
BUREAUX : 8, RUE FAVART (2e Arr.)
30 Novembre.
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ï.xRIS ET DÉPARTEMENTS :
Un an.........12 fr. | Six mois........8 fr,
PROPOS DU JOUR
%^^p>J^n s'est vivement étonné de voir,
£?/?î2j2^ w au mois d'avril 1900, la cour du
çAfe^ÇfV Ministère de l'Instruction publi-
3vv&G&t que transformée soudain en une
sorte de musée de sculpture. Marbres, bas-
reliefs, stèles, inscriptions antiques avaient
été réquisitionnés au Louvre pour l'orne-
ment du ministère. Ainsi le voulaient, di-
sait-on, les exigences de l'Exposition. Une
cour toute nue était sans prestige. Ne fal-
lait-il pas que dès le seuil les étrangers
fussent avertis qu'ils entraient, rue de Gre-
nelle, dans le temple des lettres et du goût?
Et n'y avait-il point un intérêt supérieur à
laisser quelques statues exposées six mois
durant aux intempéries ?
L'Exposition est terminée ; et les marbres
n'ont pas encore été rendus. Voudra-t-on
prolonger leur exil? Il n'est plus, cepen-
dant, d'étrangers à éblouir : et le public au-
quel il arrive de pénétrer aujourd'hui dans
la cour de la rue de Grenelle juge inhumain
cet abandon de marbres aux frimas d'un
nouvel hiver. Les sculptures antiques des
Musées nationaux n'ont que faire dans la
cour d'un ministère. Si leur présence y est
devenue si chère qu'on ne puisse s'en pas-
ser, il est facile de les remplacer par des
répliques, dont le spectacle saura conten-
ter, au passage, l'admiration rapide des
solliciteurs.
NOUVELLES
*+* Le Président de la République vient de
signer le décret aux termes duquel le ministre
des Beaux-Arts est autorisé à accepter, au
nom de l'État, pour le musée du Louvre la
collection d'objets d'orfèvrerie religieuse du
Moyen âge et de la Renaissance, léguée par
le baron Adolphe de Rothschild et dont nous
avons dit l'importance.
*** La belle tapisserie à.'Achille à Scyros
dont nous avons annoncé récemment l'entrée
au Louvre, a été non pas léguée mais donnée
à notre musée national par M. Casati de Ca-
satis, en exécution des volontés de sa sœur,
M"" veuve Ch. Gastier.
#*# Dimanche dernier, au cours de la célé-
bration du jubilé scientifique de M. Berthelot,
à la Sorbonne, a eu lieu la remise au savant,
par le Président de la République, de la belle
plaquette de Ghaplain, que nous avons dé-
crite naguère (1).
Dimanche dernier a eu lieu, au cime-
tière de Montmartre, l'inauguration d'un mo-
nument élevé à Henri Heine par un groupe
d'admirateurs autrichiens. Ce monument est
l'œuvre du sculpteur danois Hasselriis.
*** Mardi dernier a été inauguré, dans la
chapelle de l'Institut catholique, un monu-
ment à la mémoire de Mgr d'Hulst, œuvre du
médailleur-sculpteur Ghaplain et de l'archi-
tecte Daumet.
*** Voici le programme des cours de l'École
du Louvre pendant l'année scolaire 1901-1902 :
Archéologie nationale. — M. Salomon Rei-
nach, professeur suppléant, étudiera les prin-
cipaux aspects des civilisations rudimentai-
(1) V. Gazette des Beaux-Arts du 19 octobre
p. 258.