N° 34. — 1901
BUREAUX : 8, RUE FAVART (2e Arr.)
9 Novembre.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT [,„ SAMEDI MATIN
jt.es abonnes à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.
î.iRIS ET DÉPARTZT.nNTS :
Un an.........12 fr. | Six mois . „......8 fr,
PROPOS DU JOUR
o?î?Bjlnr' laut signaler, comme une ex-
■K^jSjSWJ ception regrettable et surpre-
T^/f^Mf nante, le règlement qui fixe ac-
p£5cfe>T»» tuellcment les jours d'ouverture
de la Chalcographie du Louvre. Tandis que
l'accès du Musée est librement permis au
public chaque dimanche, les portes de la
Chalcographie demeurent obstinément clo-
ses. Ce n'est point cependant au hasard que
le Louvre, retardant jusqu'au lundi son
jour de fermeture, reste le dimanche inva-
riablement A'isible. L'intention, inspirée par
un sentiment légitime des droits et des be-
soins de tous, a été de laisser à ceux qui
n'ont d'autre heure de loisir, la faculté de
voir et de s'instruire comme les autres. Il
n'est aucun motif valable qui mette la Chal-
cographie en dehors de cette règle : aussi
bien que la peinture, la sculpture, les objets
d'art et le mobilier, elle doit être aisément
accessible aux regards de tous.
Encore que cette raison d'ordre général
dispense de toute autre, on n'aurait pas de
peine à montrer que le propre intérêt do la
Chalcographie se rencontre ici avec celui du
public. Elle a coutume de vendre des gra-
vures, dont elle fait à bon droit connaître
au public la variété, le hon marché et la
valeur. Par quelle singularité se prive-t-elle,
en fermant ses portes, d'une clientèle nom-
breuse à qui elle doit ses sympathies et ses
services"? Certes, le public spécial du di-
manche est modeste ; mais il n'est pas sans
goût. Gomme il n'a ni le temps, ni les res-
sources qui lui permettent de rechercher les
épreuves rares, il trouve naturellement de
quoi se satisfaire avec ces gravures qui sont
au moins une évocation des grandes œuvres.
Il appartient donc à la Chalcographie de faire
cesser une exception que rien no justifie :
en accueillant le public du dimanche, elle
servira ses intérêts et, à la fois, aura la sa-
tisfaction de remplir complètement sa tâche.
NOUVELLES
M. Ilofstede de Groot, le « rembra-
niste » bien connu, a découvert récemment,
au palais de Compiègne, un tableau de Rem-
brandt, qui représente comme la première
pensée des Pèlerins cl' Emmaiis du Louvre.
Après avoir été nettoyé de la couche épaisse
de crasse qui le recouvrait, le tableau a été
transporté au Louvre, où il sera exposé très
prochainement.
*** M. H. Omont, conservateur du départe-
ment des manuscrits à la Bibliothèque Natio-
nale, a acquis, pour la somme de 27.000 francs
enwion, à la vente de la précieuse collection
do manuscrits dite « collection Bai-rois » ap-
partenant au comte d'Ashburnham, laite à
Londres du 10 au 14 juin dernier, une soixan-
taine de manuscrits, parmi lesquels il faut
tirer hors de pair une très curieuse collection
de chartes, du xni° au xvm8 siècle, ayant trait
à l'histoire de France, achetée 7.625 francs.
**# Voici les cours d'art qui seront pro-
fessés dans les grandes écoles pendant l'année
scolaire 1901-1902 :
Faculté des Lettres (à partir du 2 décem-
bre). — M. Collignon, professeur, chargé du
cours à'Archéologie, étudiera le samedi, à
3 heures, l'art à Athènes avant les guerres
médiques; le mercredi, à 10 heures et à
11 heures, il étudiera diverses questions rela-
tives à l'art grec du v et du iv° siècle et diri-
gera des exercices pratiques d'archéologie.
BUREAUX : 8, RUE FAVART (2e Arr.)
9 Novembre.
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de la Chalcographie du Louvre. Tandis que
l'accès du Musée est librement permis au
public chaque dimanche, les portes de la
Chalcographie demeurent obstinément clo-
ses. Ce n'est point cependant au hasard que
le Louvre, retardant jusqu'au lundi son
jour de fermeture, reste le dimanche inva-
riablement A'isible. L'intention, inspirée par
un sentiment légitime des droits et des be-
soins de tous, a été de laisser à ceux qui
n'ont d'autre heure de loisir, la faculté de
voir et de s'instruire comme les autres. Il
n'est aucun motif valable qui mette la Chal-
cographie en dehors de cette règle : aussi
bien que la peinture, la sculpture, les objets
d'art et le mobilier, elle doit être aisément
accessible aux regards de tous.
Encore que cette raison d'ordre général
dispense de toute autre, on n'aurait pas de
peine à montrer que le propre intérêt do la
Chalcographie se rencontre ici avec celui du
public. Elle a coutume de vendre des gra-
vures, dont elle fait à bon droit connaître
au public la variété, le hon marché et la
valeur. Par quelle singularité se prive-t-elle,
en fermant ses portes, d'une clientèle nom-
breuse à qui elle doit ses sympathies et ses
services"? Certes, le public spécial du di-
manche est modeste ; mais il n'est pas sans
goût. Gomme il n'a ni le temps, ni les res-
sources qui lui permettent de rechercher les
épreuves rares, il trouve naturellement de
quoi se satisfaire avec ces gravures qui sont
au moins une évocation des grandes œuvres.
Il appartient donc à la Chalcographie de faire
cesser une exception que rien no justifie :
en accueillant le public du dimanche, elle
servira ses intérêts et, à la fois, aura la sa-
tisfaction de remplir complètement sa tâche.
NOUVELLES
M. Ilofstede de Groot, le « rembra-
niste » bien connu, a découvert récemment,
au palais de Compiègne, un tableau de Rem-
brandt, qui représente comme la première
pensée des Pèlerins cl' Emmaiis du Louvre.
Après avoir été nettoyé de la couche épaisse
de crasse qui le recouvrait, le tableau a été
transporté au Louvre, où il sera exposé très
prochainement.
*** M. H. Omont, conservateur du départe-
ment des manuscrits à la Bibliothèque Natio-
nale, a acquis, pour la somme de 27.000 francs
enwion, à la vente de la précieuse collection
do manuscrits dite « collection Bai-rois » ap-
partenant au comte d'Ashburnham, laite à
Londres du 10 au 14 juin dernier, une soixan-
taine de manuscrits, parmi lesquels il faut
tirer hors de pair une très curieuse collection
de chartes, du xni° au xvm8 siècle, ayant trait
à l'histoire de France, achetée 7.625 francs.
**# Voici les cours d'art qui seront pro-
fessés dans les grandes écoles pendant l'année
scolaire 1901-1902 :
Faculté des Lettres (à partir du 2 décem-
bre). — M. Collignon, professeur, chargé du
cours à'Archéologie, étudiera le samedi, à
3 heures, l'art à Athènes avant les guerres
médiques; le mercredi, à 10 heures et à
11 heures, il étudiera diverses questions rela-
tives à l'art grec du v et du iv° siècle et diri-
gera des exercices pratiques d'archéologie.