Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La chronique des arts et de la curiosité — 1901

DOI Heft:
Nr. 20 (18 Mai)
DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.19756#0163
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
N° 20. — 1001

BUREAUX : 8, RUE FAVART (2e Àrr.)

18 Mai.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

Les abonnés à une année, entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuiUmettt
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

f^RIS ET DÉPARTEMENTS :

Un an.........12 fr. | Six mois.......t 8 ît.

PROPOS DU JOUR

qÇpRjj^l faut accueillir comme une nou-
jm? vcaut® précieuse autant qu'im-
*K%?cv«r prévue l'indépendance qui si-
c&VSJ'V» gnale, au Salon des Artistes
français, quelques peintres, récents prix de
Rome. On les croyait tous à jamais conver-
tis aux règles de î'écolej asservis à une édu-
cation antique et immuable, attardés dans
les conventions ; on médisait volontiers de
leur académique sagesse ; et, de guerre
lasse, on n'attendait plus d'eux que dos
ouvrages corrects et moyens, ornés de tout
ce qui s'enseigne, trop souvent dépourvus
de ce qui ne s'acquiert pas.

Les voici soudain transformés : ils ont
regardé autour d'eux et suivi simplement
leur inspiration. L'un, oublieux des acadé-
mies, peint un nu impressionniste; un
autre, dégagé des mythologies et des sym-
boles, demande le sujet de son étude aux
mœurs parisiennes et décrit Une Première
au théâtre Montmartre ; un autre, enfin,
jetant les yeux hors de l'Italie, va chercher
en Espagne les pittoresques portraits d'une
Vieille en deuil et d'une Marchande de
simples à Madrid.

Est-ce à dire qu'ils soient en révolte ? La
conclusion serait téméraire. Cette émanci-
pation des prix de Rome n'a rien de violent ;
elle n'emprunte point les allures d'une pro-
testation brutale et concertée. Elle n'en est
que plus profonde, et c'est pourquoi elle
intervient comme un heureux présage. Pour
exceptionnelle qu'elle soit encore, elle
prouve, chez certains, le désir de ne pas
s'isoler dans l'enseignement de l'école, une

intelligente observation de ce qui se passe
au dehors, et, pour tout dire, le besoin de
prendre conscience d'eux-mêmes et de re-
garder la vie qui les environne;

-wiim il» m;-

NOUVELLES

#*# C'est lundi prochain qu'aura lieu, à dix
heures du matin, l'inauguration des salles du
dix-septième et du dix-huitième siècle dont
M. Molinier vient de terminer l'aménagement
au musée du Louvre.

M. Georges Leygues, ministre de l'Instruction
publique et des Beaux-Arts, a tenu à présider
lui-même cette inauguration, qui comptera
comme un véritable événement artistique.

Nos lecteurs trouveront dans le prochain
numéro de la Gazette une description de ces
salies, due à la plume de M. Molinier lui-
même.

Le Journal officiel a publié cette semaine
un décret confirmant, pour une nouvelle pé-
riode de cinq années, du 6 mai 1901 au 6 mai
1906, M. Théodore Dubois dans ses fonctions
de directeur du Conservatoire de musique et
de déclamation.

C'est à tort qu'on avait annoncé l'ac-
quisition, par la "Ville de Paris, des terres
cuites de Clodion qui décorent l'hôtel de
Condé, rue Monsieur. Le prix qu'on en de-
mande a été jugé, par la commission muni-
cipale, beaucoup trop élevé.

•it*# A la Sorbonne, dans l'amphithéâtre Ri-
chelieu, et au-dessus de la chaire du profes-
seur, on vient de mettre en place une grande
fresque, Apollon et les Muses, de M. Dagnan-
Bouveret. L'œuvre n'est pas entièrement ter-
minée ; mais l'artiste a promis le complet
achèvement pour la fin juillet.

**# La buvette des députés au Palais-Bour-
bon vient de subir d'assez importantes modi-
| fications destinées à l'embellir. On y a installé
 
Annotationen