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La chronique des arts et de la curiosité — 1901

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Nr. 10 (9 Mars)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19756#0083
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N° 10. — 1901

BUREAUX : 8, RUE FAVART (2e Arr.)

9 Mars.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PA HAÏSSANT LE SAMEDI MATIN

Les abonnis a une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
h CI:roirqi:e des Arts et de la Curiosité.

ï.xRIS ET DÉPARTEMENTS :

Ua an.........12 fr. | Six mois . ,......8 fr

PROPOS DU JOUR

^cHSi3^: lau' signaler, comme un sym-
rr?li\ï? kole digne de mémoire, l'occa-
T^rB/v¥ S10n dernière où les pouvoirs
officiels à l'Exposition ont pu
faire montre une fois de plus d'originalité
et d'à propos. Ils avaient eu la pensée de
laisser à tous ceux qui avaient contribué au
succès de leur œuvre un souvenir durable
de reconnaissance, et l'on avait songé à réu-
nir en une plaquette les résolutions du Sé-
nat et de la Chambre avec la lettre du
ministre exprimant sa gratitude à tous les
collaborateurs de la grande fête du travail.
Le projet était simple : il ne demandait
qu'un peu de tact et de goût.

Or, voici que la plaquette est parue, et
c'est merveille de la voir ! Des guirlandes
Louis XVI courent le long des pages ; les
Meurs et les fruits s'épanouissent dans les
corbeilles; les cadres royaux dépaysés en-
tourent la signature du ministre du Com-
merce, tandis qu'au frontispice des Amours
dus à Cochin le fils et daté de 1755 agitent
avec nonchalance une palette et des com-
pas ; on cherche, étonné, le chiffre harmo-
nieusement entrelacé du roi ; on voudrait
que le ruban qui noue les feuillets fût un
peu pâli par les âges, et certes le chef-d'œu-
vre serait accompli si l'on retrouvait éparse
je ne sais quelle odeur de bergamote.

C'est, en vérité, une singulière inspiration
que ce document orné à l'antique pour célé-
brer l'effort d'un siècle qui s'élance à la vie, et
j'imagine que les cendres du bon Cochin se-,
ront "fort troublées s'il apprend que ses
Amours frivoles ont eu par aventure la

grave mission d'exprimer la pensée sociale
d'un âge qu'il n'a point prévu. Après tant
de concours, après tant de prix décernés,
n'est-ce point un triste aveu d'ignorance ou
d'impuissance que d'emprunter au passé,
charmant mais lointain, le décor qui devrait
dire les espoirs et les labeurs de demain ?
Devant cet étrange oubli, les ouvriers, les
artisans, les artistes, à qui est échue la pla-
quette officielle auront quelque droit de
penser que seuls ils sont les vrais cher-
cheurs et les gardiens du renouvellement
nécessaire de toutes choses, tandis qu'au
loin, indifférents et distraits, les dispensa-
teurs des remerciements s'attardent aux
grâces fanées des époques disparues.

Nous lisons dans les Débats du 5 mars :
« Les pompiers de service au ministère
des Colonies ont été appelés à éteindre un
feu de cheminée dans un des bureaux du
deuxième étage on façade sur le quai.

« C'est la troisième fois depuis le com-
menceniL^t de l'hiver. Les dégâts sont sans
importance. Il n'en est pas moins vrai que
le transfert, si longtemps attendu, des bu-
reaux du ministère voisin du Louvre, s'im-
pose à bref délai. »

NOUVELLES

Une note récente ainsi conçue modifie
les dates de dépôt des ouvrages au Salon de
cette année :

La Société des Artistes français vient de
fixer à vendredi de la semaine prochaine la
date des premiers envois au Salon.

Tous les tableaux, aquarelles et dessins de-
 
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