EXPLICATION DËS DEUX DERNIERES CARTES.
on ne pensoit qu'à
? Ne devons-nous
& qui défoloient un païs où
goûter les douceurs de la paix
point ce repos à l'ambition des Princes conquerans?
Il n'en faut qu'un pour aguerrir toutes les Nations
circonvoifines, & alors chaque Etat est fur fes gar-
des , & la surprise n'est plus de faison. Si cet aile-
gué ne contente pas, disons que la guette prefque
continuelle épuife tellement les sorces de notre dé-
plorable Espece, lui tire tant de sang, qu'elle n'eft
plus en état de multiplier par des Colonies & par
des irruptions.
La sixieme & dernière Carte de s Hiftois e Romai-
ne explique les Caractères qu'on a donnez aux Em-
pereurs & aux Princes de la Carte précédente, &
après que celle-ci nous a montré leurs visages ,
l'autre nous découvre leur conduite & leurs mœurs,
sur la recherche & fur la foi des Historiens. Ce
dernier Tableau est plus fatisfaisant & plus in-
structif. On n'a donné la sigure de ces Souve-
rains , que pour adoucir un peu la route épineufe
& fatigante de la Chronologie ; mais on donne
ici, en quelques lignes, le portrait de l'ame de
tous ces Princes, comme un point elfentiel à ceux
qui veulent s'embarquer sur l'Océan de l'Antiquité.
Cette longue fuite de peintures abrégées ossri-
ra des objets beaux & hideux, aimables & dignes
d'estime, odieux & dignes d'un souverain mépris.
Mais un Leéteus, qui auroit alTez de patience pour
calculer le bien & le mal, rencontrerait, ou je me
trompe sort, une grande disproportion. De com-
bien pensons-nons que le mal furpalferoit le bien ?
Je m'en raporteàl'Arithmeticien;mais j'oserai avan-
cer qu'il fe trouve toujours trop de Tyrans,& qu'un
Prince, qui avec un heureux difcernement a de la
droiture, est bien rare: c'est en vérité l'une des mer-
veilles du monde»
DISSER-
on ne pensoit qu'à
? Ne devons-nous
& qui défoloient un païs où
goûter les douceurs de la paix
point ce repos à l'ambition des Princes conquerans?
Il n'en faut qu'un pour aguerrir toutes les Nations
circonvoifines, & alors chaque Etat est fur fes gar-
des , & la surprise n'est plus de faison. Si cet aile-
gué ne contente pas, disons que la guette prefque
continuelle épuife tellement les sorces de notre dé-
plorable Espece, lui tire tant de sang, qu'elle n'eft
plus en état de multiplier par des Colonies & par
des irruptions.
La sixieme & dernière Carte de s Hiftois e Romai-
ne explique les Caractères qu'on a donnez aux Em-
pereurs & aux Princes de la Carte précédente, &
après que celle-ci nous a montré leurs visages ,
l'autre nous découvre leur conduite & leurs mœurs,
sur la recherche & fur la foi des Historiens. Ce
dernier Tableau est plus fatisfaisant & plus in-
structif. On n'a donné la sigure de ces Souve-
rains , que pour adoucir un peu la route épineufe
& fatigante de la Chronologie ; mais on donne
ici, en quelques lignes, le portrait de l'ame de
tous ces Princes, comme un point elfentiel à ceux
qui veulent s'embarquer sur l'Océan de l'Antiquité.
Cette longue fuite de peintures abrégées ossri-
ra des objets beaux & hideux, aimables & dignes
d'estime, odieux & dignes d'un souverain mépris.
Mais un Leéteus, qui auroit alTez de patience pour
calculer le bien & le mal, rencontrerait, ou je me
trompe sort, une grande disproportion. De com-
bien pensons-nons que le mal furpalferoit le bien ?
Je m'en raporteàl'Arithmeticien;mais j'oserai avan-
cer qu'il fe trouve toujours trop de Tyrans,& qu'un
Prince, qui avec un heureux difcernement a de la
droiture, est bien rare: c'est en vérité l'une des mer-
veilles du monde»
DISSER-