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Chatelain, Henri Abraham; Gueudeville, Nicolas [Hrsg.]
Atlas Historique, Ou Nouvelle Introduction A l'Histoire, à la Chronologie & à la Géographie Ancienne & Moderne: Représentée dans de Nouvelles Cartes, Où l'on remarque l'établissement des Etats & empires du Monde, leur durée, leur chûte, & leurs differens Gouvernemens ... (Band 1): Contenant la Grèce, l'Histoire Romaine, Rome Moderne, Naples, la France, l'Espagne, & les Provinces Unies — Amsterdam, 1739

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https://doi.org/10.11588/diglit.9886#0101

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CHRONOLOGIE DES CONSULS ROMAINS AVEC L'ABREGE

i Ans lia
Hon-
te
4006.

ssKFurius Ctilenus,
p. vatinius.

Ans de
Ro-
me.
70;.

4007.

M./EmiiiH s Lepidits

706,

Remarques Historiqttts.
César , quoiqu'absent de Rome, sut sait
Didateur pour la séconde sois. Il réduisit le
Royaume de Pont en Province Romaine,
donna celui du Bosphore à Mithridate Roi de
Pergame; & se rendit de là à Rome. Lors-
qu'il y sut arrivé, il liccntia une partie de son
Armée, 8c donna cent écus à chaque Soldat,
& des terres pour pouvoir vivre à leur aise.
César passa peu de teins après en Asrique,
où il tailla en pièces les troupes de Labienus,
d'Asranius, & de Scipion. Cette journée fut
une des plus glorieuses pour lui, puisqu'il y
gagna une grande Bataille & prit trois Camps
des ennemis. Après cela César passa à Utique,
où Caton commandoit , lequel voyant tout
desesperé pour le salut de la République, &
pour ceux de son parti , fe tua lui-même.
Le Roi Juba avoit voulu se retirer à Zama,
qui étoit la place la plus sorte de ses Etats,
où il avoit laissé sa semme, fes ensans & ses
tréfors; mais les habitans ne voulurent pas le
recevoir, & donnèrent ses tréfors à Céfar.
Asranius 8c Sylla ne surent pas plus heureux;
ils tombèrent dans un Corps d'Armée que
commandoit Sitius Lieutenant de Céfar, 8c
furent défaits. Céfar sut maitre par-là de tou-
te l'Afrique; il la fournit aux loix Romaines,
sit vendre les biens du Roi Juba, 8c de l'ar-
gent qu'il en reçut, il fit des préiens à ses
Soldats. Il retourna après ces heureux .ex-
ploits à Rome, où il triompha durant trois
jours; Je premier, pour la conquête de l'E-

Ans du
Mon-
de.


4008.

Vabius Maxt-
mus,
C. Trcbonianus.

707.

Remarques Hisi oriques.
gypte; le sécond, pour celle du Royaume de
Pont 8c de fon Roi Pharnaçe; 8c le troifiemê»
pour la conquête de l'Asrique & la désaite
du Roi Juba. Le jour qui suivit ces Triom-
phes, il traita tout le peuple Romain à noco
tables, 8c donna le divertisiemcnt de plusieurs
combats de Gladiateurs 8c d'une belle Nau-
machie. On célébra le Cens, ôc on ne trou-
va que 310000 Chefs de samille. Céfar alla
enfuite en Kfpagne, parce que les Ensans de
Pompée s'y étoient retirez. Il les désit entiè-
rement près de Munde. Ils furent blessez mor-
tellement, 8c perdirent 30000 hommes, entre
lelquelson comptoit 3000 Chevaliers Romains
8c 17 Ossiciers Généraux. Céfar prit, peu de
tems après cette victoire, Munde 5c Cordoue.
Ainfi finit le Gouvernement Républicain
dans Rome. Céfar , après tant de conquêtes
vint à Rome pour y triompher. Le Sénat 8c
le peuple Romain se fournirent au feul Céfar,
On le fit Ditlatcur perpétuel, 8con lui accor-
da des honneurs qui n'étoient dûs qu'aux Dieux.
11 s'attacha enluite à ce qui pouvoit fervir
la grandeur 8c à l'avantage du Peuple Romain
8c de la République. 11 reforma le Calen
drier, rebâtit 8c repeupla diverfes Villes. Il
entreprit de couper l'Ifthme de Corinthe. Il
voulut auffi joindre le Teveron avec le Tibre.
Ce grand Capitaine, au milieu de tant de prof-
peritez 8c de deffeins, fut afTasfiné dans le Sé-
nat de 23 coups de poignard; il étoit âgé de
56 ans

OBSERVATION.
CEtte Chronologie a sait voir la naissance & les progrès de la République Romaine. On a remarqué brièvement
les évenemens les plus confiderables, qui ont contribué à l'élever au point de grandeur où on sa vue , & où
aucune République n'est jamais parvenue. On en a dit allez pour faire comprendre sa puiiTanœ & on
pourra avoir occasion de saire encore fur cela quelque remarque. A peine les Romains ont-ils réduit Car-
tilage, que leurs armes commencent à fe saire redouter de tous côtés : & il semble que leurs Légions n'avoient
qu'à paroître pour vaincre. Tout plie fous leurs armes , à la réferve des Teutons & des Cinabres, qui les firent
trembler, mais qui furent ensin vaincus par Manus. Rien ne leur résifte. La Grèce même , qui s'étoit rendue fi sa-
meufe, fubit les Loix de la République. Rome s'étoit rendue si redoutable, & le nom Romain étoit devenu fi fameux,
que les Rois faisoient gloire de fon alliance & de fa protection. On en a vu même qui ont déclaré le Peuple Romain
héritier de leurs Etats, au préjudice de leurs enfans, & de leurs héritiers préfomptifs.
Nous devons saire encore ici quelques remarques. La première eft au fujet des Elephans que Pyrrhus avoit dans son
Armée, lorsqu'il passa en Italie pour faire la guerre aux Romains. Il eft affez difficile de: conjedturer csoù il les avoit
tirez. Nous ne liions point dans l'Hiftoire que la Grèce ait produit des Elephans. Si le Royaume de Pyrrhus eût été
contigu de l'Empire du Mogol ou du Royaume de Siam, on pourrait s imaginer qu il aurait eu ce fecours de ses Voi
sins ; ce qui n'eft point apparent. 11 semble qu'il ne pouvoit les avoir que uU fond de l'Afie ou des Rois d'Assyrie, qui
pouvoient alors s'en fervir, comme l'Hiftoire nous le sait remarquer, dans leurs guerres contre les Juifs. Quoi qu'il en '
foit, c'eft la feule Armée qui ait paru en Europe, où l'on ait vu combattre des Elephans.
Une autre Obfervation c'eft qu'il eftaffez étonnant que les guerres de Rome& de Carthagc ayent été poussées si
loin entre ces deux Républiques, fans que les Grecs, qui étoient pour, ainfi dire aux portes de Rome, ayent pris parti
en faveur de Carthage. L'intérêt & la fureté de leur République demandoient pourtant qu'ils fuffent attentifs à ce
qui fe pafsoit chez leurs Voifins. Ils dévoient lavoir l'état de Rome & de Carthage. En efset, il femble qu'ils ne l'i-
gnoraient pas, puisque dès la première Guerre Punique ils accordèrent un de leurs Généraux aux Carthaginois,
teux-ci ayant été contraints de demander la paix aux Romains dans la première & dans la féconde Guerre, que pou-
voit attendre la Grèce, finon de fubir comme Carthage le joug des Romains? Cependant, ils n'y font point attention-
ils l'ignorent ; ou plutôt, leurs guerres précédentes les avoient mis hors d'état de faire de grands efforts pour fecourir
leurs Alliez, ou pour fe maintenir eux-mêmes. Il eft étonnant que l'Hiftoire Romaine & celle de la Grèce ayent fi peu
de relation entre elles. Si l'on ignoroit la fituation de la Grèce «Se de l'Italie, & la proximité de ces Etats, on n'au-
rait pas lieu d'en être surpris ; mais lorsqu'on fait qu'ils ne font féparez que par un petit efpace, & que les Royau
mes de Naples & de Sicile, connus alors fous le nom de la Grande Grèce, étoient pour ainfi dire contigus aux États
des Romains, on ne fait que penfer du peu de liaifon qu'il y a entre ces deux Républiques.
Enfin notre dernière réssexion eft au fujet de la guerre que Pompée fit pour purger la Mer de Pirates. Il arma
félon l'Hiftoire, ?oo vaiffeaux, fur lefquels il embarqua 120000 hommes, & finit cette guerre en 40 jours. Il fem
ble qu'il salloit autant de tems pour l'embarquement de tant de troupes, fi nous en jugeons par les embarquemens
d'aujourd'hui: ou il faut supposer que les Auteurs ne comptent cette expédition que du jour du départ de la Flotte,
des côtes d'Italie. Mais de quelque manière que l'on compte, ces progrès font étonnans; car il falloit parcourir la
Mer & combattre, •& que les vents mêmes fussent de la partie pour favorifer Pompée. On laine aux plus habiles à fai-
re fur l'Hiftoire Romaine, & fur ces remarques, les réflexions qu'ils jugeront les plus convenables.
Une Obfervation qui refte à faire, & qui auroir dû être à la tête de la Chronologie de nos Confuls, c'eft que divers
noms, qui font abrégez dans la lifte des Confuls ou dans les Remarques Hiftonques, demandent quelque explication
pour la lignification des lettres Capitales. C'eft ce que l'on fait ici.

C. Catus.
^D. ^Oecïmus,
L. Lîicius,

M. Marcus.
AT. Numerius.
T. Tublïus.
Quint us.

\T. Titus.
\/Jp. Appius.
jC». Cneius.
\S. Spurius.

77. Tiberius.
Mam. Mamercus.
Ser. Servius.
Sex. Sextus.
 
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