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De Dietsche warande: tijdschrift voor kunst en Zedegeschiedenis — 3.Ser. 1.1887-1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.24587#0754

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722 NEDERLANDSCHE EN ANDERE OUDHEDEN.

cence. Ses gardes et ses gens estoient habilles de ses Couleurs ordi-
naires de bleu et ses galous d’argent. La curiosite dans le beau sexe
pour la marche des autres Electeurs et Ambassadeurs, se reuouvela plus
vivement ce jour la, et le beau temps qu’il fit y donna plus de bril-
lant et de lustre, toutes les fenestres aux environs de la maison de
ville estoient tapisses de ces etoffes vivantes, elles eurent i contentement
sur les deux buts qne les dames ont ordinairement ä ces sortes de
solemnites, puisque spectatum veniunt veniunt spectentur ut ipsae.

Je suis, a Francfort ce 26 Septemb. 1711.

Monsieur,

L’on n’attendoit rien de plus constamment qixe d’apprendre le
jour fixe de l’Election puisque la capitulation estoit dressee, les Electeurs
que Ton attendoit arrives, enfin tout ce Ton creut en etat pour achever
l’acte pour lequel taut de depense estoit faite. Quand on commen^oit
a entamer des points lesquels plusieurs annees ne pouiToient pas decider
et comrne mes affaires particulieres me pressoient beaucoup a retourner
dans le pais, je pris le parti de m’embarquer le 27 au grand matin
dans une petite barque, (1) et comme il faisoit clair de lune, j’allois jus-
ques a Mayence avand que le jour commem;oit a pai'oitre en passant
je voyois la le jardin de l’Electeur au dessus de la ville a 4 lieux
de Francfort au bord de la riviere, qui est assex beau, et principale-
ment pour les fontaines qui y sont, et sa belle Situation. Ayant fait
chercher un et ne le trouvant point assez promptement je

pris le parti, de partir de la immediatement, et de passer par le
sur les ordres, que l’on avoit donne par avance, et sur
mon passeport que j’avois de l’Electeur de Trier. Cela reussit assez
bien et il n’a fallu que j’abordasse qu’a deux ou trois endroits, et je
venois le soir vers les huit heures a Coblentz douze lieues de Mayence
on na peut rien au monde voir de plus agreable et de plus beau
que la riviere le Rhin depuis Mayence jusqu’ä Coblentz principale-
ment dans le Ringau. Le bord de la riviere est tout habite, les villes
se joignent les unes aux autres par des villages contigus, passe Bingen
on estoit dans les montagnes lesquels de l’un cosle sont toutes plantfes
par des vignes et de l’autre par des bois, et aux bords toujours des
villes ou villages par cy par lä des chateaux. horsmi la belle vue et
la quantitc du monde qui y demeure il n’y a pas beaucoup a voir
La tour dans laquelle on dit qu’un Archevesque de Mayence se retira
au milieu du Rhin pour eschaper la poursuite des souris et laquelle
pour cela s’appelle encor le Minzentoren et le chateau qui s’appelle le Palz

(1) J’avois loue une barque jusques a Cologne ä deux rameurs et
un batelier. couvert d’une voile pour 20 ecus du pays.
 
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