LES FAÏENCES DE HENRI II
A.
Voici le phénix et le sphinx de la
curiosité. Posséder une faïence de
Henri II est le souhait de tous les
collectionneurs; en découvrir une
nouvelle est le rêve de plusieurs ; et
j'en connais qui depuis dix ans ont
dépensé, à la poursuite de ce rêve,
plus d'argent qu'il n'en faudrait pour
acquérir une seule pièce de la collec-
tion , même au prix exorbitant qu'elles
atteignent dans les ventes. Mais avant
d'aller plus loin, qu'est-ce qu'une
faïence de Henri II?
On appelle ainsi certaines pièces d'un fort petit volume : coupes,
flambeaux, aiguières, biberons, salières, pieds de croix, qui se trouvent
en France dans les collections publiques du Louvre, de Cluny et de Sèvres
et dans des cabinets particuliers; en Angleterre, chez deux ou trois ama-
teurs. Elles sont en faïence, dite cailloutage, blanche, enduite d'une
engobe incolore et transparente sur laquelle se détachent des arabesques
faites par décalcage ou par incrustation, et des ornements de plein relief
appliqués après coup. Comme quelques-unes portent le monogramme de
Henri II, le D double inscrit dans l'H, et les trois croissants, et provien-
nent évidemment d'un service ayant appartenu à ce prince, l'usage a
prévalu de leur attribuer à toutes la même destination, et le nom leur
en est resté.
Dans son Traité des arts céramiques, M. Brongniart donne les rensei-
gnements suivants sur la composition chimique de cette faïence :
a Les pièces sont minces et légères; la pâte est fine, très-blanche, peu
« dure, absorbante. Quelques figures d'animaux, d'un jaune d'ocre exté-
« rieurement, ont une pâte légèrement rosâtre.
A.
Voici le phénix et le sphinx de la
curiosité. Posséder une faïence de
Henri II est le souhait de tous les
collectionneurs; en découvrir une
nouvelle est le rêve de plusieurs ; et
j'en connais qui depuis dix ans ont
dépensé, à la poursuite de ce rêve,
plus d'argent qu'il n'en faudrait pour
acquérir une seule pièce de la collec-
tion , même au prix exorbitant qu'elles
atteignent dans les ventes. Mais avant
d'aller plus loin, qu'est-ce qu'une
faïence de Henri II?
On appelle ainsi certaines pièces d'un fort petit volume : coupes,
flambeaux, aiguières, biberons, salières, pieds de croix, qui se trouvent
en France dans les collections publiques du Louvre, de Cluny et de Sèvres
et dans des cabinets particuliers; en Angleterre, chez deux ou trois ama-
teurs. Elles sont en faïence, dite cailloutage, blanche, enduite d'une
engobe incolore et transparente sur laquelle se détachent des arabesques
faites par décalcage ou par incrustation, et des ornements de plein relief
appliqués après coup. Comme quelques-unes portent le monogramme de
Henri II, le D double inscrit dans l'H, et les trois croissants, et provien-
nent évidemment d'un service ayant appartenu à ce prince, l'usage a
prévalu de leur attribuer à toutes la même destination, et le nom leur
en est resté.
Dans son Traité des arts céramiques, M. Brongniart donne les rensei-
gnements suivants sur la composition chimique de cette faïence :
a Les pièces sont minces et légères; la pâte est fine, très-blanche, peu
« dure, absorbante. Quelques figures d'animaux, d'un jaune d'ocre exté-
« rieurement, ont une pâte légèrement rosâtre.