EXPOSITIONS DE PROVINCE
EXPOSITION DE LA SOCIÉTÉ DES AMIS DES ARTS
DE LYON
Les expositions de province,
longtemps humbles et cachées,
aspirent désormais à une publicité
qui leur est bien due. Môme après
les Salons, dont Paris a le privi-
lège , elles peuvent ofi'rir à tout
ami des arts un intérêt sérieux.
On retrouve là les noms les plus
aimés du public parisien, et tout
à côté se rencontrent des noms
nouveaux , ignorés , méconnus
même, de leurs compatriotes. Les
uns, artistes émérites, représen-
tants d'un art qui n'est plus; les
autres, toute une jeune et ardente
génération, avide de briser sa co-
quille et de se modeler sur l'exemple des maîtres de l'art moderne. Et
quant aux maîtres, ces habitués des salons de Paris, il est piquant de les
surprendre au milieu de ces salons de province, où, comme des orateurs
descendus de la tribune, ils n'ont pas toujours la parole. Un petit nombre
seulement conserve son prestige. Leur personnalité alors se dessine plus
nette et plus franche. On comprend mieux la valeur de chacun en mesu-
rant la part d'influence qu'il a pu exercer de loin, sans le savoir.
v. 33
EXPOSITION DE LA SOCIÉTÉ DES AMIS DES ARTS
DE LYON
Les expositions de province,
longtemps humbles et cachées,
aspirent désormais à une publicité
qui leur est bien due. Môme après
les Salons, dont Paris a le privi-
lège , elles peuvent ofi'rir à tout
ami des arts un intérêt sérieux.
On retrouve là les noms les plus
aimés du public parisien, et tout
à côté se rencontrent des noms
nouveaux , ignorés , méconnus
même, de leurs compatriotes. Les
uns, artistes émérites, représen-
tants d'un art qui n'est plus; les
autres, toute une jeune et ardente
génération, avide de briser sa co-
quille et de se modeler sur l'exemple des maîtres de l'art moderne. Et
quant aux maîtres, ces habitués des salons de Paris, il est piquant de les
surprendre au milieu de ces salons de province, où, comme des orateurs
descendus de la tribune, ils n'ont pas toujours la parole. Un petit nombre
seulement conserve son prestige. Leur personnalité alors se dessine plus
nette et plus franche. On comprend mieux la valeur de chacun en mesu-
rant la part d'influence qu'il a pu exercer de loin, sans le savoir.
v. 33