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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 5.1860

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Nr. 5
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Burty, Philippe: Les dessins de Charlet pour le mémorial de Sainte-Hélène
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https://doi.org/10.11588/diglit.16990#0289

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LES DESSINS DE CHARLET

POUR LE MÉMORIAL DE S A I N T E - H É L È N E

ucun livre peut-être n'a passionné ma jeu-
nesse autant que le Mémorial de Sainte-
Hélène, aussi est-ce avec un plaisir singulier
que j'ai pu feuilleter à l'Exposition du boule-
vard des Italiens , les cinq cents dessins que
fit Charlet pour illustrer la dernière édition
de cet ouvrage, publiée par Ernest Bourdin '.

Je sortais à peine du collège, lorsque j'ou-
vris pour la première fois le livre de M. de Las
Cases. Tout nourri de mes souvenirs classiques,
j'y vis un poëme qui débutait contré les règles, par la catastrophe, l'em-
barquement sur le Bellérophon, et mon imagination s'élança à tire-d'aile
à la suite des acteurs de cette tragédie tour à tour épique et familière. Il
me semblait, après les premières pages dévorées, que j'entrais dans un
inonde semé de débris, et fumant encore comme un champ de bataille.

Je n'ai point à dire, dans la Gazette des Beaux-Arts, si la lecture et la
réflexion ont pu modifier ce que ma jeunesse acceptait peut-être trop com-
plaisamment, et si le côté légendaire2 a perdu de sa poésie en étant plus

\. Ces cinq cents dessins à la mine de plomb, réunis dans deux Albums splendide-
ment reliés, ont été prêtés par M. E. Bourdin à l'exposition de tableaux de l'école
moderne, tirés de collections d'amateurs, actuellement ouverte au boulevard des Italiens.

%. « Passant sous les ruines de Péluze et suffoqué par la chaleur, on lui céda (au
« général Bonaparte ) un débris de porte où il put, quelques instants, mettre sa tête à
« l'ombre. On lui faisait là, ajoutait-il, une immense concession. C'est précisément
« là qu'en remuant quelques pierres à ses pieds, un hasard bien singulier lui présenta
« une superbe antique connue parmi les savants. C'était un camée d'Auguste, seule-
« ment ébauché, mais une superbe ébauche. Bonaparte le donna au général Andréossi
« qui recherchait beaucoup les antiquités. M. Denon, alors absent, ayant vu plus tard
 
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