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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 5.1860

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Mouvement des arts et de la curiosité
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https://doi.org/10.11588/diglit.16990#0322

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MOUVEMENT DES ARTS ET DE LA CURIOSITE

VENTES DE TABLEAUX MODERNES

La vente des tableaux de lord Seymour, et celle de la collection Dubois, qui l'a
immédiatement suivie, ont été les deux événements de la saison. Elles avaient réuni non-
seulement tous les amateurs parisiens qui s'occupent de peinture, mais encore elles
avaient attiré d'Angleterre, de Belgique, de Hollande, et même d'Autriche, les grands
marchands et les riches collectionneurs. Nous ne chercherons pas à décrire l'aspect des
salles pendant ces solennités. Elles étaient combles jusqu'aux corniches; les crieurs
avaient à peine la place nécessaire pour faire circuler le tableau mis en vente, et l'on
avait adjoint (pour la vente Seymour) M. Ch. Pillet au commissaire-priseur des hospices
de la ville.

Car c'est aux hospices que lord Seymour avait, je n'ose dire légué, mais laissé cette
nombreuse et belle collection. Libéralité d'homme blasé qui ne sut trouver autour de
lui, ni dans ses amis, ni dans sa famille, ni dans ses relations les plus intimes ou môme
les plus banales, personne de plus cher ou de plus digne que des malades indifférents,
et qui ignorent jusqu'à son nom! Dernière excentricité d'un voluptueux sur lequel
l'aveugle fortune avait versé ses désirables trésors, et que l'on pourra prendre un jour
pour le type sans relief et sans couleur de l'Ennui au xixe siècle, tel qu'on le rencontre
chez ceux qui ne cherchent point l'équilibre de ces trois forces : le cœur, l'esprit et la
science de la vie. La grande voix du peuple l'avait jugé de son vivant, et l'appelait
d'un nom ironique, quand la blouse coudoyait au cabaret ou dans les bouges cet habit
noir fourvoyé.

Quittons donc au plus vite cette figure qui nous est profondément antipathique, et
ne parlons plus que des tableaux qui ornaient, sans ordre comme sans goût, ses appar-
tements.

Le catalogue avait été rédigé avec une brièveté vraiment excessive. Personne n'a
plus horreur que nous des catalogues littéraires, ou de ceux qui font au lecteur de
banales promesses ; mais celui-ci, imprimé avec une économie de papier étonnante,
était vraiment trop succinct à l'égard des chefs-d'œuvre qu'il mentionnait. Nous sommes
donc obligés de changer une grande partie des titres, et d'ajouter les dates que nous
avons relevées avec soin.

Bonxington (1825). Vue des bords de la Loire. Un massif d'arbres baignant dans le
fleuve. 1,500 fr. — (1827). Jeune femme assise, lisant une lettre, expression très-dra-
matique. 1,390 fr.—Le page messager, etporteur sans doute, comme celui de M. deMarl-
borough, d'une triste nouvelle. 1,050 fr. — (1824). Quentin Durward blessé, soigné par
les princesses de Groy. 480 fr.— La Toilette; jeune femme debout,: rajustant sa blonde
 
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