GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
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par une singulière vicissitude de fortune, les manuscrits de Moriau,
estampillés cle son nom et de ses armes, qui' formaient la partie la plus
précieuse de sa collection, se trouvent à la bibliothèque de l'Institut, où
ils sont entrés à l'époque de la Révolution française.
Habent sua fata libelli!
Enfin deux des personnages ci-dessus mentionnés ont légué ou
transmis leur nom à deux rues de la capitale. Jean Beausire, maître des
œuvres, a donné le sien à l'une des voies qui de la rue Saint-Antoine
viennent aboutir au boulevard Beaumarchais, près la Bastille.
Jean-Baptiste Taitbout, greffier de la ville en 1706, occupait cette
charge depuis 1698. Jean-Baptiste-Julien Taitbout fut reçu, le 19 décembre
1737, dans le même office, en survivance et concurrence de son père.
Le 13 août 1773, un arrêt du conseil fut rendu au nom du roi de France
Louis XV, sur la requête de J.-L.-G. Bouret de Vezelay, trésorier général
du corps royal de l'artillerie et du génie.
Cette ordonnance portait :
Article'!". — II sera ouvert aux frais dudit sieur trésorier une rue de trente pieds
de largeur, laquelle aboutira d'un bout sur le rempart de la ville et l'autre bout dans
la rue de Provence.
Art. 2. — Voulons que ladite rue soit nommée rue Taitbout.
M. Taitbout, fils et petit-fils des précédents, était encore greffier de
la ville en 1775. Les lettres patentes du roi furent enregistrées au parle-
ment le 25 février 1775. La rue Taitbout fut tracée et ouverte le k octobre
de la même année. Elle se prolonge aujourd'hui jusqu'à la rue d'Aumale.
Le rempart de la ville est devenu le boulevard des Italiens.
VALLET-VIR1VILLE.
V.
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par une singulière vicissitude de fortune, les manuscrits de Moriau,
estampillés cle son nom et de ses armes, qui' formaient la partie la plus
précieuse de sa collection, se trouvent à la bibliothèque de l'Institut, où
ils sont entrés à l'époque de la Révolution française.
Habent sua fata libelli!
Enfin deux des personnages ci-dessus mentionnés ont légué ou
transmis leur nom à deux rues de la capitale. Jean Beausire, maître des
œuvres, a donné le sien à l'une des voies qui de la rue Saint-Antoine
viennent aboutir au boulevard Beaumarchais, près la Bastille.
Jean-Baptiste Taitbout, greffier de la ville en 1706, occupait cette
charge depuis 1698. Jean-Baptiste-Julien Taitbout fut reçu, le 19 décembre
1737, dans le même office, en survivance et concurrence de son père.
Le 13 août 1773, un arrêt du conseil fut rendu au nom du roi de France
Louis XV, sur la requête de J.-L.-G. Bouret de Vezelay, trésorier général
du corps royal de l'artillerie et du génie.
Cette ordonnance portait :
Article'!". — II sera ouvert aux frais dudit sieur trésorier une rue de trente pieds
de largeur, laquelle aboutira d'un bout sur le rempart de la ville et l'autre bout dans
la rue de Provence.
Art. 2. — Voulons que ladite rue soit nommée rue Taitbout.
M. Taitbout, fils et petit-fils des précédents, était encore greffier de
la ville en 1775. Les lettres patentes du roi furent enregistrées au parle-
ment le 25 février 1775. La rue Taitbout fut tracée et ouverte le k octobre
de la même année. Elle se prolonge aujourd'hui jusqu'à la rue d'Aumale.
Le rempart de la ville est devenu le boulevard des Italiens.
VALLET-VIR1VILLE.
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