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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 5.1860

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Nr. 5
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Vallet de Viriville, Auguste: Histoire du vieux Paris: sur une inscription latine de la Rue de Paradis au marais
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https://doi.org/10.11588/diglit.16990#0313

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HISTOIRE DU VIEUX PARIS

SUR UNE INSCRIPTION LATINE DE LA RUE DE PARADIS

A U M A RAIS

Les travaux de restauration opérés au magnifique hôtel de Soubise
(direction générale des Archives), ont remis, dans ces derniers temps,
en lumière, l'inscription dont nous nous proposons de parler.

A l'angle des rues de Paradis et du Chaume, l'édifice présente une
encoignure arrondie. Là s'élève un petit corps spécial d'architecture. On
y remarque, au rez-de-chaussée, une porte de bois, soigneusement fermée
en tout temps, et défendue par une grille. Cette porte est surmontée
d'un attique, que couronne une demi-coupole plaquée sur le corps des
bâtiments.

Qu'est-ce que ce petit édifice, mystérieux, anonyme, ainsi annexé au
grand? Telle est la question que se pose, en passant, tout curieux non
parisien. Car il est-convenu que le vrai Parisien est celui qui, né rue
Olivier, n'a jamais visité le Jardin des Plantes.

Une inscription, gravée en lettres d'or sur une table de marbre, se
voit encastrée au-dessus de la porte. Elle semble placée là tout exprès
pour donner le mot de l'énigme. Mais, hélas! cette inscription est en
latin.

Le latin, qui dans les mots brave l'honnêteté, est une langue inventée
par les anciens gouvernements, dans les temps de despotisme, afin de ne
pas dire au Parisien le nom de ses monuments. Le latin leur a été donné
comme, au rapport de Talleyrand, la parole a été donnée à l'homme pour
dissimuler sa pensée. Aussi le Parisien, né malin, s'est-il, par esprit
d'opposition, fait linguiste et latiniste à sa manière. Dès le temps de
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