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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 16.1864

DOI issue:
Nr. 3
DOI article:
Documents relatifs à l'École Impériale et Spéciale des Beaux-Arts
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https://doi.org/10.11588/diglit.18739#0287

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DOCUMENTS RELATIFS A L’ÉCOLE DES BEAUX-ARTS. . 269

vice-protecteur, l’a honorée de sa présence, et, après avoir entendu le rapport de la
Compagnie sur le jugement des tableaux et bas-reliefs présentés pour le prix que le roi
a ordonné à l’Académie, a prononcé en confirmant lesdits avis et a donné de la part du
roi les prix, en promettant que le roi donnera pension pour aller à Rome, quand l’Aca-
démie le jugera à propos. »

Deux ans plus tard, l’École de Rome est fondée en permanence par un édit royal, et
Errard, membre de l’Académie, en est directeur. Nos registres relatent, à cette occa-
sion, laséancç du 6 mars -1666 :

« Aujourd’hui, l’Académie étant assemblée à l’ordinaire, M. Errard a présenté à la
Compagnie les artistes choisis par l’Académie pour aller à Rome. Lesquels, prenant
congé de l’Académie, lui ont rendu leurs très-humbles remercîments et ont protesté de
se soumettre religieusement aux statuts faits par ordre du roi. Sur quoi l’Académie a
exhorté les sus-nommés de rendre tous les respects et observances qui sont dus à
M. Errard, lequel le roi a choisi pour les diriger, et, afin que personne ne puisse
prétendre de prendre part auxdites grâces de Sa Majesté que par le moyen des prix qui
sont à distribuer tous les ans à l’Académie, a été arrêté que le nom des douze, tant
peintres que sculpteurs et architectes retenus pour ladite École de Rome, seront enre-
gistrés dans le présent registre, en marquant les prix qu’ils ont remportés à l’Académie. »

Telle fut, dans sa belle simplicité, cette fondation qui devait exercer une influence
si remarquable sur les destinées de l’art français. Elle eut pour berceau l’Académie, qui
a reçu et a gardé jusqu’à ce jour la mission de la protéger et de la diriger. Pendant
cent vingt-sept ans l’École de Rome fut prospère et glorieuse; elle ne succomba même
pas à la tourmente révolutionnaire, quand les Français furent obligés de quitter Rome
en 1793, car elle était devenue une institution populaire, vraiment nationale, un sujet
d’orgueil pour la mère patrie; fille des rois, elle était adoptée par la République. Le
'1er juillet 1793, la Convention rendait un décret pour assurer la distribution des grands
prix et promettre aux lauréats une pension de 2,400 fr., qui leur serait payée pendant
cinq années. L’Académie de peinture et de sculpture devait continuer à décerner ces
grands prix.

Quelques semaines plus tard, toutes les Académies étaient supprimées, pour être
rétablies sous la grande forme de l’Institut. Comme l’Institut réunissait toutes les attri-
butions des anciennes Académies, l’École de Rome fut jugée inséparable de l’Institut.
Notre loi organique du 3 brumaire an iv ■ ( 25 octobre 1793) est ainsi conçue (titre Y.
article 3) :

Loi organique clu 3 brumaire.

Y.

« Le palais national à Rome, destiné jusqu’ici à des élèves français de peinture, sculp-
ture et architecture, conservera cette destination.

VI.

« Cet établissement sera dirigé par un peintre français ayant séjourné en Italie, lequel
sera nommé par le Directoire exécutif pour six ans.
 
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