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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 1.1869

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Nr. 6
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Guiffrey, Jules: L' Hôtel de Soubise, 2: les bâtiments, les tableaux, le musée
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https://doi.org/10.11588/diglit.21404#0568

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L’HOTEL DE SOUBISE.

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sont nécessaire pour estre payé d’une ordonnence de 3,000 francs qu’il plaist au Roy
me donner tous les ans par gratification du service que je rends au bastimens de la
dernière année 1694. Vous l’avez promis, monseigneur,

A vostre très humble et très obéissant serviteur,

Le Nostre.

Mai 1000.

Les amis sont les amis. J’en ay beaucoup qui me font meinto et meinte caresse, teste
couronnée, principauté, cardinaux, archevesque, chancellier, premier président, inten-
dant des finences et trésorier de l’espargne. Mais hélas! monseigneur, il n’y a que vous
de véritable et de bon amy quy me puisse faire donné et payé de cinq mil deux cens
quatre vingt livres. Vous ne scauriez employé ce beau nom de Pontchartrain à Phelip-
peaux mieux que pour vostre très humble et très obéissant serviteur.

Le Nostre.

Un mot à mons. Baunet, je seray payé.

Nous devons passer sans transition au milieu du xvme siècle, et à
une lettre de Natoire, directeur de l’Académie de France, à Rome. On
devait bien une petite place au peintre de l’histoire de Psyché. Si les
détails qu’il donne sur la vie de Rome et sur des fêtes offertes à l’am-
bassadeur de France ne laissent pas que d’être intéressants, il faut
avouer que le style et l’orthographe de l’épître nous donnent une pauvre
idée de l’éducation du peintre en vogue. Nos ancêtres ne se montraient
guère exigeants sur ce point, et plus d’un académicien grand seigneur eût
été fort embarrassé d’écrire correctement un simple billet. Ceci soit dit
à la décharge de Natoire. Nous lui laissons maintenant la parole; mal-
heureusement, la lettre ne porte point d’adresse.

1751,1 décembre, "Rome.

Monsieur,

L’incommodité où je me suis trouvé le deuxième jour que M. lembassadeur et venu
à l’académie pour recevoir toutte la noblesse romaine pour voir la courses des cheveaux
à l’occasion des festes que cette Exelence a donné pour la naissance de M. le duc de
Bourgogne, ma laisser ecbaper le courier du mercredy suivant. Ce retard, où mon
devoir ce trouve engagé à vous donner les premières nouvelles de tout ce qui se passe
à l’Académie, me fait recourir, monsieur, à votre indulgence pour quelle veuille bien
me faire grâce à mon irrégularité. Toutte l’académie donc a été remplie de tout ce que
Borne a de plus grand tant en cardinaux quen prince et princesse. M. lembassadeur,
le matin du lundv 22e les a reçu à Saint-Louis, église nationale, où Ion a chanté le
Te Deum après la grande messe; le soir suivant en sortant de l'académie, premier jour
de la courses des cheveaux, on a été au palais Farnaise, où il y a eu une cantate, un
soupé embigu et bal. Le mardi, deuxième jour après la courses des cheveaux et que le
grand monde a été sorti de l’académie, les pensionnaire ému et zélé on cru faire leur
cours à M. lembassadeur, en nous demandant la veille à M. de Troy et à moy la per-
mission de faire entreux un petit bal à leurs frès; M. de ïroy a jugé quon ne pouvoit
gaire leurs refuser. Il lont exécuté fort desament et il cy et trouvé beaucoup de gens
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