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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 1.1869

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Nr. 6
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Correspondance de Londres, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.21404#0587

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56 h

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

et grâce à cette importante augmentation des mesures ont été prises pour ouvrir à
l’avenir au public la bibliothèque particulière, déjà si riche, de la Galerie nationale.

La Galerie nationale des portraits, logée dans un affreux local, Great Westminster
Street, a également reçu quelques dons particuliers et acquis plusieurs portraits que
j’ai indiqués dans une lettre précédente. Son budget n’est que de dix-sept cent dix
livres; mais aussi tient-on un juste compte de la part qu’y apporte la générosité
publique, qui laisse peu d’occasions pour les acquisitions. Dans la dernière réunion
des Trustées, il a du reste été décidé qu’il était désormais impossible de rien acquérir
ou accepter faute d’espace, et c’est sur la nécessité absolue d’avoir un nouveau local,
ce qui aura lieu bientôt, que l’attention des administrateurs est désormais fixée. Un
fait regrettable a marqué cette dernière séance. On a dû, conformément aux statuts,
y procéder à l’élection d’office d’un trustée, en remplacement d’un autre qui depuis
deux ans avait oublié d’assister aux séances. Ce trustée négligent n’est autre que le
marquis de Salisbury, qui d’abord comme Lord Cecil, puis comme lord Craubourne,
a pris une place si marquante dans les affaires publiques. Quelles que soient les occu-
pations politiques que l’entêtement de parti lui procure, le noble lord n’aurait peut-
être pas dû se priver d’une distraction utile, qui, au train dont vont les affaires de sa
cause, pourrait bientôt être pour lui une agréable ressource.

Passons au British Muséum. Là c’est toujours la prospérité. Nous ne verrons poirij
encore cette année le départ des collections se rattachant à l'histoire naturelle. Le Parle-
ment a pour l’instant une cause plus nationale à décider. Je vous l’ai dit ailleurs, la somme
totale votée pour l’année 1869-70 s’élève à 113,203 livres sterling. Le chapitre des ac-
quisitions destinées aux livres imprimés, cartes, manuscrits, dessins, gravures, mé-
dailles, etc., est de 22,320 livres, soit environ 20,000 francs de plus que Tannée der-
nière. Il y a en plus 1,300 livres pour fouilles faites en Asie Mineure sous la surveillance
du consul anglais à Benghazi et pour l’acquisition des antiquités égyptiennes appar-
tenant à M. Hay. Pour les travaux à exécuter dans l’établissement, une somme de
300,000 fr. est affectée à l’agrandissement des galeries renfermant les marbres d’Elgin.

Le Return relatif au British Muséum est toujours publié quelques mois après les
Civil service Estimâtes, il n’a pas encore paru cette année. Dans celui de Tan der-
nier, toutefois, quelques renseignements sont à recueillir. Pour les imprimés, le
dépôt et les dons ont produit 47,322 volumes; les traités internationaux sur la pro-
priété littéraire, 373; et les achats 13,979 volumes. Pour les manuscrits 510 acquisi-
tions ou dons, parmi lesquels un fragment du Traité en latin des vertus et des vices,
dont l’auteur, Génois naturalisé, était petit-fils de Pellegrino Cocharelli, volume enrichi
de superbes miniatures du peintre connu sous le nom de « Moine de l’île d’Hyères » ;
les Heures de la Vierge, ornées de trente-cinq miniatures exécutées vers 1450 et
ayant appartenu à un membre de la famille de Saluces; le Livre de chasse de Gaston
Phœbus, suivi des prières attribuées au môme auteur, manuscrit exécuté dans les
premières années du xve siècle.

Pour les antiquités orientales, 217 objets.

Pour les antiquités grecques et romaines, M. Castellani a cédé un admirable groupe
en terre cuite représentant deux femmes jouant aux osselets; une superbe tête de
femme en marbre trouvée en 1841 dans l’Acropole et provenant sans aucun doute d’une
des métopes brisées; une série importante de sculptures et d’inscriptions provenant
des fouilles entreprises à Éphèse pour le Muséum.

Pour les médailles, 1,621 pièces, dont une très-précieuse d’Alfred le Grand.
 
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