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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 1.1869

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Nr. 6
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Correspondance de Londres, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.21404#0588

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CORRESPONDANCE DE LONDRES.

565

Le budget du Science and art Department est, cette année, de 232-,253 livr. sterl.
Laissant de côté tout ce qui a trait à la science proprement dite, voyons un peu ce qui
reste de cette somme colossale pour les arts.

Pour les écoles d’art établies dans tout le royaume par les soins du Department,
il est réservé une somme de 32,150 livres sterling, c’est là la part propre de l’ensei-
gnement applicable aux arts industriels donné sous le patronage de l’État.

Le musée de Kensington, dans son ensemble, absorbe 92,086 livres sterling, dont
près de 27,000 pour acquisitions et 24,000 pour constructions nouvelles.

Trois mille livres sont ajoutées aux sept mille données l’an dernier pour l’établis-
sement d’un musée auxiliaire dans l’est de Londres, au centre des quartiers les plus
populeux.

Le musée d’Édimbourg reçoit 7,347 livres; et la Royal Hibernian Academy son
subside annuel de 300 livres.

Les écoles de dessin placées sous le patronage du Department étaient, en 1867,
au nombre de 101 ; elles avaient 17,295 élèves adultes permanents, 2,553 élèves ve-
nant aux classes du soir, 79,411 élèves enfants et 4,529 élèves dans des écoles libres,
soit, en tout, 103,788 élèves. Les classes du soir étaient au nombre de 134 en 1867 ; en
1868, quarante nouvelles ont été établies ainsi que 200 écoles pour les enfants pauvres.
En 1868, 881,076 personnes ont visité le musée. Le quinzième rapport annuel publié
par le Science and art Department (1868) donne sur les progrès de l’enseignement
du dessin en Angleterre des renseignements très-complets, et la manière dont les classes
ouvrières comprennent l’importance des efforts faits en leur faveur prouve a quel point
il est indispensable que le gouvernement français et les fabricants pensent sérieuse-
ment à organiser chez vous un système d'enseignement qui continue à développer par
le travail le goût naturel de vos ouvriers. Dès que le rapport de cette année 1869 aura
paru je vous en rendrai compte, et je réserve pour ce moment certaines remarques au
sujet de South Kensington Muséum et sur la collection d’objets arabes de M. Mavmar
acquise par l’établissement.

La législation anglaise relative au droit de propriété des œuvres d’art, tant en
faveur des auteurs que des acquéreurs, a toujours été et est des plus défectueuses.
Divers actes du Parlement votés de 1734 à 1862 n'ont jamais donné complète satisfac-
tion aux intéressés et ne forment en somme qu’une série d’ordonnances confuses et
contradictoires. Dès 1856, le Conseil de Société des arts et manufactures avait été saisi
de cette question et en avait confié l’étude à lord Westbury qui, en 1861, alors qu’il
était attorney general de la couronne, présenta un bill. 11 n’eut qu’une lecture, son
auteur s’étant bientôt convaincu de son insuffisance. Depuis, la Society of Arts a pour-
suivi à grands frais et avec le plus louable désintéressement ses études, et, satisfaite
enfin du résultat, a de nouveau obtenu de lord Westbury qu’il se chargeât d introduire
un nouveau bill, qui est appuyé par deux pétitions signées d’artistes, d amateurs et
de négociants. Cet acte, qui aura pour titre : The îvorks of fine art copyright amend-
ment act de 1869j aura force de loi à partir du 1er décembre de la présente année. Il
résume la question sous toutes ses faces et assurera d’une façon complète et définitive
la propriété de leurs œuvres aux artistes. Une des clauses, analogue du reste à celle
contenue dans l’acte sur la propriété littéraire, institue le dépôt au British Muséum
des gravures et photographies. Il ne manque qu’une chose au travail de lord Westbury:
c’est un rapport sur cette question, qui eût servi d’introduction à l’acte.
 
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