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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 2.1869

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Nr. 6
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Michiels, Alfred: Artistes de divers genres formés par Rubens
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https://doi.org/10.11588/diglit.21405#0536

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ARTISTES FORMÉS PAR RUBENS.

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ami, Van Dyck pour protecteur et pour conseiller L Il semble même avoir
résidé dans l’hôtel de Pierre-Paul 1 2. Un bon nombre de ses planches furent
exécutées sous les yeux du grand homme. Peu d’artistes ont rendu aussi
exactement une page coloriée. Non-seulement il dessinait d’une main
ferme et hardie, mais il savait donner du caractère, de l’expression aux
ligures, charmer les yeux par la vigueur, la précision de ses tailles, faire
un habile usage de l’ombre et de la lumière. Il réussit dans le portrait
comme dans l’histoire. Les détails qui suivent ne se trouvent nulle part.
En 1616, il était entré comme élève chez le peintre Osias Beet, où il avait
appris à tenir le crayon; il obtint le grade de franc-maître en 1626-1627.
Pendant l’année 1637-1638, il se fit recevoir dans la chambre de la Giro-
flée. Personne peut-être n’assistait plus régulièrement que lui au festin
annuel des protégés de Saint-Luc. 'Sa tête élégante, originale et fine,
aux épais cheveux noirs, à l’œil vif et résolu, a été gravée à l’eau-forte
par Van Dyck, au burin par Pierre de Jode. En 16 A S, il perdit sa seconde
femme, Christine Ilersselin, fille de Jean Hersselin, hôtelier à l’enseigne
du Lys. Elle lui avait donné deux fils et trois filles. Chrétien Kramm
signale comme la dernière trace de son existence la gravure, datée de 16A5,
ayant pour titre : Les Marques d'honneur de la maison de Tassis. Or, en
16A7, il mit au jour le portrait de Léopold Ier, empereur d’Allemagne,
longue tête d’homme simple et crédule, gravée d’après un tableau de
François Luycx, cet élève oublié de Rubens, sur lequel nous avons jeté un
peu de lumière ; en 16Ù8, l’image de Philippe le Roy ; en 16A9, celles de
Henri, comte de Nassau, et de Léopold-Guillaume, gouverneur des Pays-
Bas; en 165A, l’effigie de Christine, reine de Suède, d’après Juste van
Egmont, type d’une femme belle, singulière, énergique, voluptueuse et
fantasque, avec des yeux énormes; en L657, le portrait de Baudouin van
Eck, d’après Gonzalès Coques, tête pleine de noblesse, de calme et d’ex-
pression. Ce fut peut-être son dernier travail, puisqu’il mourut à Anvers
le 16 janvier 1658, entre dix et onze heures du soir. Son service funèbre
eut lieu chez les Dominicains : il avait voulu être enterré dans leur cime-
tière, parce qu’on n’y payait point les droits de sépulture exigés dans
ceux des paroisses. Il demeurait sur le territoire de Notre-Dame, où il
habitait la grande maison du Lys, qu’il avait achetée en 1638 des héri-

1. « Imprimis Rubenio placuit Paulus du Pont, sive Pontius, cui a magisterio
Lucæ Vorsterman ad se transgresso, suam ipsius effigiem sculpendam ille dédit,
qualem supra originalem protulimus. Milita quoque Antonii van Dvck opéra Paulus
idem sculpsit. » Paperrociuus, Annales Antwerpieuses, t. V, page 230.

2. « R a fait son apprentissage chez Lucas Vorsterman et a demeuré auprès de
M. Rubens. » Inscription placée sous son portrait.

ir. — 2e période.

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