A PROPOS
DE
DEUX TABLEAUX DE REMBRANDT
Les deux tableaux dont il est
question ici sont les deux magnifiques
portraits de la collection Van Loon,
acquis il y a dix mois avec le reste
de cette célèbre galerie par la famille
de Rothschild, et que les hasards du
partage, ainsi que nous le dirons plus
loin, ont fait passer entre les mains
de M. le baron Gustave de Rothschild.
Nous étions en Hollande au mo-
ment où le bruit de cette acquisition
se répandit dans le public. Rien ne
peut donner une idée de l’étonnement
mêlé de stupeur que causa cette nou-
velle. D’abord, on ne voulut point croire que cela fût possible. Eh quoi !
les trésors d’art laissés par la douairière Van Loon allaient passer entre
les mains d’un financier étranger !
Mais quand le doute ne fut plus permis, l’étonnement fit place à une
sorte d’indignation. Il semblait que la Hollande se trouvât spoliée par cet
acte de dessaisissement légitime, et peu s’en fallut que les héritiers Van
Loon ne fussent accusés de dol et de trahison, pour avoir disposé, comme
bon leur semblait, de merveilles sur lesquelles ils avaient seuls à pré-
tendre.
DE
DEUX TABLEAUX DE REMBRANDT
Les deux tableaux dont il est
question ici sont les deux magnifiques
portraits de la collection Van Loon,
acquis il y a dix mois avec le reste
de cette célèbre galerie par la famille
de Rothschild, et que les hasards du
partage, ainsi que nous le dirons plus
loin, ont fait passer entre les mains
de M. le baron Gustave de Rothschild.
Nous étions en Hollande au mo-
ment où le bruit de cette acquisition
se répandit dans le public. Rien ne
peut donner une idée de l’étonnement
mêlé de stupeur que causa cette nou-
velle. D’abord, on ne voulut point croire que cela fût possible. Eh quoi !
les trésors d’art laissés par la douairière Van Loon allaient passer entre
les mains d’un financier étranger !
Mais quand le doute ne fut plus permis, l’étonnement fit place à une
sorte d’indignation. Il semblait que la Hollande se trouvât spoliée par cet
acte de dessaisissement légitime, et peu s’en fallut que les héritiers Van
Loon ne fussent accusés de dol et de trahison, pour avoir disposé, comme
bon leur semblait, de merveilles sur lesquelles ils avaient seuls à pré-
tendre.