MUSÉES DU NORD.
MUSÉE IMPÉRIAL DE L’ERMITAGE
A SAINT-PÉTERSBOURG
(deuxième article 1 )
ans la salle suivante on a exposé une
statue en marbre qui rappellerait plutôt
Michel-Ange que l’Enfant mort ne rap-
pelle Raphaël. Elle représente un homme
accroupi, les genoux reployés jusqu’à la
tête, tenant son piecl droit dans les deux
mains. OEuvre non terminée. La gran-
deur, la surabondance de force dont elle
est empreinte, l’impression de tristesse
profonde, presque terrible qu’elle éveille,
font complètement oublier la singularité de la pose. C’est à un second
examen qu’on en est frappé, et même alors on l’oublie complètement.
Le nom de Michel-Ange se présente naturellement à l’esprit. 11 est pro-
bable que quelqu’un de ses élèves en est l’auteur : Rafaello da Montelupo
ou Tomaso del Rosco ; mais il me paraît impossible qu’il n’en ait pas
donné le dessin ou surveillé l’exécution. J’ai vainement cherché des ren-
seignements. L’un des ouvrages les plus complets sur Michel-Ange :
Life of Michael Angelo Buoncirroti, par M. Harford, n’en parle pas.
Il faut regarder, sans s’y arrêter bien longtemps, la Vierge avec Ven-
fant et des saints, du Spagna qui fut condisciple de Raphaël à l’atelier
du Pérugin ; et la Madone du Francia signée P. me Franciamo aunfice.
Bonon. Ano MCCCCC. Ce sont deux bons spécimens ; mais, sans vouloir
les déprécier, on en rencontre facilement de plus importants. Le Francia
Voir Gazette des Beaux-arts, 2e période, t. XIX, p. 178.
MUSÉE IMPÉRIAL DE L’ERMITAGE
A SAINT-PÉTERSBOURG
(deuxième article 1 )
ans la salle suivante on a exposé une
statue en marbre qui rappellerait plutôt
Michel-Ange que l’Enfant mort ne rap-
pelle Raphaël. Elle représente un homme
accroupi, les genoux reployés jusqu’à la
tête, tenant son piecl droit dans les deux
mains. OEuvre non terminée. La gran-
deur, la surabondance de force dont elle
est empreinte, l’impression de tristesse
profonde, presque terrible qu’elle éveille,
font complètement oublier la singularité de la pose. C’est à un second
examen qu’on en est frappé, et même alors on l’oublie complètement.
Le nom de Michel-Ange se présente naturellement à l’esprit. 11 est pro-
bable que quelqu’un de ses élèves en est l’auteur : Rafaello da Montelupo
ou Tomaso del Rosco ; mais il me paraît impossible qu’il n’en ait pas
donné le dessin ou surveillé l’exécution. J’ai vainement cherché des ren-
seignements. L’un des ouvrages les plus complets sur Michel-Ange :
Life of Michael Angelo Buoncirroti, par M. Harford, n’en parle pas.
Il faut regarder, sans s’y arrêter bien longtemps, la Vierge avec Ven-
fant et des saints, du Spagna qui fut condisciple de Raphaël à l’atelier
du Pérugin ; et la Madone du Francia signée P. me Franciamo aunfice.
Bonon. Ano MCCCCC. Ce sont deux bons spécimens ; mais, sans vouloir
les déprécier, on en rencontre facilement de plus importants. Le Francia
Voir Gazette des Beaux-arts, 2e période, t. XIX, p. 178.