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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 19.1879

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Nr. 5
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Gueullette, Charles: Mademoiselle Constance Mayer et Prud'hon, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.22839#0505

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MADEMOISELLE CONSTANCE MAYER ET PRUD’HON. h87

cinthe n° 25 et enfin, en 1810, à la Sorbonne. Par conséquent Mlle Mayer,
arrivée à la Sorbonne cinq ans plus tard qu’on ne l’a dit jusqu’ici, avait
trente-cinq ans et non trente quand elle se fixa auprès de son maître, ce
qui réduit à onze années le temps qu’elle vécut sous le même toit que lui.

Suffisamment édifiés sur les antécédents de la femme, témoignons
qu’une nature intelligente et passionnée la poussa de bonne heure vers
les choses de l’esprit et, en particulier, vers l’étude des beaux-arts.

A vingt et un ans elle figurait pour la première fois au Salon avec
quatre compositions d’un mérite déjà sérieux. Les voici, en suivant l’ordre
du livret : n° 319, la citoyenne Mayer, peinte par elle-même, montrant
une esquisse du portrait de sa mère ; n° 320, un jeune élève portant
un carton sous le bras; n° 321, un enfant. Miniatures : n° 322, le père
de l’artiste, médaillon et dessus de boîtes sous le même numéro.

A dater de cette même année 1796, l’artiste paraît à tous les Salons.
Nous avons pu, grâce à la bienveillance de M. Mahérault, consulter la
collection complète des anciens catalogues, et c’est d’après elle que nous
relevons toute l’œuvre exposée de Mlle Mayer.

Salon de 1798 (tableaux) : n° 29k, portrait d’un enfant; n° 295, por-
trait d’un enfant tenant un pigeon ; n° 296, portrait du père de l’auteur.

Salon de 1799 (tableaux) : n° 220, une petite fille en prière ; n° 221,
une jeune personne surprise par un coup de vent; n° 222, portrait d’en-
fant; n° 223, miniature à l’huile représentant une petite fille tenant une
colombe.

Salon de 1800 : n° 261, portrait en pied d’un homme à son bureau
(dessin à la manière noire) ; n° 262, une femme assise sur un banc, fond
de paysage; n° 263, un jeune homme représenté en chasseur.

Salon de 1801 (tableaux) : n° 237, portrait en pied d’un homme
appuyé sur son bureau; n° 238, portrait en pied d’un père et de sa
fille; il lui indique le buste de Raphaël en l’invitant à prendre pour
modèle ce peintre célèbre ; n° 239, portrait en pied dessiné au pastel
d’un homme d’affaires amateur de musique; n° 2â0, portrait d’une
femme assise dans son appartement (dessin au crayon noir).

Je place ici une remarque importante : Mllc Mayer, qui, jusqu’en 1801,
a figuré aux différentes expositions d’une façon de plus en plus active,
mais avec des envois d’un genre à peu près identique, rompt brusque-
ment avec le passé, s’élève à la hauteur de la peinture d’histoire, inau-
gure, en un mot, une ère nouvelle, seconde et dernière transformation
de son talent. La raison en est qu’entre 1801 et 1802 ont commencé les
leçons de Prud’hon. Il a été imprimé dans tous les livres que Mlle Mayer,
d’abord élève de Suvée et passée dans l’atelier de Greuze en 1801, n’avait
 
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