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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 19.1879

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Nr. 6
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Chennevières-Pointel, Charles Philippe de: Les dessins de maîtres anciens exposés à l'École des Beaux-Arts, 1
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https://doi.org/10.11588/diglit.22839#0548

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528

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

monument funéraire : un sarcophage sur lequel sont assis deux anges
de douleur occupe le centre; de chaque côté d’une niche centrale, des
bas-reliefs figurent des trophées; une Renommée est debout au sommet
du fronton.

11 convient encore de noter, dans l’école lombarde, un charmant des-
sin attribué au Zenale, appartenant à M. Malcolm et représentant Saint
Marc trônant sous un dais, et devant lequel sont agenouillés dix person-
nages vêtus de frocs; — un carton, à la pierre d’Italie, de l’Enfant
Jésus et Saint Jean pour le petit tableau donné au Louvre par M. de la
Salle, qui avait offert lui-même à l’Ecole des Beaux-Arts cette belle
étude, gravée par Leroy ; — une Sainte Catherine de Sienne, du Sodoma,
première pensée, un peu lourde, de la fresque de San-Domenico, à
Sienne; — des Études d’enfants, du Corrège.

Quant aux Vénitiens, leur brillant bataillon est là au grand complet.

On regarde beaucoup, à cette exposition, deux pages où sont tracées
d’une plume fine, lavée d’aquarelle, des costumes de dames et de
jeunes cavaliers en longs manteaux brodés et en habits de gala; l’une
appartient au duc d’Aumale et vient de M. Reiset; l’autre appartient à
M. Gustave Dreyfus, qui l’avait acquise à la vente Galichon. Toutes deux
avaient passé par la collection Lagoy. Au verso de ces deux feuilles se
voient des études de figures diverses, et au recto de celle de M. Dreyfus
un profil d’homme dessiné à la mine d’argent et qui seul sufffirait pour
signer le dessin du nom de Pisano, le fameux médailleur de Vérone. Ces
études des revers ont d’ailleurs une analogie, qui n’est pas méconnais-
sable, avec la nombreuse suite des dessins qui se trouvaient mêlés à ceux
de Léonard dans le célèbre volume acquis par le Louvre des héritiers de
Vallardi, et qui furent reconnus par M. de Tauzia à des indices qui ne
permettaient pas le doute. Un autre dessin, de la même suite de cos-
tumes de gala, se trouve au Musée d’Oxford, et l’on pense que la jeune
femme au riche manteau, avec fleurs brodées en vert et longues franges
rouges et vertes, ne serait autre que l’Isotta de Rimini.

Des six Mantegne, le plus velouté, le moins fatigué est celui qui
appartient à M. Malcolm et représente Hercule et l’hydre de Lerne;
c’est une figure d’un modelé et d’une énergie terribles. Les deux
beaux fragments de Triomphes, l’un au duc d’Aumale, l’autre encore à
M. Malcolm, et qui semblent des études pour les cartons d’Hampton-
Court, offrent, outre leur beauté, l’intérêt de l’inédit, n’ayant pas été
gravés par Mantegne, quand trois autres dessins de même sorte ou plutôt
de même suite ont été reproduits par la gravure.

Parmi les dessins de l’école de Mantegne, il s’en trouve deux char-
 
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