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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 22.1880

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Nr. 4
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Müntz, Eugène: Raphael - archéologue et historien d'art, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.22842#0342

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318 GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

désir d'acquérir le lit de Polycrate (Polyclète?). Il y en a bien un à Flo-
rence, mais il n'est pas à vendre. Il en connaît un ici qui lui paraît plus
beau, quoique ce ne soit pas le lit de Polycrate, » etc., etc.

Qui sait si Raphaël ne collectionna pas aussi pour son propre compte?
Un de ses héritiers, Jules Romain, possédait des marbres qui prove-
naient peut-être de sa succession et que Gastiglione lui fit espérer de
vendre à Mantoue 1. Nous trouvons en outre parmi les objets laissés par
Jules Romain à Rome, chez son frère, en 1524, trente médailles de
divers types, onze médailles en plomb avec diverses figures, une figurine
(una intagliatura) en cristal de roche, une tasse en marbre blanc, un vase
de terre antique (una tazzetta di terra cotta antica), un vase antique en
bois (una tazzetta antica in legno), et aussi (que de promesses et de mys-
tères dans cette simple désignation!) une caisse pleine de dessins, de
cartons, de livres, de manuscrits, — selon toute vraisemblance, l'héri-
tage artistique de Raphaël2.

Le peintre archéologue ne tarde pas à organiser un véritable institut
de correspondance archéologique. On sait qu'il envoya des dessinateurs
dans toutes les parties de l'Italie et jusqu'en Grèce, pour y relever les
monuments antiques. Une gravure du soubassement de la colonne de
Théoclose, à Constantinople, porte une mention constatant que le dessin
original avait été envoyé à Raphaël d'Urbin3. L'examen du dessin cle la
Bataille de Constantin a permis à M. Reiset de faire une autre observa-
tion tout aussi intéressante. «Plusieurs des têtes de chevaux de profil qui
se voient à la gauche de la composition, dit ce savant, sont copiées de la
frise de Phidias. La ressemblance est telle qu'elle ne peut être fortuite.
On ne la retrouve ni dans la fresque peinte après la mort de Raphaël
par Jules Romain, ni dans aucun autre ouvrage que nous connaissions
du maître ou de ses élèves4. »

1. Dumesnil, Histoire des plus célèbres amateurs italiens, p. 445.

2. Yoy. Il Saggiatore, t. Ier, p. 67-68. Rome, 1844.

3. Passavant, Raphaël, t. Ier, p. 274.

4. Notice des dessins, p. 257. Ce dessin n'est, d'ailleurs, pas un original.
M. Reiset le considère comme une copie exécutée, sous les yeux de Raphaël, par
Polydore de Caravage.

EU G. Mil NT Z.

(La fin prochainement.')
 
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