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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 1.1889

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Nr. 1
DOI article:
Reinach, Salomon: Courrier de l'art antique, 5
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https://doi.org/10.11588/diglit.24445#0077

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COURIIIEli DE L’ART ANTIQUE.

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sait encore que cette figure féminine, où il reconnaissait avec raison Séléné,
était représentée dans son char, conduisant un attelage dont il ne restait
que la tête de cheval aujourd’hui à Londres. Mais, dans cette hypothèse,
on ne s’expliquerait pas la position du torse féminin, tourné de trois quarts
vers le spectateur, ni la distance beaucoup trop petite entre ce torse et
la tète du cheval. MM. Wolters 1 et Collignon 2 ont compris que, dans la
conception de Phidias, Séléné était une écuyère, assise de côté à la façon
des amazones modernes, mais avec cette différence que ses jambes pendent

à droite et non pas à gauche de sa monture3 4. Nous savons par Pausanias
que Phidias avait déjà sculpté une Séléné à cheval sur la hase du trône de
la statue de Jupiter à Olympie. Cette petite découverte vient d’être refaite
par M. Cecil Smith *, qui, ignorant les observations de ses prédécesseurs,
est arrivé à la même conclusion qu’eux et l’a rendue sensible par un cro-
quis fort bien venu que nous avons fait reproduire ici. Cette restitution est

1. Friederichs-Wolters, Gipsabgiisse, p. 256.

2. Collignon, Phidias, p. 48, note I.

3. On trouve, dans les œuvres antiques, des femmes montant à droite ou à
gauche; les deux positions se voient parfois dans une même scène, mais c’est la
première (pii est la plus fréquente, notamment dans les bas-reliefs (G aller ia
Giustiniana, pl. XCVIII), et les statues consacrés à Epona, la déesse protectrice
des chevaux, que l’art gallo-romain a souvent représentée.

4. Cecil Smith, Journal of Hellenic Studies, 1888, p. 8.

i. — 3e PÉRIODE.

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