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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 16.1896

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Nr. 2
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Adam, Paul: Les Salons de 1896, 3, La peinture au Salon des Champs-Élysées
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https://doi.org/10.11588/diglit.24682#0130

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* LES SALONS DE 1896

mement modelé, elle court, ondulation d’or. Opposée par la stature
de son corps à l’afflux de clarté, la femme, sous l’épaisse capuche de
ses cheveux, reste dans l’ombre. Le vrai sujet de l’œuvre est bien
la lumière seule, son resplendissement. Aucune toile des deux Salons
ne donne peut-être cette belle sincérité d’art pour l’art, hors du temps.
La religion de la lumière exalta encore M. Dessar, quand il

PORTRAIT DE MON PÈRE, PAR M. VICTOR MAREC
(Salon des Champs-Elysées)

peignit la blonde Elizabeth, en mousseline devant la radieuse
fenêtre d’un beau jour voilé d’autres mousselines diaphanes. Bien
qu’élève de MM. Bouguereau et Robert Fleury, ce peintre, d’origine
américaine, n’a point omis sa personnalité. Les murs blanchis à la
chaux, les plinthes fraîchement badigeonnées de vert clair, con-
tiennent la réalité proprette d’une maison, en Flandre française.
Le goût espagnol de M. Mirallès-Darmanin choie de même la divi-
nité du jour. Une première communiante vient faire visite à ses com-
pagnes dans l’atelier de tapis. Sur des types hardiment exprimés en
 
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