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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 16.1896

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Nr. 3
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Reinach, Théodore: Pour la tiare d'Olbia
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https://doi.org/10.11588/diglit.24682#0241

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C’est le sort naturel de la beauté d'exciter la médisance. A
peine la tiare et la parure d’Olbia avaient-elles pris place dans les
vitrines du Louvre, qu’à l’admiration bruyante de la plupart des visi-
teurs venait se mêler une rumeur sourde qui mettait en doute l’au-
thenticité de ces objets uniques. Ce furent d’abord des propos vagues,
des hochements de tète, des demi-confidences. Un tel suspectait la
tiare, un autre le collier, un troisième les pendants. Celui-ci parlait
de faux, celui-là simplement de « retapage ». Certains archéologues
commerçants proposaient de tout concilier en reculant la date de la
fabrication jusqu’à l’époque romaine, oubliant apparemment que la
première ville d’Olbia— la seule où les arts grecs aient fleuri — avait
été détruite par les Gètes un demi-siècle avant l’ère chrétienne.
L’opinion des étrangers, à laquelle la courtoisie française donne
toujours le pas sur celle de nos compatriotes, ne tardait pas à être

XVI. — 3' PÉRIODE.

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