Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (3. Pér. 16.1896)

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FRANÇOIS-JOSEPH HE IM

(premier article)

Heim est presque un inconnu pour notre généra-
tion. Après avoir eu son heure de notoriété à l’époque
de la Restauration, l’injustice de la critique le fit tom-
ber, pendant le règne de Louis-Philippe, dans l’oubli le
plus complet et le plus immérité. Il en sortit par une
apothéose d’un jour sans lendemain, lors de l’Exposi-
tion universelle de 1855. Aujourd’hui, qui se souvient
de lui, à part quelques rares amateurs et curieux d’art
qui n’ont pas tout à fait oublié son œuvre? Il fut pour-
tant un vrai peintre et un des plus parfaits dessinateurs
de son temps. S’il ne s’éleva pas plus haut, c’est qu’il
lui manqua cette force de caractère et cette confiance
en soi qui font les chefs d’école, il n’eut ni la har-
diesse, ni le courage nécessaires pour s’affranchir
complètement des lisières de l'école et de la tradition.
Jamais il ne put prendre sur lui de se révolter ouver-
tement contre les théories ayant cours lors de sa jeu-
nesse, de secouer le joug de l’enseignement reçu, qui

XVI.

3e PÉRIODE.

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