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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 16.1896

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Nr. 2
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Marguillier, Auguste: J. -Th. Stammel et ses sculptures au monastère d'Admont
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https://doi.org/10.11588/diglit.24682#0178

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164

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

Mais arrivons aux œuvres exécutées à Admont.

Plusieurs, malheureusement, ont été détruites dans le grand
incendie de 1863 : des statues de saint Pierre, de sainte Madeleine,
une Déposition de croix et six scènes du Nouveau Testament, qui
décoraient les pièces servant d’habitation à l'aljbé du couvent; un
crucifix, placé derrière l’orgue de l’ancienne église; et une composi-
tion bizarre, très renommée dans le pays, dite YUniversum, qui figurait
dans le musée, quoique par sa forme et ses dimensions elle semblât
avoir été destinée à orner la rotonde de la bibliothèque : c’était un
groupe, haut de 4 mètres, qui avait, comme son nom l’indique, la
prétention de représenter toute l’histoire de la terre et de la civilisa-
tion humaine depuis la création : sciences, arts, métiers, navigation,
découvertes de toute sorte, produits de la nature, races diverses, cos-
tumes des différents peuples, événements historiques, retracés soit
en figures détachées, soit en bas-reliefs, s’y trouvaient réunis et for-
maient un assemblage des plus curieux, probablement assez hétéro-
clite, que couronnait un globe céleste.

Les œuvres subsistantes sont : dans l’église actuelle (chapelle de
la Vierge), la suite des quinze médaillons cités plus haut (0m33 de
hauteur sur 0m28de large), et, au dernier autel du bas-côté de gauche,
une crèche où l’on voit, au bas d’une colline que couronne la ville
de Jérusalem avec le Temple (!), l’étable de Bethléem ; autour de
la sainte Famille se groupent en même temps les bergers et les
Rois mages, apportant leurs présents : ceux-là, de petits pains ronds,
des œufs dans un chapeau; ceux-ci, des fruits d’or et des aromates ;
au dernier plan, on voit l’ange qui vient d’annoncer aux bergers la
naissance du Sauveur; et, comme avec Stammel l'humour ne perd
jamais ses droits, dans un coin, deux boucs entrechoquent leurs
cornes, — allusion, dit la chronique locale, aux fréquentes disputes
de deux pères du couvent, les frères Amand et Willibad Griessen-
bœck1.

Une autre crèche avec l’Adoration des mages, provenant de
l’église de Frauenbcrg, se trouve dans la sacristie; une autre encore
dans l’oratoire des moines ; puis dans la « salle des ornements », une
Adoration des Mages et une statue du Christ ressuscitant.

Deux chapelles dédiées à saint Benoît et à saint Biaise, cons-

l. On sait que bouc se dit Bock en allemand.
 
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