DEUX FAMILLES I)E SCULPTEURS
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pas de vérité, bien qu’un peu molle ; les mains sont assez bien traitées,
les étoffes assez souples, mais combien moins largement et moins
amplement jetées que dans les statues de Michel Bourdin ! C'est une
bonne ligure, mais où l’on ne retrouve pas le réalisme solide, un
peu épais, mais savoureux, des œuvres que nous examinerons bientôt.
TOMBEAU DE DIANE DE FRANCE, DUCHESSE d’aNGOULÈME
Par Thomas Boudin. (D’après le dessin de Gaignièrcs)
Elle mériterait certainement mieux, en tous cas, que la chapelle
obscure de la crypte de Saint-Denis, où elle traîne sans socle, sans
piédestal d’aucune sorte, à contre-jour, presque invisible, entre le
Charlemagne de Gois et les énormités de Dupaty etdeCortot. Il serait
intéressant de lavoir entrer au Louvre, ne fùt-ee que parce qu’elle
a sur beaucoup d’autres œuvres de même valeur l’avantage de porter
avec elle une attribution à peu près certaine, et qu’elle peut représen-
ter un artiste qui tient sa place dans l’histoire de notre sculpture
française.
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pas de vérité, bien qu’un peu molle ; les mains sont assez bien traitées,
les étoffes assez souples, mais combien moins largement et moins
amplement jetées que dans les statues de Michel Bourdin ! C'est une
bonne ligure, mais où l’on ne retrouve pas le réalisme solide, un
peu épais, mais savoureux, des œuvres que nous examinerons bientôt.
TOMBEAU DE DIANE DE FRANCE, DUCHESSE d’aNGOULÈME
Par Thomas Boudin. (D’après le dessin de Gaignièrcs)
Elle mériterait certainement mieux, en tous cas, que la chapelle
obscure de la crypte de Saint-Denis, où elle traîne sans socle, sans
piédestal d’aucune sorte, à contre-jour, presque invisible, entre le
Charlemagne de Gois et les énormités de Dupaty etdeCortot. Il serait
intéressant de lavoir entrer au Louvre, ne fùt-ee que parce qu’elle
a sur beaucoup d’autres œuvres de même valeur l’avantage de porter
avec elle une attribution à peu près certaine, et qu’elle peut représen-
ter un artiste qui tient sa place dans l’histoire de notre sculpture
française.