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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 16.1896

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Nr. 4
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Marx, Roger: L.-A. Lepère, 1: peintres-graveurs contemporains
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https://doi.org/10.11588/diglit.24682#0319

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS

aux deux Salons, une importance très significative ; en dehors des
professionnels, elle a séduit un groupe de peintres inventifs et adroits.
Vers le même temps, une librairie s’est fondée dont les créations,
destinées aux bibliophiles et tirées à petit nombre, s’enrichissent de
bois exclusivement, et, seules, les illustrations gravées dans la matière
ligneuse seront admises à orner l’Image, la revue nouvelle projetée
par la corporation syndiquée des inciseurs de poirier et de buis...

Une si belle activité ne trouve pas seulement sa raison dans
la nécessité de lutter contre la faveur et le progrès grandissant des
procédés dérivés de la photographie; il s’agit d’une véritable efflo-
rescence, d’une tradition longtemps rompue, maintenant restaurée
et reprise. Le résultat a de quoi réjouir, et ce n’est que justice de tirer
un instant de l’ombre dans laquelle le relèguent aveuglément les
administrations officielles, l’initiateur auquel échut l’honneur de
décider cette renaissance et d’en assurer le succès.

1

LE PEINTRE

Sans nier l’avantage des éclaircissements
fournis par la vie intime pour la meilleure con-
naissance d’un talent, pour la divulgation de sa
genèse et de ses tendances, il ne semble pas qu'il
y ait cette fois intérêt ou profit à s’attarder aux
minuties biographiques. Aucune existence ne fut,
plus que celle de Lepère, simple, une, très tôt
et pour toujours vouée à l’art, sans arrêt, sans
entrave. La logique l’a fait naître, le 30 novem-
bre 1849, en plein cœur de ce Paris dont il devait
s’instituer l’iconographe ; son père était un sculp-
teur grandi à l’école de Rude et assez connu,
grâce à l’élégance de ses ouvrages. Dès l’âge de
treize ans, Louis-Auguste entrait dans l’atelier
du graveur anglais Smeeton, pour ne le quitter
qu’en 1871; en même temps que sa main s’as-
souplissait au travail du bois et que, graduelle-
ment, de l’apprentissage il s’acheminait vers la
maîtrise, sa distraction et sa joie étaient de
peindre, lors des rares instants de loisir. A la
 
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