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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
sition triennale de 1883, et personne n’a oublié l'arrangement très
artistique des sculptures se détachant ainsi sur des fonds de tentures
ou de tapisseries. On avait pu alors réserver le hall vitré aux groupes
de sculpture qui exigeaient le plein air et mettre en valeur les sta-
tuettes de moindre dimension, les bas-reliefs et tous les objets d’art
qui nécessitaient un fond.
Je suis loin de contester l’effet des belles ordonnances quand elles
sont motivées; mais j’aime trop l’architecture française et ses qualités
de logique, d’équilibre et d’harmonie, pour ne pas être choqué par
une décoration sans lien avec la destination et le plan de l’édilice.
Fig. 7. — GRAND PALAIS (FAÇADE SUR LES C H A M P S-É LY SÉ E S )
(Esquisse de M. L. Magne)
Masquer une paroi pleine nécessaire par une galerie simulée peut être
un ingénieux expédient : ce n’est pas une solution artistique.
Une autre question importante et qui était mal résolue au palais
de l’Industrie était celle des escaliers donnant accès aux galeries de
peinture. A l’ancien palais, ces escaliers, bien placés près de l’entrée,
avaient le défaut d’être compris entre des murs pleins masquant les
jolies perspectives de la montée et de la descente. D’ailleurs le vesti-
bule insuffisamment ouvert était obscur et donnait l’impression d’une,
entrée de cave. En raison du développement des salles, on avait été
conduit pour les dernières expositions à établir un second escalier à
l’extrémité du grand axe, escalier se développant à l’intérieur du
hall. C’est une disposition qui pourrait être conservée pour le nouveau
palais.
Le programme prévoyait, dans le périmètre affecté au grand
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sition triennale de 1883, et personne n’a oublié l'arrangement très
artistique des sculptures se détachant ainsi sur des fonds de tentures
ou de tapisseries. On avait pu alors réserver le hall vitré aux groupes
de sculpture qui exigeaient le plein air et mettre en valeur les sta-
tuettes de moindre dimension, les bas-reliefs et tous les objets d’art
qui nécessitaient un fond.
Je suis loin de contester l’effet des belles ordonnances quand elles
sont motivées; mais j’aime trop l’architecture française et ses qualités
de logique, d’équilibre et d’harmonie, pour ne pas être choqué par
une décoration sans lien avec la destination et le plan de l’édilice.
Fig. 7. — GRAND PALAIS (FAÇADE SUR LES C H A M P S-É LY SÉ E S )
(Esquisse de M. L. Magne)
Masquer une paroi pleine nécessaire par une galerie simulée peut être
un ingénieux expédient : ce n’est pas une solution artistique.
Une autre question importante et qui était mal résolue au palais
de l’Industrie était celle des escaliers donnant accès aux galeries de
peinture. A l’ancien palais, ces escaliers, bien placés près de l’entrée,
avaient le défaut d’être compris entre des murs pleins masquant les
jolies perspectives de la montée et de la descente. D’ailleurs le vesti-
bule insuffisamment ouvert était obscur et donnait l’impression d’une,
entrée de cave. En raison du développement des salles, on avait été
conduit pour les dernières expositions à établir un second escalier à
l’extrémité du grand axe, escalier se développant à l’intérieur du
hall. C’est une disposition qui pourrait être conservée pour le nouveau
palais.
Le programme prévoyait, dans le périmètre affecté au grand
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